L’Essentiel : La société C8 a obtenu du Conseil d’État la condamnation de L’ARCOM à lui verser 1,1 million d’euros en réparation du préjudice subi suite à l’illégalité de la décision n° 2017-298. Cette décision avait sanctionné l’émission « Touche pas à mon poste » pour une séquence jugée dégradante. Cependant, le Conseil d’État a annulé cette sanction, estimant que l’animateur n’avait pas été montré sous un jour humiliant et que la diffusion, consentie par le chroniqueur, ne violait pas la dignité humaine. C8 a ainsi pu revendiquer une indemnité correspondant à la perte de chiffre d’affaires liée à cette sanction.
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La société C8 a obtenu du Conseil d’Etat la condamnation de l’ARCOM à lui verser une indemnité de 1,1 million d’euros en réparation du préjudice subi du fait de l’illégalité de sa décision n° 2017-298 du 7 juin 2017 lui infligeant une sanction. Affaire Touche pas à mon posteAu cours de Annulation d’une sanctionPar une décision n° 412074 du 18 juin 2018, le Conseil d’Etat avait annulé la La diffusion de la Préjudice de C8
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Q/R juridiques soulevées :
Quel a été le résultat de la décision du Conseil d’Etat concernant C8 ?La société C8 a obtenu du Conseil d’Etat la condamnation de l’ARCOM à lui verser une indemnité de 1,1 million d’euros. Cette décision a été prise en réparation du préjudice subi par C8 en raison de l’illégalité de la sanction infligée par l’ARCOM, qui était la décision n° 2017-298 du 7 juin 2017. Cette sanction avait entraîné des conséquences financières significatives pour C8, notamment une suspension de la diffusion des séquences publicitaires. Le Conseil d’Etat a donc reconnu que la décision de l’ARCOM était illégale et a ordonné une compensation financière pour C8. Quelles étaient les circonstances de l’affaire « Touche pas à mon poste » ?L’affaire « Touche pas à mon poste » a impliqué la diffusion de séquences tournées avec le principe de la « caméra cachée ». Dans ces séquences, l’animateur et des chroniqueurs ont été filmés à leur insu, ce qui a conduit à une altercation entre l’animateur et un chroniqueur. L’animateur a tenté de dissuader le chroniqueur d’appeler la police après un incident où un acteur, se faisant passer pour un producteur, est tombé apparemment inanimé. Malgré les pressions, le chroniqueur a finalement appelé les autorités, montrant ainsi son souci pour la prétendue victime. l’ARCOM a sanctionné C8 en raison de cette séquence, considérant qu’elle portait atteinte à la dignité humaine. Quelle a été la décision du Conseil d’Etat concernant la sanction de l’ARCOM ?Le Conseil d’Etat a annulé la décision de sanction n° 2017-298 de l’ARCOM, qui imposait une suspension d’une semaine de la diffusion des publicités pendant l’émission « Touche pas à mon poste ». Les juges ont estimé que l’animateur n’avait pas été présenté de manière dégradante ou humiliant. Ils ont également noté que le chroniqueur avait consenti à la diffusion de la séquence et qu’elle était en accord avec le caractère humoristique de l’émission. Ainsi, le Conseil d’Etat a jugé que la décision de l’ARCOM ne respectait pas les stipulations de la convention du service C8, protégeant ainsi la liberté d’expression. Quel était le préjudice financier de C8 suite à la sanction annulée ?Au moment de la décision attaquée, le chiffre d’affaires prévisionnel de C8 pour les tranches horaires concernées par la sanction annulée était de 3,65 millions d’euros. Ce montant correspondait à un taux de remplissage de 84 % des écrans publicitaires. En conséquence, C8 a été fondée à demander une indemnité de 1,1 million d’euros au titre du préjudice résultant de l’illégalité de la sanction. Cette somme a été jugée appropriée par le Conseil d’Etat, tenant compte des pertes financières subies par la société en raison de la décision de l’ARCOM. |
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