Internet au travail

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Internet au travail

Le fait pour un salarié d’installer sur son ordinateur personnel la procédure d’accès à distance (CEGETEL) prévue pour les ordinateurs portables de l’entreprise et de détourner pour ses besoins personnels les moyens informatiques mis à sa disposition par son employeur, est constitutif d’un manquement à l’obligation de loyauté, susceptible d’être sanctionné même en cours de suspension du contrat de travail (1).
Le caractère sérieux de la faute du salarié résulte de ce que cette utilisation de l’outil informatique à des fins personnelles, a largement excédé les tolérances admises, de par son caractère répétitif et de l’ampleur des temps de connexion.

(1) Le salarié avait utilisé à des fins personnelles pendant un arrêt de travail pour maladie, son ordinateur portable avec sa connexion Internet mis à sa disposition par son employeur.

Mots clés : internet,travail

Thème : Internet au travail

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Cour d’appel de Colmar | 6 mars 2008 | Pays : France

Questions / Réponses juridiques

Quels sont les principes établis par la Cour de Cassation concernant les relevés de communications téléphoniques ?

Les principes établis par la Cour de Cassation, notamment dans l’arrêt du 15 mai 2001, stipulent que les relevés de communications téléphoniques fournis par France Télécom pour prouver un abus d’utilisation du matériel par un salarié ne sont pas considérés comme un procédé de surveillance illicite.

Cela signifie que ces relevés peuvent être utilisés comme preuve dans le cadre d’un litige, sans que cela ne constitue une violation des droits du salarié.

En d’autres termes, la Cour a reconnu la légitimité de l’utilisation de ces données pour établir des faits liés à l’utilisation des ressources mises à disposition par l’employeur.

Les relevés de connexions à Internet sont-ils soumis à des obligations particulières ?

Les relevés de connexions à Internet fournis par un opérateur à son entreprise cliente ne sont pas soumis à une obligation d’information préalable au comité d’entreprise ou au salarié concerné.

Ces relevés sont considérés comme un outil permettant à l’employeur de contrôler la régularité de sa facturation, et non comme un moyen de surveillance illicite.

Cela signifie que l’employeur peut les utiliser pour vérifier l’utilisation des ressources informatiques sans avoir à informer les salariés, tant que cela reste dans le cadre de la gestion des ressources de l’entreprise.

Quelles implications cette jurisprudence a-t-elle pour la surveillance des salariés ?

Cette jurisprudence a des implications significatives pour la surveillance des salariés dans le milieu professionnel. Elle établit un cadre légal qui permet aux employeurs d’utiliser certains types de données, comme les relevés de communications et de connexions, sans enfreindre les droits des employés.

Cela signifie que les entreprises peuvent mettre en place des systèmes de contrôle pour s’assurer que les ressources sont utilisées de manière appropriée, tant que ces pratiques respectent les limites fixées par la loi.

Cependant, il est important de noter que cette surveillance doit être justifiée et proportionnée, afin de ne pas porter atteinte à la vie privée des salariés.

Comment cette décision s’inscrit-elle dans le contexte plus large de la protection des données ?

Cette décision s’inscrit dans un contexte plus large de la protection des données et des droits des salariés. Alors que les technologies de communication et d’information continuent d’évoluer, les questions de surveillance et de respect de la vie privée deviennent de plus en plus pertinentes.

La jurisprudence rappelle que, bien que les employeurs aient le droit de surveiller l’utilisation des ressources, ils doivent le faire dans le respect des lois en vigueur et des droits des employés.

Cela implique une nécessité d’équilibre entre les intérêts de l’employeur à protéger ses ressources et les droits des salariés à la vie privée et à la protection de leurs données personnelles.


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