Injonction à la médiation : un pas vers la résolution amiable des différends

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Injonction à la médiation : un pas vers la résolution amiable des différends

L’Essentiel : La présente affaire, RG 22/05243, est portée devant le Tribunal Judiciaire de Paris, impliquant les sociétés SECURINFOR et HISCOX. Le 16 janvier 2025, le juge Christine BOILLOT a ordonné aux parties de rencontrer un médiateur, conformément à l’article 22-1 de la loi n°95-125. Ce rendez-vous d’information, gratuit et pouvant se faire par visio-conférence, doit avoir lieu avant le 20 mars 2025. En cas de non-respect de cette injonction, des sanctions telles que la radiation du dossier pourraient être appliquées. L’affaire sera examinée lors de l’audience de mise en état dématérialisée le 15 mai 2025.

Contexte de l’affaire

La présente affaire est portée devant le Tribunal Judiciaire de Paris, sous le numéro RG 22/05243, impliquant deux sociétés : la société SECURINFOR, représentée par ses avocats, et la société HISCOX, également représentée par un avocat. La décision a été rendue le 16 janvier 2025 par la 5ème chambre, 2ème section.

Décision du juge

Le juge de la mise en état, Madame Christine BOILLOT, a ordonné une injonction aux parties de rencontrer un médiateur. Cette décision est fondée sur l’article 22-1 de la loi n°95-125 du 8 février 1995, modifiée par la loi n°2019-222 du 23 mars 2019, qui stipule que l’affaire présente des critères d’éligibilité pour une mesure de médiation.

Modalités de la médiation

Les parties doivent se rencontrer pour un rendez-vous d’information sur la médiation, qui sera gratuit et peut se faire par visio-conférence si nécessaire. Ce rendez-vous doit avoir lieu au plus tard le 20 mars 2025. À l’issue de cette rencontre, les parties pourront décider d’entrer en médiation conventionnelle ou de solliciter une médiation judiciaire.

Conséquences de l’inexécution

Il est précisé que le non-respect de cette injonction, sans motif légitime, pourrait entraîner des conséquences telles qu’une radiation du dossier ou influencer l’appréciation des demandes formulées par le juge. Le médiateur devra également informer la juridiction de la présence des parties lors du rendez-vous.

Prochaines étapes

L’affaire est renvoyée à l’audience de mise en état dématérialisée prévue pour le 15 mai 2025, à 09h30, afin d’informer les parties sur l’issue de l’injonction de rencontre avec le médiateur.

Q/R juridiques soulevées :

Quelles sont les implications de l’injonction de rencontrer un médiateur selon l’article 22-1 de la loi n°95-125 ?

L’article 22-1 de la loi n°95-125 du 8 février 1995, dans sa rédaction issue de la loi n°2019-222 du 23 mars 2019, stipule que :

« Lorsqu’une affaire présente des critères d’éligibilité à une mesure de médiation, le juge peut, par ordonnance, donner injonction aux parties de rencontrer un médiateur. »

Cette injonction a pour but de favoriser la résolution amiable des litiges avant d’engager des procédures judiciaires plus lourdes.

En effet, le juge, en se fondant sur cet article, a le pouvoir d’ordonner aux parties de se rencontrer avec un médiateur pour un rendez-vous d’information. Ce rendez-vous est gratuit et peut se faire par visio-conférence si nécessaire.

Il est important de noter que, suite à ce rendez-vous, les parties peuvent choisir d’entrer en médiation conventionnelle ou de demander une médiation judiciaire.

Si les parties acceptent d’entrer en médiation, l’affaire bénéficiera d’un traitement prioritaire pour l’homologation de l’accord ou, en cas d’absence d’accord, pour que le juge statue sur le litige.

Quels sont les droits et obligations des parties lors de la rencontre avec le médiateur ?

Lors de la rencontre avec le médiateur, les parties ont des droits et des obligations clairement définis.

Tout d’abord, chaque partie est tenue de se présenter au rendez-vous, accompagnée de son conseil si elle le souhaite.

Le médiateur doit également informer la juridiction de l’identité et de la qualité des personnes présentes lors de ce rendez-vous.

Il est précisé que ce rendez-vous est obligatoire et gratuit, ce qui signifie que les parties ne peuvent pas refuser de s’y rendre sans un motif légitime.

