Freelance.com : le risque du prêt illicite de main d’oeuvre 

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Freelance.com : le risque du prêt illicite de main d’oeuvre 

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Questions / Réponses juridiques

Quel est le montant total des indus notifiés à M. et Mme A ?

M. et Mme A ont été informés de deux indus distincts par la caisse d’allocations familiales de la Seine-Maritime. Le premier, notifié le 8 septembre 2020, s’élevait à 748,37 euros, comprenant un indu de revenu de solidarité active et un indu d’allocation de logement sociale. Le second, notifié le 1er octobre 2020, était beaucoup plus conséquent, totalisant 3 207,09 euros, incluant un indu de revenu de solidarité active, un indu de prime d’activité et un indu d’allocation de logement sociale. Ainsi, le montant total des indus s’élève à 3 955,46 euros.

Quelles sont les raisons invoquées par M. et Mme A pour demander l’annulation des indus ?

M. et Mme A soutiennent que les indus notifiés sont injustifiés. Ils affirment que M. A a déclaré ses droits d’auteur en salaires avec l’accord de la caisse d’allocations familiales et du service des impôts. De plus, Mme A a déclaré les sommes perçues de Pôle Emploi. Ils estiment donc que ces déclarations étaient conformes et que les indus résultent d’une mauvaise interprétation de leur situation financière. Ils demandent ainsi l’annulation des décisions notifiant ces indus.

Quelle a été la réponse du département de la Seine-Maritime concernant l’indu INK 003 ?

Le département de la Seine-Maritime a conclu au non-lieu à statuer sur l’indu INK 003, en raison d’une remise gracieuse totale accordée à M. et Mme A le 14 janvier 2022. Cela signifie que le montant de cet indu a été annulé, rendant ainsi la demande d’annulation de M. et Mme A sans objet pour cette partie. Le département a également soutenu que les moyens soulevés par les requérants n’étaient pas fondés, ce qui a conduit à un rejet du surplus de leur requête.

Quelles erreurs ont été identifiées comme causes des indus ?

Les indus notifiés à M. et Mme A sont liés à deux principales erreurs. D’une part, il y a eu une reprise de l’abattement pratiqué sur les ressources perçues par M. A, en vertu des articles du code de l’action sociale et des familles. D’autre part, une erreur informatique a conduit à considérer les allocations chômage déclarées par Mme A comme nulles, ce qui a également contribué à la création des indus. Ces erreurs ont été déterminantes dans le calcul des montants dus par M. et Mme A.

Quelle a été la décision finale du tribunal concernant la requête de M. et Mme A ?

Le tribunal a décidé qu’il n’y avait pas lieu de statuer sur les conclusions en annulation de l’indu INK 003, en raison de la remise gracieuse totale accordée. Pour le surplus de la requête, le tribunal a rejeté les demandes de M. et Mme A, considérant qu’ils n’étaient pas fondés à demander l’annulation des indus en litige. Cette décision a été rendue publique le 9 février 2023, et le jugement a été notifié aux parties concernées, y compris à la caisse d’allocations familiales et au département de la Seine-Maritime.

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Quel est le montant total des indus notifiés à M. et Mme A ?

M. et Mme A ont été informés de deux indus distincts par la caisse d’allocations familiales de la Seine-Maritime. Le premier, notifié le 8 septembre 2020, s’élevait à 748,37 euros, comprenant un indu de revenu de solidarité active et un indu d’allocation de logement sociale. Le second, notifié le 1er octobre 2020, était beaucoup plus conséquent, totalisant 3 207,09 euros, incluant un indu de revenu de solidarité active, un indu de prime d’activité et un indu d’allocation de logement sociale. Ainsi, le montant total des indus s’élève à 3 955,46 euros.

Quelles sont les raisons invoquées par M. et Mme A pour demander l’annulation des indus ?

M. et Mme A soutiennent que les indus notifiés sont injustifiés. Ils affirment que M. A a déclaré ses droits d’auteur en salaires avec l’accord de la caisse d’allocations familiales et du service des impôts. De plus, Mme A a déclaré les sommes perçues de Pôle Emploi. Ils estiment donc que ces déclarations étaient conformes et que les indus résultent d’une mauvaise interprétation de leur situation financière. Ils demandent ainsi l’annulation des décisions notifiant ces indus.

