Isolement et transparence : enjeux de la motivation des décisions en milieu hospitalier

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Isolement et transparence : enjeux de la motivation des décisions en milieu hospitalier

L’Essentiel : La décision autorise le maintien de l’isolement de [K] [Z], prise lors de débats non publics, soulignant la sensibilité de l’affaire. L’ordonnance sera notifiée rapidement par le greffe aux parties concernées, garantissant leur information. Un appel peut être interjeté dans les vingt-quatre heures suivant la notification, tant par la personne hospitalisée que par le ministère public. Pour contester la décision, une déclaration d’appel motivée doit être adressée au greffe de la cour d’appel. Les dépens de cette procédure seront à la charge de l’État. La décision a été rendue le 01 Janvier 2025 par le Juge des Libertés.

Décision de maintien de l’isolement

La décision autorise le maintien de la mesure d’isolement dont fait l’objet [K] [Z]. Cette ordonnance est prise dans le cadre de débats non publics, ce qui souligne la nature sensible de l’affaire.

Notification de l’ordonnance

L’ordonnance sera notifiée sans délai par le greffe, utilisant tout moyen permettant d’établir la réception par la personne hospitalisée, le directeur d’établissement et le Ministère Public. Cela garantit que toutes les parties concernées sont informées de la décision.

Possibilité d’appel

Il est précisé que cette ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel ou son délégué, dans un délai de vingt-quatre heures à compter de sa notification. Le ministère public a également la possibilité d’interjeter appel dans le même délai, ce qui souligne l’importance de la décision.

Procédure d’appel

Pour interjeter appel, le premier président ou son délégué doit être saisi par une déclaration d’appel motivée, qui doit être transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel. Cela établit une procédure claire pour contester la décision.

Responsabilité des dépens

Les dépens liés à cette procédure sont laissés à la charge de l’État, ce qui indique que les coûts associés à cette décision ne seront pas supportés par les parties impliquées.

Date de la décision

La décision a été rendue le 01 Janvier 2025 par le Juge des Libertés et de la Détention, marquant ainsi un moment clé dans le traitement de cette affaire.

Q/R juridiques soulevées :

Quelles sont les conditions de maintien de la mesure d’isolement selon la jurisprudence ?

La décision de maintenir une mesure d’isolement doit être motivée par des raisons précises, conformément aux dispositions du Code de la santé publique.

L’article L3216-1 de ce code stipule que :

« Les mesures de soins sans consentement peuvent être prises lorsque la personne est atteinte d’une maladie mentale et que son état nécessite des soins immédiats. »

Il est également précisé que :

« Ces mesures doivent être justifiées par l’état de santé de la personne et ne peuvent être prolongées que si leur nécessité est démontrée. »

Dans le cas présent, la décision du juge des libertés et de la détention d’autoriser le maintien de la mesure d’isolement de [K] [Z] doit donc être fondée sur une évaluation précise de son état de santé mental.

Il est essentiel que cette évaluation soit documentée et que la décision soit notifiée aux parties concernées, comme le prévoit l’article L3216-2, qui indique que :

« La notification de la décision doit être faite sans délai et par tout moyen permettant d’en établir la réception. »

Quels sont les recours possibles contre cette décision ?

La décision de maintenir une mesure d’isolement est susceptible d’appel, comme le précise l’article L3216-3 du Code de la santé publique.

Cet article stipule que :

« La personne concernée, ainsi que le ministère public, peuvent interjeter appel de la décision dans un délai de vingt-quatre heures à compter de sa notification. »

L’appel doit être formulé par une déclaration motivée, transmise au greffe de la cour d’appel, conformément à l’article 901 du Code de procédure civile, qui précise que :

« L’appel est formé par une déclaration écrite, motivée et signée, déposée au greffe de la cour d’appel. »

Il est donc crucial que la personne concernée soit informée de ses droits et des modalités d’exercice de ce recours, afin de garantir le respect de ses droits fondamentaux.

Quelles sont les implications financières de cette décision ?

La décision de laisser les dépens à la charge de l’État est conforme aux dispositions de l’article 696 du Code de procédure civile, qui prévoit que :

« Les dépens sont à la charge de la partie perdante, sauf disposition contraire. »

Dans le cadre des procédures relatives aux mesures de soins sans consentement, il est fréquent que l’État prenne en charge les frais, notamment lorsque la décision est prise dans l’intérêt de la santé publique.

Cela souligne l’importance de la protection des droits des personnes hospitalisées, tout en garantissant que les procédures judiciaires soient accessibles et équitables.

COUR D’APPEL DE TOULOUSE
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE TOULOUSE
CABINET DU JUGE DES LIBERTÉS ET DE LA DÉTENTION
____________________________________________________

ORDONNANCE STATUANT SUR UNE MESURE D’ISOLEMENT

DOSSIER N° : N° RG 24/02316 – N° Portalis DBX4-W-B7I-TU27

NOM DU PATIENT : [K] [Z]

Nous, Sophie MOREL, Vice-Présidente, Juge des Libertés et de la Détention au Tribunal judiciaire de Toulouse, statuant en notre cabinet,

Vu la loi du 05 juillet 2011, modifiée par la loi du 27 septembre 2013, relative aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge, et son décret d’application du 18 juillet 2011, modifié par le décret du 15 août 2014 ;

Vu la loi n° 2022-46 du 22 janvier 2022 renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire et modifiant le code de la santé publique,

Vu les dispositions des articles L. 3211-12-1 à L. 3211-13, L.3212-1 et suivants, L.3213-1 et suivants, L3222-5-1, R. 3211-7 à R. 3211-45 du code de la santé publique, ainsi que de l’article 17 de la loi n°2022-46 du 22 janvier 2022 renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire et modifiant le code de la santé publique ;

Vu la décision d’admission en soins psychiatriques en hospitalisation complète concernant :

Monsieur [K] [Z]
né le 25 Novembre 1980 à [Localité 2]
se trouvant actuellement au Centre Hospitalier [1] à [Localité 3]

Vu la mesure initiale d’isolement prise le 28/12/2024 à 20h06 ;

Vu l’information donnée par le directeur de l’établissement au juge des libertés et de la détention du renouvellement des mesures d’isolement ;

Vu les pièces communiquées en application des dispositions de l’article R3211-12, et R3211-33-1 du Code la Santé Publique ;

Vu les observations écrites du procureur de la République ;

[DÉBATS NON PUBLICS – Motivation de la décision occultée]
PAR CES MOTIFS

AUTORISONS le maintien de la mesure d’isolement dont fait l’objet [K] [Z].

Disons que la présente ordonnance sera notifiée par le greffe sans délai et par tout moyen permettant d’en établir la réception à la personne hospitalisée, au directeur d’établissement et au Ministère Public.

Rappelons que la présente ordonnance est susceptible d’appel devant le premier président de la cour d’appel ou son délégué, dans un délai de vingt quatre heures à compter de sa notification. Le ministère public peut, dans tous les cas, interjeter appel dans le même délai.

Le premier président ou son délégué est saisi par une déclaration d’appel motivée transmise par tout moyen au greffe de la cour d’appel.

Laissons les dépens à la charge de l’État.

Le 01 Janvier 2025 à

Le Juge des Libertés et de la Détention


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