Fin de non>recevoir > Définition juridique

·

·

Fin de non>recevoir > Définition juridique

Au sens de l’article 122 du code de procédure civile, constitue une fin de non-recevoir tout moyen qui tend à faire déclarer l’adversaire irrecevable en sa demande sans examen au fond pour défaut de droit d’agir tel le défaut de qualité, le défaut d’intérêt, la prescription, le délai préfix ou la chose jugée. Et l’article 70 du même code précise que les demandes reconventionnelles ou additionnelles ne sont recevables que si elles se rattachent aux prétentions originaires par un lien suffisant.

En application des dispositions de l’article 789 du code de procédure civile dans sa rédaction issue du décret n° 2019-1333 du 11 décembre 2019, le juge de la mise en état est désormais exclusivement compétent pour « 6° statuer sur les fins de non-recevoir. (…) Les parties ne sont plus recevables à soulever ces fins de non- recevoir au cours de la même instance à moins qu’elles ne surviennent ou soient révélées postérieurement au dessaisissement du juge de la mise en état (…) ».

Ces dispositions sont applicables aux instances introduites après le 1 janvier 2020 (article 55 -II du décret, rectifié par décret n° 2019-er 1419 du 20 décembre 2019- article 22-I-5°).

Définition de la Fin de Non-Recevoir La « fin de non-recevoir » est une notion juridique qui désigne un moyen de défense soulevé par une partie dans le cadre d’une procédure judiciaire. Elle vise à contester la recevabilité d’une demande ou d’une action en justice, sans entrer dans le fond du litige. En d’autres termes, il s’agit d’un argument qui, s’il est accepté par le juge, entraîne le rejet de la demande sans que le tribunal n’examine les éléments de preuve ou les arguments juridiques relatifs au fond de l’affaire. Cette notion est particulièrement importante dans le droit français, où elle est souvent utilisée pour éviter que des affaires ne soient jugées sur le fond si elles ne respectent pas certaines conditions de recevabilité. Les fins de non-recevoir peuvent être fondées sur divers motifs, tels que l’absence d’intérêt à agir, la prescription de l’action, ou encore le non-respect des formes procédurales. La fin de non-recevoir est donc un outil stratégique pour les avocats, leur permettant de faire valoir des arguments procéduraux avant d’aborder les questions de fond. Elle est souvent utilisée dans le cadre des procédures civiles, mais peut également apparaître dans d’autres domaines du droit, comme le droit pénal ou le droit administratif.

Quelles sont les différentes catégories de fins de non-recevoir ?

Les fins de non-recevoir peuvent être classées en plusieurs catégories, selon leur nature et leur fondement. Parmi les plus courantes, on trouve : 1. Fins de non-recevoir d’ordre public : Ces fins de non-recevoir sont soulevées d’office par le juge, même si les parties ne les invoquent pas. Elles concernent des principes fondamentaux du droit, tels que l’absence d’intérêt à agir ou la prescription. 2. Fins de non-recevoir d’ordre privé : Ces moyens sont soulevés par les parties elles-mêmes et concernent des éléments spécifiques à l’affaire, comme le non-respect des délais de procédure ou l’irrecevabilité d’une preuve. 3. Fins de non-recevoir liées à la qualité de la partie : Cela inclut des situations où une partie n’a pas la capacité juridique d’agir, comme un mineur ou une personne sous tutelle. 4. Fins de non-recevoir liées à la compétence : Ces fins de non-recevoir se rapportent à la compétence du tribunal saisi, par exemple, si l’affaire aurait dû être portée devant une autre juridiction.

Comment soulever une fin de non-recevoir ?

Pour soulever une fin de non-recevoir, il est essentiel de respecter certaines étapes procédurales. Tout d’abord, la partie qui souhaite invoquer cette défense doit le faire dans ses conclusions, en précisant clairement le motif de la fin de non-recevoir. Il est également déterminant de le faire dans les délais impartis par la loi ou le règlement de procédure applicable. En effet, le non-respect de ces délais peut entraîner la forclusion de la fin de non-recevoir, rendant ainsi la demande recevable. Une fois la fin de non-recevoir soulevée, le juge examinera sa recevabilité avant de se prononcer sur le fond de l’affaire. Si la fin de non-recevoir est acceptée, la demande sera rejetée sans que le tribunal n’examine les arguments de fond.

Quels sont les effets d’une fin de non-recevoir ?

Les effets d’une fin de non-recevoir sont significatifs. Lorsqu’une fin de non-recevoir est acceptée par le juge, cela entraîne le rejet de la demande de la partie adverse. Ce rejet est définitif et ne permet pas de revenir sur le fond du litige. A noter que l’acceptation d’une fin de non-recevoir ne préjuge en rien des droits des parties sur le fond. Cela signifie que la partie qui a vu sa demande rejetée peut toujours engager une nouvelle action, à condition de respecter les conditions de recevabilité. En outre, une fin de non-recevoir peut également avoir des conséquences sur les frais de justice. En général, la partie qui succombe dans une procédure est condamnée aux dépens, ce qui peut inclure les frais liés à la soumission de la fin de non-recevoir.

Peut-on contester une décision sur une fin de non-recevoir ?

Oui, il est possible de contester une décision rendue sur une fin de non-recevoir. La partie qui se voit opposer une fin de non-recevoir peut faire appel de cette décision, en arguant que le juge a commis une erreur dans l’appréciation des faits ou du droit. L’appel doit être formé dans les délais légaux, et il est essentiel de présenter des arguments solides pour convaincre la cour d’appel de réexaminer la question de la recevabilité. Il est également possible de soulever une fin de non-recevoir devant la cour d’appel si elle n’a pas été examinée en première instance, mais cela doit être fait dans le respect des règles de procédure applicables. En conclusion, la fin de non-recevoir est un concept juridique fondamental qui joue un rôle déterminant dans le fonctionnement du système judiciaire. Elle permet de garantir que seules les affaires recevables sont examinées sur le fond, contribuant ainsi à l’efficacité et à la rigueur des procédures judiciaires.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Chat Icon