Internet en milieu professionnel

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Internet en milieu professionnel

Un salarié licencié ne peut soulever pour la première fois devant la Cour de cassation, le fait que l’employeur ait mis en oeuvre des moyens de surveillance non préalablement portés à la connaissance des salariés de son entreprise et donc illicites.
Pour rappel, l’employeur est en droit de contrôler et de surveiller l’activité de ses salariés pendant le temps de travail, mais uniquement si ces moyens de surveillance ont été préalablement portés à la connaissance des salariés.

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Thème : Internet en milieu professionnel

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Cour de cassation, ch. soc. | 10 octobre 2007 | Pays : France

Questions / Réponses juridiques

Quel était le contexte de l’affaire concernant l’assistante de production ?

L’affaire concerne une assistante de production qui a travaillé pour Canal + sous plusieurs contrats à durée déterminée (CDD).

Elle a initialement obtenu la requalification de ses CDD en un contrat à durée indéterminée (CDI) en première instance. Cependant, cette décision a été annulée en appel.

La Cour d’appel a statué que les emplois d’Assistant de Production, d’Agent Spécialisé d’Émission et de Collaborateur Artistique sont expressément inclus dans les emplois pour lesquels le recours aux CDD d’usage est autorisé.

Quelles ont été les raisons de la décision de la Cour d’appel ?

La Cour d’appel a fondé sa décision sur les dispositions légales en vigueur, notamment l’accord interbranche du 12 octobre 1998, qui régit le recours aux CDD d’usage dans le secteur du spectacle.

Cet accord, ainsi que d’autres textes législatifs, précise que certains emplois peuvent être pourvus par des CDD sans que cela ne constitue une requalification en CDI, même si l’employé a occupé le même poste sur une longue période.

Il est important de noter que la durée de l’emploi ou le fait d’avoir occupé le même poste à plusieurs reprises n’est pas suffisant pour justifier une requalification en CDI.

Quels textes législatifs ont été cités dans cette affaire ?

Plusieurs textes législatifs ont été mentionnés dans le cadre de cette affaire.

Le premier est l’accord interbranche du 12 octobre 1998, qui traite spécifiquement des CDD d’usage dans le secteur du spectacle.

Ensuite, l’arrêté du 15 janvier 1999 et la Convention collective des intermittents techniques de l’audiovisuel du 12 avril 2000 ont également été cités.

Ces documents établissent les conditions dans lesquelles les CDD peuvent être utilisés et précisent les emplois concernés.

Quel impact cette décision peut-elle avoir sur les travailleurs du secteur audiovisuel ?

Cette décision de la Cour d’appel peut avoir un impact significatif sur les travailleurs du secteur audiovisuel, en particulier ceux qui occupent des postes similaires à ceux de l’assistante de production.

Elle renforce l’idée que les CDD d’usage sont légitimes pour certains emplois, ce qui peut limiter les possibilités de requalification en CDI pour les employés concernés.

Cela pourrait également influencer la manière dont les employeurs gèrent les contrats de travail dans le secteur, en les incitant à recourir davantage aux CDD pour des postes spécifiques.

En conséquence, les travailleurs pourraient se retrouver dans une situation d’incertitude quant à la stabilité de leur emploi et à leurs droits en matière de contrat de travail.


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