Journaliste audiovisuel en CDD d’usage – Questions / Réponses juridiques.

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Journaliste audiovisuel en CDD d’usage – Questions / Réponses juridiques.

Une journaliste de France 3 a réussi à faire requalifier ses CDD d’usage en CDI, après avoir exercé son métier dans plusieurs rédactions régionales depuis 2003. Le délai de prescription pour agir en requalification est de cinq ans, ce qui a permis à la journaliste de revendiquer ses droits pour la période de 2008 à 2011. Les CDD d’usage, encadrés par le code du travail, ne doivent pas pourvoir durablement un emploi permanent. La société France Télévisions n’a pas prouvé le caractère temporaire de l’activité, entraînant ainsi la requalification des contrats en CDI.. Consulter la source documentaire.

Quel est le contexte de la requalification d’un CDD en CDI pour la journaliste de France 3 ?

La requalification d’un contrat à durée déterminée (CDD) en contrat à durée indéterminée (CDI) pour la journaliste de France 3 s’inscrit dans un cadre juridique précis. Cette journaliste a exercé son activité dans plusieurs rédactions régionales depuis 2003, cumulant ainsi de nombreux CDD d’usage.

Ces CDD, qui sont souvent utilisés pour des emplois temporaires, ont été contestés par la journaliste, qui a réussi à obtenir leur requalification en CDI. Cela signifie que, malgré la nature temporaire des contrats, la réalité de son travail a été jugée comme étant permanente, ce qui a conduit à cette décision favorable pour elle.

Quels sont les délais pour agir en requalification d’un CDD ?

Le délai pour agir en requalification d’un CDD en CDI est fixé à cinq ans à partir de la fin de chaque période de collaboration. Ce délai est stipulé par l’article 2224 du code civil, qui précise que les actions personnelles se prescrivent par cinq ans à compter du moment où le titulaire d’un droit a eu connaissance des faits lui permettant d’agir.

Dans le cas de la journaliste, les relations de travail établies entre 2003 et 2006 étaient déjà prescrites, ce qui signifie qu’elle ne pouvait plus agir pour ces périodes. En revanche, pour les CDD conclus entre 2008 et 2011, elle était encore dans les délais pour demander la requalification.

Quelles sont les conditions d’utilisation des CDD d’usage pour les journalistes ?

Les CDD d’usage sont encadrés par des dispositions spécifiques du code du travail, notamment les articles L. 1242-1, L. 1242-2 et L. 1242-12. Ces contrats ne peuvent être utilisés que pour des tâches précises et temporaires, et ne doivent pas pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale de l’entreprise.

Dans le cas de la journaliste, il a été établi qu’elle exerçait une activité permanente, ce qui contredit l’utilisation d’un CDD d’usage. La société France Télévisions, qui employait la journaliste, n’a pas réussi à prouver que son emploi était temporaire, ce qui a conduit à la requalification de ses contrats.

Quelle indemnité peut obtenir un salarié suite à la requalification de ses CDD en CDI ?

Lorsqu’un salarié obtient la requalification de ses CDD d’usage en CDI, il a droit à une indemnité de requalification. Selon l’article L. 1245-2 du code du travail, cette indemnité ne peut être inférieure au dernier salaire perçu au moment de la saisine du conseil de prud’hommes.

Cette indemnité a pour but de sanctionner l’employeur pour non-respect de la réglementation sur les CDD et de compenser le salarié pour le préjudice subi en raison de la privation des avantages liés au statut de salarié permanent. Cela souligne l’importance de respecter les règles en matière de contrats de travail.

Comment se détermine le temps de travail dans un contrat à durée déterminée requalifié ?

Lorsqu’un contrat à durée déterminée à temps partiel est requalifié en contrat à durée indéterminée, il est présumé être à temps complet si les mentions écrites obligatoires concernant la durée et la répartition des heures de travail ne sont pas présentes. Cela est stipulé par l’article L. 3123-14 du code du travail.

Dans ce cas, il incombe à l’employeur de prouver la durée exacte du travail convenu et de démontrer que le salarié avait la possibilité de gérer son rythme de travail. Si l’employeur ne peut pas fournir ces preuves, le contrat est considéré comme à temps complet, ce qui peut avoir des implications significatives pour le salarié.


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