L’Essentiel : Le juge a décidé de maintenir l’isolement de la personne désignée par les initiales [N] [D] [K], dans le cadre d’une procédure non publique. Cette ordonnance sera notifiée rapidement aux parties concernées, y compris à la personne hospitalisée et à son avocat. Un appel peut être interjeté dans les vingt-quatre heures suivant la notification, tant par la personne concernée que par le ministère public. Les dépens de cette procédure seront à la charge de l’État, garantissant ainsi que les coûts ne pèsent pas sur la personne concernée. La décision a été rendue le 04 janvier 2025 à 18h06.
|
Décision de maintien de l’isolementLe juge a autorisé le maintien de la mesure d’isolement concernant la personne identifiée par les initiales [N] [D] [K]. Cette décision a été prise dans le cadre d’une procédure non publique, ce qui souligne la sensibilité de l’affaire. Notification de l’ordonnanceL’ordonnance sera notifiée sans délai par le greffe, en utilisant tout moyen permettant de prouver sa réception. Les destinataires de cette notification incluent la personne hospitalisée, son avocat, le directeur de l’établissement et le Ministère Public. Possibilité d’appelIl est précisé que cette ordonnance peut faire l’objet d’un appel devant le premier président de la cour d’appel ou son délégué. Le délai pour interjeter appel est de vingt-quatre heures à compter de la notification. Le ministère public a également la possibilité d’interjeter appel dans le même délai. Procédure d’appelPour saisir le premier président ou son délégué, une déclaration d’appel motivée doit être transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel. Cela garantit que la procédure d’appel est formalisée et documentée. Responsabilité des dépensLes dépens liés à cette procédure sont laissés à la charge de l’État, ce qui implique que les coûts engendrés par cette décision ne seront pas supportés par la personne concernée ou son avocat. Date de la décisionLa décision a été rendue le 04 janvier 2025 à 18h06 par le Juge des Libertés et de la Détention, marquant ainsi un moment clé dans le traitement de cette affaire. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelles sont les conditions de maintien de la mesure d’isolement ?La mesure d’isolement est encadrée par le Code de la santé publique, notamment par l’article L3216-1 qui stipule que « l’isolement ne peut être décidé que si la personne présente un danger pour elle-même ou pour autrui ». Cette décision doit être motivée et proportionnée à la situation de la personne concernée. Il est également précisé que « l’isolement doit être levé dès que les conditions qui ont justifié son maintien ne sont plus réunies ». Ainsi, le juge doit s’assurer que toutes les conditions légales sont respectées avant d’autoriser une telle mesure. Quels sont les droits de la personne hospitalisée concernant la notification de l’ordonnance ?Selon l’article 5 de la Convention européenne des droits de l’homme, « toute personne a droit à la liberté et à la sûreté ». La notification de l’ordonnance doit être effectuée sans délai, comme le stipule le texte, et doit être faite par tout moyen permettant d’en établir la réception. Cela inclut la notification à la personne hospitalisée, à son avocat, au directeur d’établissement et au Ministère Public. Cette procédure garantit que la personne concernée est informée de ses droits et des décisions prises à son égard. Quel est le délai pour interjeter appel de la décision ?L’article 500 du Code de procédure civile précise que « l’appel est formé dans un délai de quinze jours à compter de la notification de la décision ». Cependant, dans le cas présent, il est mentionné que l’ordonnance est susceptible d’appel dans un délai de vingt-quatre heures. Ce délai est particulièrement court et souligne l’urgence de la situation. Le ministère public a également la possibilité d’interjeter appel dans le même délai, ce qui renforce le contrôle judiciaire sur les décisions de maintien de l’isolement. Comment se déroule la procédure d’appel ?La procédure d’appel est régie par l’article 901 du Code de procédure civile, qui stipule que « l’appel est formé par une déclaration d’appel motivée ». Cette déclaration doit être transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel. Le premier président ou son délégué est alors saisi de l’affaire et doit examiner la légalité de la décision contestée. Il est essentiel que la déclaration d’appel soit motivée, car cela permet au juge d’apprécier les raisons pour lesquelles la décision initiale est contestée. Qui supporte les dépens dans cette procédure ?L’article 696 du Code de procédure civile indique que « les dépens sont à la charge de la partie perdante ». Cependant, dans le cas présent, il est précisé que les dépens sont laissés à la charge de l’État. Cela signifie que, indépendamment de l’issue de la procédure, l’État supportera les frais liés à la procédure d’appel. Cette disposition peut être interprétée comme une mesure de protection des droits des personnes hospitalisées, en évitant qu’elles ne soient dissuadées d’exercer leurs droits en raison des coûts potentiels. |
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE TOULOUSE
CABINET DU JUGE DES LIBERTÉS ET DE LA DÉTENTION
____________________________________________________
ORDONNANCE STATUANT SUR UNE MESURE D’ISOLEMENT
DOSSIER N° : N° RG 25/00022 – N° Portalis DBX4-W-B7J-TVFI
NOM DU PATIENT : [N] [D] [K]
Nous, Carole LOUIS, Vice-Président, Juge des Libertés et de la Détention au Tribunal judiciaire de Toulouse, statuant en notre cabinet,
Vu la loi du 05 juillet 2011, modifiée par la loi du 27 septembre 2013, relative aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge, et son décret d’application du 18 juillet 2011, modifié par le décret du 15 août 2014 ;
Vu la loi n° 2022-46 du 22 janvier 2022 renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire et modifiant le code de la santé publique,
Vu les dispositions des articles L. 3211-12-1 à L. 3211-13, L.3212-1 et suivants, L.3213-1 et suivants, L3222-5-1, R. 3211-7 à R. 3211-45 du code de la santé publique, ainsi que de l’article 17 de la loi n°2022-46 du 22 janvier 2022 renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire et modifiant le code de la santé publique ;
Vu la décision d’admission en soins psychiatriques en hospitalisation complète concernant :
Monsieur [N] [D] [K]
né le 01 Mai 1992
se trouvant actuellement à l’hôpital psychiatrique de [Localité 1] à [Localité 2]
assisté de Me Arnaud PIQUEMAL, avocat au barreau de Toulouse
Vu la mesure initiale d’isolement prise le 28 décembre 2024, la décision du juge des libertés et de la détention du 31 décembre 2024, la mesure de renouvellement d’isolement du 01 janvier 2025 à 12h10 ;
Vu l’information donnée par le directeur de l’établissement au juge des libertés et de la détention du renouvellement des mesures d’isolement ;
Vu les pièces communiquées en application des dispositions de l’article R3211-12, et R3211-33-1 du Code la Santé Publique ;
Vu les observations écrites du procureur de la République qui est favorable au maintien en isolement ;
AUTORISONS le maintien de la mesure d’isolement dont fait l’objet [N] [D] [K].
Disons que la présente ordonnance sera notifiée par le greffe sans délai et par tout moyen permettant d’en établir la réception à la personne hospitalisée, à l’avocat, au directeur d’établissement et au Ministère Public.
Rappelons que la présente ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel ou son délégué, dans un délai de vingt quatre heures à compter de sa notification. Le ministère public peut, dans tous les cas, interjeter appel dans le même délai.
Le premier président ou son délégué est saisi par une déclaration d’appel motivée transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel.
Laissons les dépens à la charge de l’État.
Le 04 Janvier 2025 à 18h06
Le Juge des Libertés et de la Détention
Laisser un commentaire