Une société doit impérativement obtenir l’accord de son salarié avant de diffuser sur Youtube, une vidéo le faisant apparaître dans l’exercice de ses fonctions au sein de la société. En l’espèce, l’employeur a diffusé sur les sites « Youtube » et « Facebook » une séquence vidéo de la société à des fins publicitaires. C’est vainement que pour s’opposer à la demande de dommages et intérêts formée par le salarié, la société a fait valoir que ce dernier était d’accord pour tourner ce petit film publicitaire de deux minutes dans lequel il n’était à l’image que quelques secondes. Le salarié était fondé à invoquer une atteinte à sa vie privée et à son image telle que prévue aux articles 8 de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, 7 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne et 9 du code civil.