L’Essentiel : Le Conseil d’Etat envisage d’étendre la vente en ligne de médicaments en France, permettant potentiellement la commercialisation de toutes les préparations non soumises à ordonnance. Actuellement, la vente en ligne est limitée aux médicaments de médication officinale. La directive européenne n° 2011/62/UE stipule que seuls les médicaments soumis à prescription peuvent être exclus de la vente à distance. Ainsi, les dispositions légales françaises pourraient être en contradiction avec cette directive, remettant en question la légalité de l’ordonnance du Gouvernement. Une affaire au fond est à suivre pour clarifier cette situation.
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Q/R juridiques soulevées :
Quelle est la décision récente du Conseil d’Etat concernant la vente de médicaments en ligne ?La récente décision du Conseil d’Etat pourrait élargir la liste des médicaments autorisés à être vendus en ligne. Actuellement, cette liste est limitée aux préparations non soumises à ordonnance. Cette évolution fait suite à la directive européenne n° 2011/62/UE du 8 juin 2011, qui a été intégrée dans le code de la santé publique par une ordonnance du 19 décembre 2012. Cette ordonnance a permis aux pharmacies de vendre des médicaments non soumis à prescription médicale sur leurs sites marchands. Quelles sont les implications de la directive européenne n° 2011/62/UE ?La directive européenne n° 2011/62/UE vise à harmoniser la vente de médicaments au sein de l’Union Européenne. Elle stipule que seuls les médicaments soumis à prescription médicale peuvent être exclus de la vente à distance. Cela signifie que les États membres ne peuvent pas interdire la vente en ligne de médicaments non soumis à prescription. En France, cela pourrait remettre en question les dispositions actuelles qui limitent la vente en ligne à certains médicaments de médication officinale. Comment le droit français distingue-t-il les médicaments ?Le droit français classe les médicaments en deux catégories : ceux soumis à prescription médicale et ceux non soumis à prescription. Au sein de cette seconde catégorie, certains médicaments sont qualifiés de médication officinale. Leur liste est établie par le directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament. Ces médicaments peuvent être présentés en accès direct au public dans les pharmacies. Quelles sont les conséquences possibles de cette décision sur la législation française ?La décision du Conseil d’Etat pourrait entraîner une révision des lois françaises concernant la vente de médicaments en ligne. Si les dispositions actuelles sont jugées contraires à la directive européenne, cela pourrait ouvrir la voie à une vente en ligne plus large de médicaments. Cela pourrait également inciter le Gouvernement à adapter le code de la santé publique pour se conformer aux exigences européennes. Quel est l’état actuel de la jurisprudence sur ce sujet ?La jurisprudence, notamment l’arrêt C-322/01 de la Cour de justice de l’Union européenne, a établi que les États membres ne peuvent exclure de la vente à distance que les médicaments soumis à prescription. Cela signifie que les restrictions actuelles en France pourraient être contestées. L’affaire est donc à suivre, car elle pourrait avoir des implications significatives pour la vente en ligne de médicaments en France. |
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