Internet au travail

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Internet au travail

M.X, responsable de production et de contrôle informatique a été licencié pour faute grave pour avoir abusé de sa connexion Internet professionnelle à titre personnel. Le licenciement de M.X a été confirmé : les connexions établies par un salarié sur des sites Internet pendant son temps de travail grâce à l’outil informatique mis à sa disposition par son employeur pour l’exécution de son travail sont présumées avoir un caractère professionnel, de sorte que l’employeur peut les rechercher aux fins de les identifier, hors de sa présence.

Mots clés : internet,travail,licenciement

Thème : Internet au travail

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Cour de cassation, ch. soc. | 9 juillet 2008 | Pays : France

Questions / Réponses juridiques

Quel a été le parcours professionnel de Mme X dans le secteur audiovisuel ?

Mme X a été engagée par une chaîne de télévision pendant une période de 9 ans, d’abord en tant qu’accessoiriste, puis en tant que chef accessoiriste.

Elle a travaillé sous des contrats à durée déterminée (CDD) successifs, ce qui est courant dans le secteur audiovisuel, notamment pour des postes comme celui d’accessoiriste.

Cette situation a conduit Mme X à demander la requalification de ses contrats en contrat de travail à durée indéterminée (CDI), ce qui a été un point central de son litige.

Quelle a été la décision des tribunaux concernant la demande de Mme X ?

Initialement, Mme X a perdu en appel sa demande de requalification de ses CDD en CDI.

Cependant, elle a ensuite saisi la Cour de cassation, qui a finalement tranché en sa faveur.

La Cour a rappelé aux juges du fond leur obligation de vérifier si l’utilisation de CDD successifs pendant neuf ans était justifiée par des éléments concrets et précis.

Quels éléments les juges de la Cour de cassation ont-ils pris en compte dans leur décision ?

Les juges de la Cour de cassation ont souligné que, bien que le poste d’accessoiriste soit souvent associé à des CDD d’usage, cela ne signifie pas que tous les cas doivent être traités de la même manière.

Ils ont insisté sur la nécessité d’examiner si l’emploi d’accessoiriste, dans le cas de Mme X, avait un caractère temporaire justifié par des éléments tangibles.

Cette décision met en lumière l’importance d’une analyse approfondie des circonstances entourant chaque contrat de travail.

Quelles sont les implications de cette jurisprudence pour le secteur audiovisuel ?

Cette jurisprudence a des implications significatives pour le secteur audiovisuel, notamment en ce qui concerne l’utilisation des CDD d’usage.

Elle rappelle aux employeurs qu’ils doivent justifier l’emploi de CDD successifs sur des périodes prolongées, même pour des postes traditionnellement associés à ce type de contrat.

Cela pourrait inciter les employeurs à reconsidérer leurs pratiques de recrutement et à envisager des CDI pour des postes qui ne sont pas réellement temporaires.

Quels accords encadrent l’utilisation des CDD d’usage dans le secteur ?

L’utilisation des CDD d’usage dans le secteur audiovisuel est encadrée par plusieurs accords, notamment l’accord interbranche du 12 octobre 1998.

Cet accord précise les conditions dans lesquelles les CDD peuvent être utilisés dans le spectacle, et a été étendu par un arrêté du 15 janvier 1999.

De plus, des avenants à la convention collective des intermittents techniques de l’audiovisuel, comme celui du 3 mai 1999, viennent compléter ce cadre juridique.


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