Inobservation des délais de conclusion et ses conséquences juridiques

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Inobservation des délais de conclusion et ses conséquences juridiques

L’Essentiel : L’affaire repose sur l’article 908 du code de procédure civile, qui encadre les délais dans une procédure d’appel. Le 14 novembre 2024, une demande d’observations écrites a été soumise, mais l’appelant n’a pas répondu. Son non-respect des délais a entraîné des conséquences, menant à la décision de prononcer la caducité de la déclaration d’appel. Cette ordonnance peut être contestée par un déféré à la cour dans un délai de 15 jours. Les dépens de la procédure seront à la charge de l’appelant, soulignant les implications financières de son inaction.

Contexte juridique

L’affaire se base sur l’article 908 du code de procédure civile, qui régit les délais et les obligations des parties dans le cadre d’une procédure d’appel.

Demande d’observations

Une demande d’observations écrites a été formulée le 14 novembre 2024, mais aucune réponse n’a été fournie par l’appelant.

Non-respect des délais

L’appelant n’a pas respecté le délai imparti pour conclure, ce qui a conduit à des conséquences sur la procédure en cours.

Décision de caducité

En conséquence, il a été décidé de prononcer la caducité de la déclaration d’appel, marquant ainsi la fin de cette procédure d’appel.

Possibilité de déféré

Il est précisé que cette ordonnance peut être contestée par un déféré à la cour dans un délai de 15 jours à compter de sa date.

Responsabilité des dépens

Les dépens liés à cette procédure sont laissés à la charge de l’appelant, soulignant ainsi les implications financières de son inaction.

Q/R juridiques soulevées :

Quelle est la conséquence de l’absence de conclusions dans le cadre d’un appel ?

L’absence de conclusions dans le délai imparti entraîne la caducité de la déclaration d’appel, conformément à l’article 908 du Code de procédure civile.

Cet article stipule que :

« L’appelant doit conclure dans un délai de trois mois à compter de l’enregistrement de l’appel. À défaut, la déclaration d’appel est déclarée caduque. »

Dans le cas présent, l’appelant n’a pas respecté ce délai, ce qui a conduit à la décision de prononcer la caducité de sa déclaration d’appel.

Il est important de noter que cette règle vise à garantir la célérité des procédures judiciaires et à éviter les abus de droit.

En effet, la caducité permet de préserver l’ordre public judiciaire en évitant que des affaires restent en suspens indéfiniment.

Quelles sont les voies de recours possibles après une ordonnance de caducité ?

Suite à une ordonnance prononçant la caducité de la déclaration d’appel, l’article 908 du Code de procédure civile précise que cette décision peut faire l’objet d’un déféré à la cour.

L’article mentionne que :

« L’ordonnance peut être déférée à la cour dans un délai de 15 jours à compter de sa date. »

Cela signifie que l’appelant a la possibilité de contester cette décision dans un délai de 15 jours, en présentant ses arguments devant la cour compétente.

Il est déterminant pour l’appelant de respecter ce délai afin de ne pas perdre la possibilité de faire réexaminer la décision de caducité.

En cas de non-respect de ce délai, l’ordonnance de caducité deviendra définitive, et l’appelant ne pourra plus contester la décision.

Qui supporte les dépens en cas de caducité de la déclaration d’appel ?

Conformément à la décision rendue, les dépens sont laissés à la charge de l’appelant.

Cela signifie que l’appelant devra assumer les frais liés à la procédure, y compris les frais de justice et d’avocat.

Cette règle est généralement appliquée pour dissuader les parties de multiplier les recours sans fondement et pour garantir une certaine équité dans la répartition des coûts.

Il est important de rappeler que les dépens sont régis par les dispositions du Code de procédure civile, qui précise que :

« La partie perdante supporte les dépens, sauf disposition contraire. »

Dans ce cas, l’appelant, en raison de sa situation, est considéré comme la partie perdante, ce qui justifie la décision de laisser les dépens à sa charge.

COUR D’APPEL DE VERSAILLES

Chambre commerciale 3-2

N° RG 24/05450 – N° Portalis DBV3-V-B7I-WWXO

Nature de l’acte de saisine : Déclaration d’appel valant inscription au rôle

Date de l’acte de saisine : 12 Août 2024

Date de saisine : 13 Août 2024

Nature de l’affaire : Prêt – Demande en remboursement du prêt

Décision attaquée : n° 2018F01432 rendue par le Tribunal de Commerce de NANTERRE le 24 Avril 2024

Appelante :

S.A.R.L. AUX TEMPS GOURMANDS agissant en la personne de ses représentants légaux domicili

és en cette qualité audit siège, représentant : Me Asma MZE de la SELARL LX PARIS- VERSAILLES- REIMS, Plaidant/Postulant, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 699 – N° du dossier 2474413

Intimées :

LE FONDS COMMUN DE TITRISATION « CASTANEA » Ayant pour société de gestion IQ EQ MANAGEMENT anciennement dénommée EQUITIS GESTION SAS, immatriculée au RCS de [Localité 1] au RCS de [Localité 1] sous le numéroB431 252 121 dont le siège social est à [Adresse 2], et représenté par la Société MCS ET ASSOCIES, SAS immatriculée sous le numéro B 334 537 206 ayant son siège social à [Adresse 3], agissant en qualité de recouvreur, Venant aux droits de la SOCIETE GENERALE, en vertu d’un bordereau de cession de créances en date du 3 août 2020 soumis aux dispositions du Code Monétaire et Financier., représentant : Me Céline BORREL, Plaidant/Postulant, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 122

SA SOCIETE GENERALE agissant poursuites et diligences en la personne de ses représentants légaux domiciliés en cette qualité audit siège, représentant : Me Anne-laure DUMEAU de la SELASU ANNE-LAURE DUMEAU, Plaidant/Postulant, avocat au barreau de VERSAILLES, vestiaire : 628 – N° du dossier 43384

ORDONNANCE DE CADUCITÉ

(Article 908 du code de procédure civile)

Nous, Cyril ROTH, magistrat de la mise en état

Assisté de Françoise DUCAMIN, Greffière,

Vu l’article 908 du code de procédure civile,

Vu la demande d’observations écrites en date du 14 Novembre 2024

Vu l’absence d’observations écrites

Attendu que l’appelant n’a pas conclu dans le délai imparti ;
PAR CES MOTIFS,

Prononçons la caducité de la déclaration d’appel,

Rappelons que la présente ordonnance peut faire l’objet d’un déféré à la cour dans les 15 jours de sa date,

Laissons les dépens à la charge de l’appelant.

le 9 janvier 2025

Le greffier Le magistrat de la mise en état

Copie au dossier

Copie aux avocats


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