Le développeur, un artiste-auteur
Sur le terrain de la fiscalité et des droits d’auteur, le développeur de logiciel est considéré comme un artiste-auteur. Par suite, il se trouve assujetti, pour les revenus tirés de son activité, à la contribution sociale sur les revenus d’activité et de remplacement. Ces mêmes revenus ne peuvent toutefois pas être inclus dans l’assiette de la contribution sur les revenus du patrimoine définie par l’article L. 136-6 du code de la sécurité sociale (revenus fonciers, rentes viagères, revenus de capitaux mobiliers, plus-values, gains en capital et profits soumis à l’impôt sur le revenu, tous revenus qui entrent dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux, des bénéfices non commerciaux ou des bénéfices agricoles). Ces revenus ne peuvent pas non plus être taxés au titre de la contribution pour le remboursement de la dette sociale et du prélèvement social sur les revenus du patrimoine majoré de ses contributions additionnelles.
Cession de droits sur un logiciel
Dans cette affaire, un développeur a déclaré fiscalement les produits perçus au titre de la cession de ses droits d’auteur et de la marque afférents à des logiciels qu’il avait conçus. A l’issue d’un contrôle sur pièces, l’administration fiscale a regardé ces produits comme un revenu du patrimoine pour l’application de l’article L. 136-6 du code de la sécurité sociale et, sur ce fondement, a mis à la charge du développeur des rappels (assortis de pénalités), de contribution sociale généralisée, de contribution au remboursement de la dette sociale et de prélèvement social majoré de ses contributions additionnelles.
Aux termes des dispositions de l’article L. 382-1 du code de la sécurité sociale, les artistes auteurs sont affiliés obligatoirement au régime général de sécurité sociale pour les assurances sociales et bénéficient des prestations familiales dans les mêmes conditions que les salariés. Les revenus tirés de leur activité d’auteur à titre principal ou à titre accessoire sont assujettis aux cotisations d’assurances sociales et d’allocations familiales dans les mêmes conditions que les salaires.
Personnes assujetties à la CSG / CRDS
La contribution sociale généralisée (CSG) et la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) sont prélevées sur les revenus d’activité et de remplacement (indemnités de chômage, pensions de retraite, etc.). Le taux est différent selon les revenus concernés. Y sont assujettis les personnes physiques qui sont à la fois considérées comme domiciliées en France pour l’établissement de l’impôt sur le revenu et à la charge, à quelque titre que ce soit, d’un régime obligatoire français d’assurance maladie.
L’assiette de la contribution due par les artistes auteurs est constituée du montant brut des droits d’auteur lorsque ces derniers sont assimilés fiscalement à des traitements et salaires (montant des revenus imposables au titre des bénéfices non commerciaux majorés de 15 % lorsque cette assimilation aux salariés n’est pas applicable). Les personnes physiques fiscalement domiciliées en France au sens de l’article 4 B du code général des impôts sont aussi assujetties à une contribution sur les revenus du patrimoine assise sur le montant net retenu pour l’établissement de l’impôt sur le revenu (revenus qui entrent dans la catégorie des bénéfices non commerciaux). |
→ Questions / Réponses juridiques
Comment le développeur de logiciel est-il considéré sur le plan fiscal ?Le développeur de logiciel est considéré comme un artiste-auteur sur le terrain de la fiscalité. Cela signifie qu’il est assujetti à la contribution sociale sur les revenus d’activité et de remplacement pour les revenus tirés de son activité. Cependant, ces revenus ne peuvent pas être inclus dans l’assiette de la contribution sur les revenus du patrimoine, comme défini par l’article L. 136-6 du code de la sécurité sociale. Cette exclusion concerne divers types de revenus, tels que les revenus fonciers, les rentes viagères, et les plus-values. De plus, les revenus du développeur ne peuvent pas être soumis à la contribution pour le remboursement de la dette sociale. Quelles sont les implications fiscales de la cession de droits sur un logiciel ?Lorsqu’un développeur cède ses droits d’auteur et de marque sur des logiciels, il doit déclarer ces produits comme des revenus. Dans un cas spécifique, l’administration fiscale a requalifié ces produits en tant que revenus du patrimoine. Cela a conduit à des rappels de contribution sociale généralisée, de contribution au remboursement de la dette sociale, et de prélèvements sociaux. Ces rappels étaient assortis de pénalités, ce qui souligne l’importance d’une déclaration correcte des revenus. Selon l’article L. 382-1 du code de la sécurité sociale, les artistes-auteurs, y compris les développeurs, sont affiliés au régime général de sécurité sociale. Ils bénéficient des mêmes prestations que les salariés. Qui est assujetti à la CSG et à la CRDS ?La contribution sociale généralisée (CSG) et la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) s’appliquent aux revenus d’activité et de remplacement, tels que les indemnités de chômage et les pensions de retraite. Les personnes assujetties sont celles qui sont domiciliées en France pour l’impôt sur le revenu et qui relèvent d’un régime obligatoire d’assurance maladie. L’assiette de la contribution pour les artistes-auteurs est constituée du montant brut des droits d’auteur, assimilés à des traitements et salaires. Si cette assimilation n’est pas applicable, un montant majoré de 15 % est retenu. Les personnes domiciliées fiscalement en France sont également assujetties à une contribution sur les revenus du patrimoine, calculée sur le montant net retenu pour l’impôt sur le revenu. |
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