Quelle a été la réponse du département de la Seine-Maritime concernant l’indu INK 003 ?

Le département de la Seine-Maritime a conclu au non-lieu à statuer sur l’indu INK 003, en raison d’une remise gracieuse totale accordée à M. et Mme A le 14 janvier 2022. Cela signifie que le montant de cet indu a été annulé, rendant ainsi la demande d’annulation de M. et Mme A sans objet pour cette partie. Le département a également soutenu que les moyens soulevés par les requérants n’étaient pas fondés, ce qui a conduit à un rejet du surplus de leur requête.

Quelles erreurs ont été identifiées comme causes des indus ?

Les indus notifiés à M. et Mme A sont liés à deux principales erreurs. D’une part, il y a eu une reprise de l’abattement pratiqué sur les ressources perçues par M. A, en vertu des articles du code de l’action sociale et des familles. D’autre part, une erreur informatique a conduit à considérer les allocations chômage déclarées par Mme A comme nulles, ce qui a également contribué à la création des indus. Ces erreurs ont été déterminantes dans le calcul des montants dus par M. et Mme A.

Quelle a été la décision finale du tribunal concernant la requête de M. et Mme A ?

Le tribunal a décidé qu’il n’y avait pas lieu de statuer sur les conclusions en annulation de l’indu INK 003, en raison de la remise gracieuse totale accordée. Pour le surplus de la requête, le tribunal a rejeté les demandes de M. et Mme A, considérant qu’ils n’étaient pas fondés à demander l’annulation des indus en litige. Cette décision a été rendue publique le 9 février 2023, et le jugement a été notifié aux parties concernées, y compris à la caisse d’allocations familiales et au département de la Seine-Maritime.

Marchandage et prêt illicite de main d’oeuvre

Un «Freelanceur» en mission a fait valoir sans succès que sa relation avec les sociétés Freelance.com et Degetel constituait du travail illégal par dissimulation d’emploi salarié, marchandage et prêt illicite de main d’oeuvre. La qualification de contrat de sous-traitance a été retenue.

Qualification de contrat de sous-traitance

En l’espèce, le freelanceur a souscrit avec la société Freelance.com un contrat cadre de sous-traitance avec mention de son numéro de Siret, pour une durée d’un an renouvelable par tacite reconduction ; il a à ce titre agi ‘en qualité de sous-traitant de Freelance.com pour l’exécution du contrat conclu par Freelance.com avec son client Orange’, les prestations à exécuter étant précisées dans chacune des commandes ; il a également signé un contrat de sous-traitance avec la société Degetel, en qualité d »indépendant immatriculé auprès de la maison des artistes’ pour une durée initiale d’un mois, prolongé par avenant pour une durée de trois mois ; en application de ces deux contrats de sous-traitance, le freelanceur a travaillé exclusivement pour Orange.

Pour retenir le travail dissimulé, le prêt illicite de main d’oeuvre et le marchandage, le freelanceur se devait de renverser la présomption de non salariat vis-à-vis des sociétés Freelance.com et Degetel.

Or force est de constater que le freelanceur a fondé essentiellement sa demande sur sa relation avec la société Orange et qu’il ne soutenait nullement ni ne démontrait a fortiori que sa relation contractuelle avec la société Freelance.com et/ou la société Degetel devait être requalifiée de contrat de travail.

En conséquence, le freelanceur a été débouté de ses demandes à l’encontre des sociétés Degetel et Freelance.com.

Preuve du lien de subordination

Conformément à l’article L.8221-6 du code du travail, le contrat signé avec le prestataire est un contrat de sous-traitance ; ce contrat comportait une clause attributive de juridiction au profit du tribunal de commerce de Paris; le prestataire ne produisait aucune pièce tendant à démontrer l’existence d’un lien de subordination et ne sollicitait pas la requalification du contrat de sous traitance en contrat de travail ; la présomption de non salariat n’était donc pas renversée.

Les infractions sanctionnées

Pour rappel, l’article L.8211-1 du code du travail dans sa rédaction en vigueur dispose que sont constitutives de travail illégal, notamment les infractions de travail dissimulé, de marchandage et de prêt illicite de main d’oeuvre.

