Internet au travail

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Internet au travail

Des agents de surveillance ont été licenciés pour faute grave au moyen de bandes vidéos établissant leur comportement fautif. La Cour de cassation a conforté les juges d’appel (Versailles, 18 juin 2002) d’avoir considéré les enregistrements vidéo litigieux comme moyen de preuve licite. En effet, si l’employeur ne peut mettre en oeuvre un dispositif de contrôle de l’activité professionnelle qui n’a pas été porté préalablement à la connaissance des salariés, il peut en revanche leur opposer les preuves recueillies par les systèmes de surveillance des locaux auxquels ils n’ont pas accès, et n’est pas tenu de divulguer l’existence des procédés installés par les clients de l’entreprise. Précisons qu’en l’espèce, le système mis en place n’avait pas pour but de contrôler le travail des salariés mais uniquement de surveiller la porte d’accès d’un local dans lequel ils ne devaient avoir aucune activité.

Cour de cassation, ch. soc., 19 avril 2005

Mots clés : videosurveillance,surveillance des salariés,video,vie privée,licenciement,travail,licenciement abusif,dispositifs de controle,contrôle des salariés

Thème : Internet au travail

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Cour de cassation, ch. soc. | 19 avril 2005 | Pays : France

Questions / Réponses juridiques

Quel a été le motif du licenciement de M. G ?

M. G a été licencié pour avoir utilisé abusivement le téléphone portable fourni par son employeur pendant son congé. La facture téléphonique du mois de janvier 2003 s’élevait à 1187 euros, ce qui a été jugé excessif.

Cette utilisation abusive a été considérée comme une violation des obligations contractuelles de M. G. envers son employeur. En effet, le téléphone était destiné à un usage professionnel, et son utilisation à des fins personnelles pendant un congé sabbatique a été interprétée comme un manquement à l’obligation de loyauté.

Quelles ont été les décisions des juridictions concernant M. G ?

M. G a d’abord été débouté de sa demande de nullité de licenciement devant le Conseil de Prud’hommes. Par la suite, il a fait appel de cette décision, mais la Cour d’appel a également rejeté ses prétentions.

Les juges ont souligné que la simple production d’un relevé des communications ne suffisait pas à prouver une violation du respect de la vie privée. Ils ont également affirmé que l’obligation de loyauté d’un salarié perdure même lorsque le contrat de travail est suspendu.

Comment la Cour d’appel a-t-elle justifié sa décision ?

La Cour d’appel a justifié sa décision en considérant que M. G avait utilisé le matériel de l’entreprise à des fins personnelles de manière excessive. Cette utilisation a dépassé les limites de la tolérance, ce qui constitue un manquement à l’obligation de loyauté.

Les juges ont rappelé que cette obligation est essentielle dans le cadre de la relation de travail. Même en période de congé, un salarié doit respecter les engagements pris envers son employeur, ce qui inclut l’utilisation appropriée des ressources mises à disposition.

Quelles sont les implications de cette jurisprudence pour les salariés ?

Cette jurisprudence souligne l’importance de l’obligation de loyauté des salariés, même en dehors des heures de travail ou pendant un congé. Les salariés doivent être conscients que l’utilisation des ressources de l’entreprise doit se faire dans le respect des règles établies.

En cas de non-respect de cette obligation, les salariés s’exposent à des sanctions, y compris le licenciement. Cela rappelle aux employés qu’ils doivent agir de manière responsable et éthique, même lorsqu’ils ne sont pas physiquement présents au travail.


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