L’Essentiel : La mise en demeure de RT France par L’ARCOM, validée par le Conseil d’État, souligne des manquements à l’honnêteté de l’information. L’ARCOM a constaté que la diffusion d’interviews en arabe syrien, traitant de la famine à Douma, était accompagnée d’une traduction inexacte, attribuant à un groupe armé des simulations d’attaques chimiques sans fondement. La convention de RT France impose une rigueur dans la présentation de l’information, garantissant le pluralisme et l’expression de différents points de vue. La séquence diffusée a été jugée déséquilibrée, confondant faits et commentaires, ce qui a conduit à une mise en demeure.
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La mise en demeure de la société RT France (télévision russe) par l’ARCOM, pour non-respect de l’honnêteté de l’information a été validée par le Conseil d’Etat. Droit de contrôle de l’ARCOMAux termes de l’article 3-1 l’ARCOM a, en second lieu, retenu que la Obligations conventionnelles de RT FranceLa Convention de la chaîne RT «L’exigence d’honnêteté s’applique à l’ensemble des Présentation univoque de l’informationAux termes de la convention de Si ces stipulations ne font pas obstacle à la définition par l’éditeur du service conventionné d’une ligne éditoriale, elles lui imposent cependant de n’aborder les questions prêtant à controverse qu’en veillant à une distinction entre la présentation des faits et leur commentaire et à l’expression de points de vue différents. La séquence audiovisuelle litigieuse, d’une durée d’environ dix-huit minutes, a été diffusée pendant un journal télévisé principalement consacré à la situation en Syrie à la suite d’attaques utilisant des armes chimiques perpétrées contre la population civile de la ville de Douma. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelle est la raison de la mise en demeure de RT France par l’ARCOM ?La mise en demeure de RT France par l’ARCOM a été motivée par un non-respect de l’honnêteté de l’information. l’ARCOM a constaté que la diffusion d’extraits d’interviews en arabe syrien, concernant la famine à Douma, était accompagnée d’une traduction simultanée qui déformait les propos originaux. Cette traduction mentionnait une simulation d’attaque à l’arme chimique, alors que ces propos avaient été tenus dans un extrait non diffusé. De plus, l’ARCOM a noté que la traduction en français substituait le pronom « ils » par « Jaych al Islam », attribuant ainsi à ce groupe armé des actions qui n’étaient pas présentes dans les propos originaux. Quelles sont les obligations conventionnelles de RT France en matière d’information ?Les obligations conventionnelles de RT France, telles que stipulées dans sa convention, imposent une exigence d’honnêteté pour l’ensemble des programmes. L’éditeur doit vérifier le bien-fondé et les sources de chaque information, en indiquant, si possible, l’origine de celle-ci. L’information incertaine doit être présentée au conditionnel, et une rigueur dans la présentation et le traitement de l’information est requise. De plus, toute utilisation d’images d’archives doit être annoncée, et les images produites pour des reconstitutions doivent être clairement identifiées comme telles. Comment RT France doit-elle assurer le pluralisme de l’information ?RT France est tenue d’assurer le pluralisme de l’expression des courants de pensée et d’opinion. Les journalistes et collaborateurs doivent respecter une présentation honnête des questions controversées et veiller à l’expression de différents points de vue. Bien que l’éditeur puisse définir une ligne éditoriale, il doit aborder les sujets controversés en distinguant clairement entre les faits et leur commentaire. Cela implique une obligation de présenter les différents points de vue, surtout sur des sujets sensibles comme les armes chimiques en Syrie. Quelles critiques l’ARCOM a-t-il formulées concernant la séquence audiovisuelle diffusée par RT France ?l’ARCOM a critiqué une séquence audiovisuelle d’environ dix-huit minutes diffusée par RT France, qui était déséquilibrée dans son analyse des événements en Syrie. Cette séquence, diffusée dans un journal télévisé, a été jugée comme présentant un traitement univoque de la question des armes chimiques. l’ARCOM a noté que la séquence donnait l’impression que le caractère fictif des attaques chimiques à Douma était un fait établi, alors qu’il s’agissait d’un sujet controversé. Cette confusion entre présentation des faits et commentaire a conduit à une mise en demeure, soulignant l’importance d’une approche équilibrée et pluraliste dans le traitement de l’information. |
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