Google My Business : Questions / Réponses juridiques

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Google My Business : Questions / Réponses juridiques

Les professionnels référencés sur Google My Business ne peuvent pas s’opposer au traitement de leurs données personnelles. Une dentiste a tenté de faire supprimer sa fiche, mais sa demande a été rejetée. Selon le RGPD, les données publiées, telles que son nom et ses coordonnées, sont considérées comme des informations publiques, nécessaires à l’accès rapide des internautes. La liberté d’expression et d’information prime sur le droit à l’effacement, car la fiche ne constitue pas un message de prospection commerciale. Ainsi, la dentiste ne pouvait pas exiger la suppression de ses données, malgré son opposition.. Consulter la source documentaire.

Quels sont les droits des professionnels individuels concernant leurs données sur Google My Business ?

Les professionnels individuels référencés sur Google My Business ne disposent pas du droit de s’opposer au traitement de leurs données personnelles. Cela signifie qu’ils ne peuvent pas demander la suppression de leur fiche sans justification légale.

Cette situation est en partie due à la nature des données publiées, qui incluent des informations professionnelles telles que le nom, l’adresse et le numéro de téléphone. Ces données sont considérées comme publiques et sont souvent exigées par la loi pour assurer la transparence et l’accès à l’information pour les consommateurs.

En effet, le Règlement général sur la protection des données (RGPD) stipule que le droit à la protection des données n’est pas absolu et doit être mis en balance avec d’autres droits fondamentaux, comme la liberté d’expression et d’information.

Ainsi, même si un professionnel peut avoir des préoccupations concernant la gestion de ses données, ces préoccupations doivent être évaluées dans le contexte plus large des droits des consommateurs à accéder à des informations pertinentes sur les services qu’ils recherchent.

Pourquoi la dentiste n’a-t-elle pas réussi à faire supprimer sa fiche Google My Business ?

La dentiste a tenté de faire supprimer sa fiche Google My Business, mais sa demande a été rejetée pour plusieurs raisons. Selon l’article 226-18-1 du Code pénal, le traitement des données personnelles malgré l’opposition de la personne concernée est puni, mais cela ne s’applique pas dans tous les cas.

Dans cette situation, la fiche de la dentiste contenait des informations qui étaient considérées comme des données à caractère personnel, mais qui ne relevaient pas de la sphère privée. Les informations telles que son nom, son adresse et son numéro de téléphone étaient disponibles dans des annuaires publics et étaient donc considérées comme des données légitimes à traiter.

De plus, le traitement des données par Google visait à fournir un accès rapide aux informations sur les professionnels de santé, ce qui est jugé comme une finalité légitime au sens du RGPD. La dentiste n’a pas pu prouver que la présence de sa fiche portait atteinte à ses droits fondamentaux, ce qui a conduit à l’échec de sa demande.

Quels sont les principes du RGPD qui s’appliquent à cette situation ?

Le RGPD établit plusieurs principes qui s’appliquent à la situation de la dentiste. Tout d’abord, l’article 6, paragraphe 1, sous f), permet le traitement des données personnelles lorsque cela est nécessaire pour des intérêts légitimes, tant que ces intérêts ne prévalent pas sur les droits et libertés fondamentaux de la personne concernée.

Dans le cas de la dentiste, les informations publiées sur sa fiche étaient jugées nécessaires pour informer le public sur les professionnels de santé, ce qui constitue un intérêt légitime.

De plus, l’article 21 du RGPD accorde aux individus le droit de s’opposer à un traitement de données, mais ce droit est limité dans des contextes où la liberté d’expression et d’information est en jeu. La dentiste n’a pas pu démontrer que sa fiche constituait un message de prospection commerciale, ce qui aurait pu justifier une opposition.

Enfin, l’article 17, paragraphe 3, précise que le droit à l’effacement des données ne s’applique pas lorsque le traitement est nécessaire à l’exercice de la liberté d’expression et d’information, ce qui était le cas ici.

Quelles options la dentiste avait-elle pour contester les avis sur sa fiche ?

Bien que la dentiste n’ait pas pu obtenir la suppression de sa fiche Google My Business, elle avait d’autres options pour contester les avis qui lui étaient défavorables.

Elle pouvait signaler les avis qu’elle considérait comme inappropriés ou diffamatoires. Google offre des mécanismes pour signaler des contenus qui violent ses politiques, ce qui permet aux professionnels de demander la suppression d’avis jugés abusifs.

De plus, la dentiste pouvait également envisager des actions en justice contre les auteurs des avis, si ceux-ci contenaient des informations fausses ou diffamatoires. Cela lui aurait permis de protéger sa réputation tout en respectant les droits d’expression des utilisateurs.

Il est important de noter que la liberté d’expression est un droit fondamental, mais elle n’est pas absolue. Les professionnels ont le droit de défendre leur réputation contre des propos mensongers ou malveillants, tout en respectant les mécanismes de régulation des avis en ligne.

Quelles sont les implications de cette décision pour d’autres professionnels ?

Cette décision a des implications significatives pour d’autres professionnels qui pourraient se retrouver dans une situation similaire. Elle souligne l’importance de comprendre les limites du droit à la protection des données personnelles, en particulier dans le contexte des informations professionnelles.

Les professionnels doivent être conscients que leurs données peuvent être publiées sur des plateformes comme Google My Business sans leur consentement explicite, tant que ces données sont considérées comme publiques et nécessaires à l’information des consommateurs.

Cela signifie également que les professionnels doivent être proactifs dans la gestion de leur réputation en ligne. Ils doivent surveiller les avis et les commentaires sur leur activité et être prêts à utiliser les outils disponibles pour contester les avis inappropriés.

Enfin, cette décision rappelle l’importance de la transparence et de la communication avec les clients. Les professionnels doivent être ouverts aux retours d’expérience et utiliser ces informations pour améliorer leurs services, tout en protégeant leur image et leur réputation.


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