L’article L.8221-5 du même code précise qu’est réputé travail dissimulé par dissimulation d’emploi salarié le fait pour tout employeur :

1° Soit de se soustraire intentionnellement à l’accomplissement de la formalité prévue à l’article L. 1221-10, relatif à la déclaration préalable à l’embauche ;

2° Soit de se soustraire intentionnellement à l’accomplissement de la formalité prévue à l’article L. 3243-2, relatif à la délivrance d’un bulletin de paie, ou de mentionner sur ce dernier un nombre d’heures de travail inférieur à celui réellement accompli, si cette mention ne résulte pas d’une convention ou d’un accord collectif d’aménagement du temps de travail conclu en application du titre II du livre Ier de la troisième partie.

L’article L.8231-1 du code du travail dispose que le marchandage, défini comme toute opération à but lucratif de fourniture de main-d’oeuvre qui a pour effet de causer un préjudice au salarié qu’elle concerne ou d’éluder l’application de dispositions légales ou de stipulations d’une convention ou d’un accord collectif de travail, est interdit.

L’article L.8241-1 du même code dans sa version applicable précise que toute opération à but lucratif ayant pour objet exclusif le prêt de main-d’oeuvre est interdite.

En application de l’article L.8221-6 du code du travail, sont présumés ne pas être liés avec le donneur d’ordre par un contrat de travail dans l’exécution de l’activité donnant lieu à immatriculation ou inscription :

1° Les personnes physiques immatriculées au registre du commerce et des sociétés, au répertoire des métiers, au registre des agents commerciaux ou auprès des unions de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales pour le recouvrement des cotisations d’allocations familiales  …

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Quel est le montant total des indus notifiés à M. et Mme A ?

M. et Mme A ont été informés de deux indus distincts par la caisse d’allocations familiales de la Seine-Maritime. Le premier, notifié le 8 septembre 2020, s’élevait à 748,37 euros, comprenant un indu de revenu de solidarité active et un indu d’allocation de logement sociale. Le second, notifié le 1er octobre 2020, était beaucoup plus conséquent, totalisant 3 207,09 euros, incluant un indu de revenu de solidarité active, un indu de prime d’activité et un indu d’allocation de logement sociale. Ainsi, le montant total des indus s’élève à 3 955,46 euros.

Quelles sont les raisons invoquées par M. et Mme A pour demander l’annulation des indus ?

M. et Mme A soutiennent que les indus notifiés sont injustifiés. Ils affirment que M. A a déclaré ses droits d’auteur en salaires avec l’accord de la caisse d’allocations familiales et du service des impôts. De plus, Mme A a déclaré les sommes perçues de Pôle Emploi. Ils estiment donc que ces déclarations étaient conformes et que les indus résultent d’une mauvaise interprétation de leur situation financière. Ils demandent ainsi l’annulation des décisions notifiant ces indus.

Quelle a été la réponse du département de la Seine-Maritime concernant l’indu INK 003 ?

Le département de la Seine-Maritime a conclu au non-lieu à statuer sur l’indu INK 003, en raison d’une remise gracieuse totale accordée à M. et Mme A le 14 janvier 2022. Cela signifie que le montant de cet indu a été annulé, rendant ainsi la demande d’annulation de M. et Mme A sans objet pour cette partie. Le département a également soutenu que les moyens soulevés par les requérants n’étaient pas fondés, ce qui a conduit à un rejet du surplus de leur requête.

Quelles erreurs ont été identifiées comme causes des indus ?

Les indus notifiés à M. et Mme A sont liés à deux principales erreurs. D’une part, il y a eu une reprise de l’abattement pratiqué sur les ressources perçues par M. A, en vertu des articles du code de l’action sociale et des familles. D’autre part, une erreur informatique a conduit à considérer les allocations chômage déclarées par Mme A comme nulles, ce qui a également contribué à la création des indus. Ces erreurs ont été déterminantes dans le calcul des montants dus par M. et Mme A.

Quelle a été la décision finale du tribunal concernant la requête de M. et Mme A ?

Le tribunal a décidé qu’il n’y avait pas lieu de statuer sur les conclusions en annulation de l’indu INK 003, en raison de la remise gracieuse totale accordée. Pour le surplus de la requête, le tribunal a rejeté les demandes de M. et Mme A, considérant qu’ils n’étaient pas fondés à demander l’annulation des indus en litige. Cette décision a été rendue publique le 9 février 2023, et le jugement a été notifié aux parties concernées, y compris à la caisse d’allocations familiales et au département de la Seine-Maritime.

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