En cas de non-respect de cette injonction, cela pourrait être interprété comme un défaut de diligence, justifiant une radiation du dossier ou influençant l’appréciation du juge sur les demandes formulées en vertu de l’article 700 du code de procédure civile.

Les parties ont également la possibilité de choisir d’entrer en médiation conventionnelle à tout moment, même avant ou pendant le rendez-vous, sans que cela ne dessaisisse le tribunal de l’affaire.

Quelles sont les conséquences d’une inexécution de l’injonction de médiation ?

L’inexécution de l’injonction de rencontrer un médiateur, sans motif légitime, peut avoir plusieurs conséquences juridiques.

Tout d’abord, cela peut constituer un défaut de diligence, ce qui pourrait entraîner la radiation du dossier.

De plus, cette inexécution peut également influencer l’appréciation du juge concernant les demandes formulées en vertu de l’article 700 du code de procédure civile, qui traite des frais irrépétibles.

L’article 700 stipule que :

« Le juge peut condamner la partie perdante à payer à l’autre partie une somme au titre des frais exposés par elle et non compris dans les dépens. »

Ainsi, si une partie ne se présente pas au rendez-vous de médiation, cela pourrait être interprété comme un manque de bonne foi dans la résolution du litige, ce qui pourrait influencer le montant des frais à sa charge.

En somme, l’inexécution de l’injonction de médiation peut avoir des répercussions significatives sur le déroulement de l’affaire et sur les coûts associés pour la partie défaillante.

TRIBUNAL
JUDICIAIRE
DE PARIS [1]

[1] 2 Copies exécutoires
– Me MELEN
– Me LUTTRINGER
délivrées le :
+ 1 Copie dossier
+ 1 Copie médiateur (via courriel)

5ème chambre
2ème section

N° RG 22/05243
N° Portalis 352J-W-B7G-CW2J2

N° MINUTE :

INJONCTION DE RENCONTRER UN MEDIATEUR

ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT
rendue le 16 Janvier 2025

DEMANDERESSE

La société SECURINFOR, société anonyme au capital de 443.410,20 euros, immatriculée au R.C.S. de CRÉTEIL sous le numéro 338.739.485, dont le siège social est sis [Adresse 6], prise en la personne de son représentant légal en exercice.

Représentée par Maître Thomas MELEN de l’A.A.R.P.I. NMCG AARPI, avocat au barreau de PARIS, avocat postulant, vestiaire #L0007 et par Maître Cyril TOURNADE de la S.E.L.A.R.L. HAROLD AVOCAT I, avocat au barreau de NANTES, avocat plaidant.

DEFENDERESSE

La société HISCOX, société anonyme de droit luxembourgeois dont le siège social est situé [Adresse 5] et dont la succursale française, immatriculée au R.C.S. de PARIS sous le numéro 833 546 989, est située [Adresse 7], prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège.

Représentée par Maître Stéphanie LUTTRINGER de la S.E.L.A.R.L. ALCHIMIE AVOCATS, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #L0293.

Décision du 16 janvier 2025
5ème chambre 2ème section
N° RG 22/05243 – N° Portalis 352J-W-B7G-CW2J2

MAGISTRAT DE LA MISE EN ETAT

Madame Christine BOILLOT, Vice-Présidente,

assistée de Madame [E] [V], Greffière stagiaire.

TRIBUNAL
JUDICIAIRE
DE PARIS [1]

[1] 2 Copies exécutoires
– Me MELEN
– Me LUTTRINGER
délivrées le :
+ 1 Copie dossier
+ 1 Copie médiateur (via courriel)

5ème chambre
2ème section

N° RG 22/05243
N° Portalis 352J-W-B7G-CW2J2

N° MINUTE :

INJONCTION DE RENCONTRER UN MEDIATEUR

ORDONNANCE DU JUGE DE LA MISE EN ETAT
rendue le 16 Janvier 2025

DEMANDERESSE

La société SECURINFOR, société anonyme au capital de 443.410,20 euros, immatriculée au R.C.S. de CRÉTEIL sous le numéro 338.739.485, dont le siège social est sis [Adresse 6], prise en la personne de son représentant légal en exercice.

Représentée par Maître Thomas MELEN de l’A.A.R.P.I. NMCG AARPI, avocat au barreau de PARIS, avocat postulant, vestiaire #L0007 et par Maître Cyril TOURNADE de la S.E.L.A.R.L. HAROLD AVOCAT I, avocat au barreau de NANTES, avocat plaidant.

