Le maquettiste exclu du statut de journaliste

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Le maquettiste exclu du statut de journaliste

Statut du chef de studio graphique

Un salarié embauché en qualité de chef de studio graphique n’a pas obtenu la reconnaissance du statut de journaliste. Ce dernier était soumis à la Convention collective des cadres, techniciens et agents de maîtrise de la presse d’information spécialisée du 1er juillet 1995 et disposait de la carte de presse (suite à une demande personnelle) mais les critères principaux du statut de journaliste n’étaient pas réunis.

L 7111-3 du code du travail

Conformément à l’article L 7111-3 du code du travail, la rémunération est le critère principal de la reconnaissance du statut de journaliste : est journaliste professionnel toute personne qui a pour activité principale, régulière et rétribuée, l’exercice de sa profession dans une ou plusieurs entreprises de presse, publications quotidiennes et périodiques, ou agences de presse et qui en tire le principal de ses ressources. Sont assimilés aux journalistes professionnels les collaborateurs directs de la rédaction : rédacteurs-traducteurs, sténographes-rédacteurs, rédacteurs-réviseurs, reporters-dessinateurs, reporters-photographes, à l’exclusion des agents de publicité et de tous ceux qui n’apportent, à un titre quelconque qu’une collaboration occasionnelle.

Pour avoir le statut de journaliste et obtenir la carte professionnelle, il convient de remplir certaines conditions :

– S’il s’agit d’une première demande, il faut exercer la profession depuis trois mois au moins consécutifs, et tirer de cette activité le principal de ses ressources, c’est-à-dire, plus de 50 %. Naturellement, les fonctions exercées doivent être de nature journalistique. Enfin, l’employeur doit être une entreprise de presse (écrite ou audiovisuelle) ou une agence de presse agréée.

– Pour un renouvellement, les conditions à remplir sont les mêmes, mais la régularité de l’activité s’apprécie sur les douze mois précédant la demande.

Cas des rédacteurs graphiques

Si les rédacteurs graphiques sont généralement journalistes, il en va différemment des maquettistes, chefs de studio graphique qui travaillent essentiellement auprès des entreprises de publicité et parfois de presse ou d’édition. Selon la classification des journalistes de la presse d’information spécialisée, ont la qualité de journalistes au sens de l’article L.7111-3 et suivants du code du travail ceux qui apportent une collaboration intellectuelle ou artistique à une publication en vue de l’information des lecteurs et les métiers retenus par cette classification ne mentionnent pas les chefs de studios graphiques.

Dans le cas d’espèce, alors même que le salarié participait à la conférence de rédaction, du fait de la taille de la structure, tout le personnel y compris la secrétaire participait à cette conférence au moins à titre d’information, sans que cela puisse modifier le statut du salarié qui au demeurant n’a pas été engagé comme journaliste, même s’il avait pu bénéficier de ce statut dans certains emplois antérieurs et sans que sa demande de carte de presse ait une incidence sur les relations avec son employeur.

La mention de son nom à l’ours en qualité de responsable studio graphique ne peut en soi lui conférer le statut de journaliste. En effet, les conditions exigées n’étaient pas remplies par le salarié dès lors que son activité essentielle était une fonction technique consistant surtout à faire le lien avec les annonceurs, les publicitaires, les imprimeurs, à réceptionner et à visiter les fournisseurs, à suivre les devis, à assurer la conception et le montage des supports, et ce, sans interférence avec la ligne éditoriale. Le fait qu’il ait pu occasionnellement, donner un avis sur la partie intellectuelle qui caractérise le journaliste notamment sur la forme, n’est pas de nature à lui permettre de revendiquer utilement la qualité de journaliste.

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Questions / Réponses juridiques

Quel est le statut d’un chef de studio graphique en matière de journalisme ?

Un chef de studio graphique, bien qu’il puisse avoir des compétences artistiques et techniques, ne bénéficie pas du statut de journaliste. Selon la Convention collective des cadres, techniciens et agents de maîtrise de la presse d’information spécialisée, ce statut est réservé à ceux qui remplissent des critères spécifiques.

Ces critères incluent l’exercice d’une activité principale et régulière dans une entreprise de presse, tirant plus de 50 % de ses ressources de cette activité. Le chef de studio graphique, dont les fonctions sont principalement techniques, ne répond pas à ces exigences.

Quelles sont les conditions pour obtenir le statut de journaliste selon le code du travail ?

L’article L 7111-3 du code du travail stipule que pour obtenir le statut de journaliste, il faut exercer la profession de manière régulière et rétribuée dans une entreprise de presse ou une agence de presse agréée.

Pour une première demande, il est nécessaire d’exercer cette profession depuis au moins trois mois et de tirer plus de 50 % de ses ressources de cette activité. Pour le renouvellement, les conditions restent les mêmes, mais l’évaluation se fait sur les douze mois précédents.

Comment se distingue le rôle d’un chef de studio graphique de celui d’un journaliste ?

Le rôle d’un chef de studio graphique est principalement technique, axé sur la conception et le montage des supports visuels, ainsi que sur la gestion des relations avec les annonceurs et les imprimeurs.

En revanche, un journaliste est impliqué dans la création de contenu rédactionnel, apportant une contribution intellectuelle ou artistique à l’information des lecteurs. Les chefs de studio graphique ne sont pas mentionnés dans la classification des journalistes, ce qui les exclut du statut de journaliste.

Quelles implications a le fait de participer à une conférence de rédaction pour un chef de studio graphique ?

Participer à une conférence de rédaction ne confère pas automatiquement le statut de journaliste à un chef de studio graphique. Dans certaines structures, tous les employés, y compris les secrétaires, peuvent être présents à ces réunions pour des raisons d’information.

Cela ne modifie pas le statut du salarié, qui n’a pas été engagé comme journaliste. Même si le chef de studio graphique a pu bénéficier de ce statut dans des emplois antérieurs, cela n’influence pas sa situation actuelle.

Pourquoi la mention du nom d’un chef de studio graphique sur l’ours d’une publication ne lui confère-t-elle pas le statut de journaliste ?

La mention du nom d’un chef de studio graphique sur l’ours d’une publication, en tant que responsable studio graphique, ne suffit pas à lui conférer le statut de journaliste.

Les conditions requises pour ce statut ne sont pas remplies, car son activité principale est technique et ne s’inscrit pas dans une contribution rédactionnelle. Même des avis occasionnels sur des aspects intellectuels ne suffisent pas à revendiquer ce statut.


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