Interviews de presse et publicité comparative illicite – Questions / Réponses juridiques.

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Interviews de presse et publicité comparative illicite – Questions / Réponses juridiques.

Les chefs d’entreprise peuvent s’exprimer librement sur les économies réalisées grâce à leurs services, sans risquer une condamnation pour publicité comparative illicite. Dans l’affaire Les Échos, l’Association pour un hébergement et un tourisme responsable a été déboutée, Airbnb n’ayant pas commandé l’interview incriminée. Les juges ont souligné que l’article contenait des critiques équilibrées, tant positives que négatives, et que l’absence de rémunération excluait la qualification de publirédactionnel. Ainsi, la liberté de la presse a été préservée, permettant une discussion ouverte sur les avantages et inconvénients des services proposés par Airbnb par rapport à l’hôtellerie traditionnelle.. Consulter la source documentaire.

Quels sont les droits des chefs d’entreprise en matière de publicité comparative ?

Les chefs d’entreprise interviewés ont la liberté de s’exprimer sur leur entreprise et les économies réalisées en utilisant leurs services, sans risquer une condamnation pour publicité comparative illicite.

Cette liberté est protégée tant qu’il n’existe pas de preuve d’une commande de publirédactionnels. Les juges, dans ce contexte, privilégient la liberté de la presse, ce qui permet aux entreprises de communiquer sur leurs avantages concurrentiels.

En effet, cette protection vise à encourager la transparence et l’échange d’informations dans le secteur économique, tout en évitant les abus qui pourraient nuire à la concurrence loyale.

Quelles étaient les accusations portées contre Les Échos et Airbnb ?

L’Association pour un hébergement et un tourisme responsable a intenté une action en responsabilité contre Les Échos et le directeur d’Airbnb France, les accusant de publicité comparative illicite.

Elle soutenait que les déclarations faites par Airbnb, affirmant que leur plateforme permettait d’économiser 30 % sur les frais d’hébergement par rapport à l’hôtellerie traditionnelle, constituaient une pratique commerciale trompeuse.

Les accusations incluaient également des allégations de concurrence déloyale par dénigrement, ce qui soulève des questions sur la légitimité des comparaisons faites dans le cadre de la communication commerciale.

Pourquoi la qualification de publicité n’a-t-elle pas été retenue ?

La qualification de publicité n’a pas été retenue en raison de l’absence de rémunération ou de commande de la part d’Airbnb auprès du journal Les Échos.

Bien qu’une interview puisse parfois masquer une publicité rédactionnelle, dans ce cas précis, rien ne permettait de retenir cette qualification.

Cela souligne l’importance de la distinction entre une communication authentique et une publicité déguisée, qui pourrait induire en erreur le public et nuire à la concurrence.

Quels éléments ont conduit à l’exclusion du publirédactionnel dans cette affaire ?

La juridiction a considéré que l’article des Échos était une véritable interview, comportant des questions et des commentaires tant favorables que défavorables.

Les critiques étaient explicites, abordant des sujets tels que l’absence de services courants dans les hôtels, les risques de sécurité pour les voyageurs, et les problèmes juridiques pour les entreprises.

De plus, l’Association n’a pas prouvé que l’interview avait été relue par un responsable d’Airbnb ou que l’article avait été commandé par Airbnb, ce qui a renforcé l’argument selon lequel il ne s’agissait pas d’un publirédactionnel.


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