Internet au travail

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Internet au travail

Un employeur est en droit de demander et obtenir du président du tribunal de commerce, une ordonnance de référé autorisant un huissier de justice à accéder aux fichiers non expressément référencés comme personnels par un salarié.
Le respect de la vie personnelle d’un salarié ne constitue pas en lui-même un obstacle à l’application de l’article 145 du code de procédure civile (1), dès lors que le juge constate que les mesures qu’il ordonne procèdent d’un motif légitime et sont nécessaires à la protection des droits de la partie qui les a sollicitées. En l’espèce, l’employeur avait des raisons légitimes et sérieuses de craindre que l’ordinateur mis à la disposition de son salarié avait été utilisé pour favoriser des actes de concurrence déloyale.

(1)  » S’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. »

Mots clés : internet,travail,licenciement

Thème : Internet au travail

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Cour de cassation, ch. soc. | 10 juin 2008 | Pays : France

Questions / Réponses juridiques

Quelles étaient les fonctions de M.X au sein de la mutuelle ?

M.X était agent administratif pour une mutuelle, et ses principales fonctions consistaient à rédiger des articles et à réaliser des photographies. Ces contenus étaient destinés à être publiés dans divers journaux édités par son employeur.

Cette position impliquait une certaine créativité et une capacité à produire des contenus informatifs et visuels. Cependant, la nature de son travail soulève des questions sur la propriété intellectuelle et les droits d’auteur, notamment en ce qui concerne la rémunération pour ses créations.

Pourquoi M.X a-t-il poursuivi son employeur ?

M.X a décidé de poursuivre son employeur car il estimait que l’exploitation de ses photographies devait être rémunérée. Il considérait que ses œuvres, bien qu’elles aient été réalisées dans le cadre de son emploi, méritaient une compensation financière en raison de leur utilisation par la mutuelle.

Cette démarche met en lumière les enjeux liés aux droits d’auteur des salariés, en particulier dans des secteurs où la création de contenu est fréquente. M.X cherchait à faire valoir ses droits en tant qu’auteur, ce qui est un aspect fondamental de la législation sur la propriété intellectuelle.

Quel a été le résultat de la demande de M.X ?

La demande de M.X a été rejetée tant en appel qu’en cassation. Les juridictions ont estimé que les photographies réalisées par M.X étaient banales et ne possédaient pas de caractère créatif particulier ni de marque personnelle.

En conséquence, ces œuvres ne pouvaient pas donner lieu à une rémunération au titre des droits d’auteur. Cette décision souligne l’importance du caractère original et créatif dans la reconnaissance des droits d’auteur, un critère essentiel pour qu’une œuvre soit protégée.

Quelle est la jurisprudence associée à cette affaire ?

Cette affaire a été jugée par la Cour de cassation, chambre civile, le 18 septembre 2008, en France. La décision a été fondée sur l’évaluation du caractère créatif des œuvres de M.X, qui a été jugé insuffisant pour justifier une rémunération.

La jurisprudence rappelle que pour qu’une œuvre soit protégée par les droits d’auteur, elle doit présenter un certain niveau d’originalité. Cette affaire est un exemple pertinent des défis auxquels sont confrontés les salariés dans la protection de leurs créations au sein de leur entreprise.


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