DEFENDERESSE

La société HISCOX, société anonyme de droit luxembourgeois dont le siège social est situé [Adresse 5] et dont la succursale française, immatriculée au R.C.S. de PARIS sous le numéro 833 546 989, est située [Adresse 7], prise en la personne de son représentant légal domicilié en cette qualité audit siège.

Représentée par Maître Stéphanie LUTTRINGER de la S.E.L.A.R.L. ALCHIMIE AVOCATS, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #L0293.

Décision du 16 janvier 2025
5ème chambre 2ème section
N° RG 22/05243 – N° Portalis 352J-W-B7G-CW2J2

MAGISTRAT DE LA MISE EN ETAT

Madame Christine BOILLOT, Vice-Présidente,

assistée de Madame [E] [V], Greffière stagiaire.

ORDONNANCE

Avant dire droit
Prononcée par mise à disposition au greffe
Contradictoire
Non susceptible de recours

Vu l’article 22-1 de la loi n°95-125 du 8 février 1995 dans sa rédaction issue de la loi n°2019-222 du 23 mars 2019 ;

L’affaire présentant des critères d’éligibilité à une mesure de médiation, il y a lieu de donner injonction aux parties de rencontrer un médiateur pour un rendez-vous d’information sur la médiation délivrée gratuitement par le médiateur désigné à cet effet.

A l’issue du rendez-vous, les parties pourront convenir d’entrer en médiation conventionnelle, ou si elles le préfèrent, demander au juge d’ordonner une médiation judiciaire ou faire connaître qu’elles ne souhaitent pas entrer en médiation.

Si les parties donnent leur accord pour entrer en médiation, l’affaire, qui reste inscrite au rôle, à l’issue du processus de médiation, bénéficiera d’un rôle prioritaire pour homologuer l’accord, ou à défaut d’accord, pour que le juge statue.

Donnons injonction aux parties de rencontrer pour un rendez-vous d’information sur la médiation, le médiateur :

[D] [X]
[Adresse 4]
[XXXXXXXX01] / [XXXXXXXX03]
[Courriel 8]

au plus tard le 20 mars 2025.

Le médiateur est invité à préciser par courriel à l’adresse électronique suivante [Courriel 2] si les parties se sont présentées au rendez-vous d’information et si elles souhaitent ou ne souhaitent pas recourir à une médiation judiciaire ou conventionnelle.

Invitons chaque partie à prendre contact directement par mail avec le médiateur et à se présenter au rendez-vous en personne accompagnée, le cas échéant de son conseil.

Disons que les parties devront dès que possible communiquer le présent bulletin de procédure au médiateur désigné.

Rappelons que ce rendez-vous est obligatoire et gratuit, et peut se faire par visio-conférence en cas d’impossibilité d’une rencontre en présentiel.

Rappelons que les parties peuvent choisir d’entrer en médiation conventionnelle (dans les conditions des articles 1530 et suivants du code de procédure civile) avant, pendant ou à l’issue du rendez-vous, sans que le tribunal soit dessaisi.

Disons que, dans l’hypothèse où les parties donneraient leur accord à une mesure de médiation conventionnelle, le médiateur pourra immédiatement commencer sa mission et en informera la juridiction.

Disons qu’aux fins de vérification de l’exécution de la présente injonction, le médiateur indiquera à la juridiction l’identité et la qualité des personnes s’étant présentées au rendez-vous d’information.

Rappelons que l’inexécution de cette injonction, sans motif légitime est susceptible de constituer un défaut de diligences justifiant une radiation du dossier ou pourra constituer un des critères de l’équité lors de l’appréciation par le juge des demandes formées du chef des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile.

Renvoyons l’affaire à l’audience de mise en état dématérialisée du Jeudi 15 mai 2025 (09h30) pour information des parties sur l’issue de l’injonction délivrée de rencontrer un médiateur.

Faite et rendue à Paris le 16 Janvier 2025.

La Greffière Le Juge de la mise en état

ORDONNANCE

Avant dire droit
Prononcée par mise à disposition au greffe
Contradictoire
Non susceptible de recours

Vu l’article 22-1 de la loi n°95-125 du 8 février 1995 dans sa rédaction issue de la loi n°2019-222 du 23 mars 2019 ;


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