L’Essentiel : La partie appelante n’a pas déposé ses conclusions dans le délai légal de trois mois suivant la déclaration d’appel. En conséquence, Edgard PALLIERES, magistrat chargé de la mise en état, a constaté la caducité de la déclaration d’appel. Par ordonnance rendue en chambre du conseil, il a également condamné l’appelante aux dépens. Les observations écrites des parties avaient été sollicitées le 09 octobre 2024, conformément à l’article 911-1 alinéa 2 du code de procédure civile. La décision a été notifiée aux avocats et aux parties le 25 novembre 2024.
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Non-dépôt des conclusionsLa partie appelante n’a pas déposé ses conclusions au greffe dans le délai légal de trois mois suivant la déclaration d’appel. Observations écrites sollicitéesLes observations écrites des parties ont été demandées le 09 octobre 2024, conformément à l’article 911-1 alinéa 2 du code de procédure civile. Décision du magistratEdgard PALLIERES, magistrat chargé de la mise en état, a statué en chambre du conseil par ordonnance, laquelle peut être déférée à la Cour dans les quinze jours suivant sa date. Caducité de la déclaration d’appelIl a été constaté que la déclaration d’appel est devenue caduque. Condamnation aux dépensL’appelante a été condamnée aux dépens. Date et notificationLa décision a été rendue à Colmar le 25 novembre 2024, avec une copie envoyée aux avocats et aux parties par lettre simple. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelle est la conséquence du non-respect du délai de dépôt des conclusions dans le cadre d’un appel ?La conséquence du non-respect du délai de dépôt des conclusions dans le cadre d’un appel est la caducité de la déclaration d’appel. En effet, selon l’article 901 du Code de procédure civile, « la déclaration d’appel est faite dans un délai de trois mois à compter de la notification de la décision ». De plus, l’article 911-1, alinéa 2, précise que « les parties doivent déposer leurs conclusions dans un délai de trois mois à compter de la déclaration d’appel ». Si ce délai n’est pas respecté, comme dans le cas présent, cela entraîne la caducité de la déclaration d’appel, ce qui signifie que l’appel n’est plus recevable. Ainsi, le magistrat a constaté la caducité de la déclaration d’appel en raison du non-dépôt des conclusions dans le délai imparti, ce qui a conduit à la condamnation de l’appelante aux dépens. Quelles sont les implications de la caducité de la déclaration d’appel pour les parties ?La caducité de la déclaration d’appel a plusieurs implications pour les parties concernées. Tout d’abord, selon l’article 909 du Code de procédure civile, « la caducité de la déclaration d’appel entraîne la perte du droit d’appel ». Cela signifie que la partie appelante ne pourra plus contester la décision rendue en première instance, ce qui limite ses recours juridiques. Ensuite, la caducité entraîne également des conséquences financières, comme le stipule l’article 696 du même code, qui prévoit que « la partie qui succombe est condamnée aux dépens ». Dans ce cas, l’appelante a été condamnée aux dépens, ce qui signifie qu’elle devra supporter les frais liés à la procédure d’appel, même si celle-ci n’a pas abouti. Enfin, la caducité peut également avoir un impact sur la réputation et la stratégie juridique de la partie appelante, car elle peut être perçue comme un manquement à ses obligations procédurales. Quels recours sont possibles après la constatation de la caducité de la déclaration d’appel ?Après la constatation de la caducité de la déclaration d’appel, les recours sont limités. En principe, l’article 905 du Code de procédure civile stipule que « la caducité de la déclaration d’appel ne peut être contestée que par la voie de l’appel ». Cependant, dans le cas présent, la décision de caducité a été rendue par ordonnance du magistrat, qui est susceptible d’être déférée à la Cour dans un délai de quinze jours. Cela signifie que la partie appelante a la possibilité de contester cette décision en formant un recours devant la Cour d’appel, dans le délai imparti. Il est important de noter que ce recours ne remet pas en cause la caducité elle-même, mais vise à obtenir une révision de la décision du magistrat. En conclusion, bien que les options soient limitées, la partie appelante peut encore tenter de faire valoir ses droits en contestant la décision de caducité dans le cadre d’un appel. |
Chambre 4 A
Tél
RG N° : N° RG 24/02515 – N° Portalis DBVW-V-B7I-IKWV
Minute n° 24/930
APPELANTE
TIMAC AGRO S.A. Prise en la personne de ses représentants légaux, domiciliés en cette qualité audit siège
Représentée par Me Christophe LHERMITTE, avocat au barreau de RENNES
INTIME
M. [D] [X]
Représenté par Me Patricia CHEVALLIER-GASCHY, avocat au barreau de COLMAR
O R D O N N A N C E D E C A D U C I T E
DE LA DÉCLARATION D’APPEL
Nous, Edgard PALLIERES, Magistrat chargé de la mise en état,
Vu l’appel interjeté le 27 Juin 2024 à l’encontre de la décision rendue le 30 Mai 2024 par le Conseil de Prud’hommes – Formation paritaire de SAVERNE,
Vu l’article 908 et 911-1 alinéa 2 du code de procédure civile,
Attendu que les observations écrites des parties ont été sollicitées en vertu de l’article 911-1 alinéa 2 du code de procédure civile, le 09 octobre 2024,
Nous, Edgard PALLIERES, Magistrat chargé de la mise en état, statuant en chambre du conseil, par ordonnance susceptible d’être déférée à la Cour dans les quinze jours de sa date.
Constatons la caducité de la déclaration d’appel.
Condamnons l’appelante aux dépens.
COLMAR, le 25 Novembre 2024
Le Magistrat chargé de la mise en état
Copie
aux avocats
et aux parties par LS
le 25 Novembre 2024
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