En présence de plusieurs témoignages de salariés établissant une forme de harcèlement au travail par un supérieur hiérarchique, la direction se trouve dans l’obligation d’agir. Dans une affaire récente, plusieurs anciennes salariées d’une société d’édition ont, dans une missive commune, dénoncé le « comportement injurieux, humiliant et brutal » manifesté par un supérieur hiérarchique. Les explications des parties et les pièces produites mettaient en évidence un contexte de travail difficile et une situation de crise ayant conduit à une grève qui a cessé 10 jours plus tard par l’instauration d’un processus de médiation. Sanction d’un management brutalEn application de l’article L. 1152-1 du code du travail, aucun salarié ne Lorsque survient un litige relatif au harcèlement moral le salarié doit Un contexte social difficile associé au fait qu’un salarié se mette en arrêt Les juges ont donc retenu le harcèlement moral invoqué (10 000 euros à titre Obligation de prévention / sécurité résultatLa violation de l’obligation de sécurité de résultat à la charge de L’employeur est soumis à une obligation de prévention des actes de En l’espèce, la direction avait mis en place une réunion hebdomadaire A ce titre, il est vivement conseillé à l’employeur de tenir un document unique d’évaluation des risques et d’organiser une visite de reprise pour les salariés à leur retour d’arrêt de travail pour maladie / dépression (au demeurant une obligation légale). |
→ Questions / Réponses juridiques
Qu’est-ce que la prise d’acte dans le cadre du contrat de travail ?La prise d’acte est un mécanisme juridique qui permet à un salarié de rompre son contrat de travail en raison d’un manquement suffisamment grave de l’employeur. Cette rupture peut être considérée comme un licenciement sans cause réelle et sérieuse si les faits invoqués par le salarié justifient cette décision. Dans le cas contraire, elle sera qualifiée de démission. Un exemple courant de manquement grave est le retard dans le paiement des salaires, qui peut légitimer la prise d’acte. Les conséquences des difficultés financières de l’employeur sur le paiement des salairesLes difficultés financières rencontrées par un employeur ne peuvent pas justifier un manquement à l’obligation de payer les salaires. En effet, si un employeur ne peut pas régler les salaires en raison de problèmes financiers, il a deux options : soit il licencie le salarié pour motif économique, soit il se déclare en état de cessation des paiements. Cela signifie que l’employeur doit prendre des mesures appropriées pour respecter ses obligations envers ses employés, même en période de crise financière. Quel est le rôle du mandataire judiciaire en cas de redressement judiciaire ?Lorsque l’employeur est placé en redressement judiciaire après avoir déclaré sa cessation de paiement, le règlement des créances échues est transféré au mandataire judiciaire. Cela signifie que le mandataire est responsable de la gestion des dettes de l’entreprise et du paiement des créances, y compris les salaires dus aux employés. Ainsi, le retard dans le règlement des salaires ne peut plus être imputé à l’employeur, car il n’a plus le contrôle direct sur ces paiements. Quelles sont les fautes inexcusables de l’employeur en matière de paiement des salaires ?Plusieurs fautes inexcusables peuvent être retenues contre un employeur concernant le paiement des salaires. Parmi celles-ci, on trouve la remise répétée de chèques non signés, ce qui peut être perçu comme une stratégie pour retarder le paiement des salaires. De plus, si l’employeur demande au salarié d’être subrogé pour le paiement des indemnités journalières de sécurité sociale, il doit garantir le maintien de son salaire conformément aux dispositions du code de la sécurité sociale. Ces comportements peuvent constituer des manquements graves aux obligations de l’employeur. |
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