L’Essentiel : Madame [W] [I] [Z] a acquis une MINI CLUBMAN COOPER S pour 8 000,00 € le 9 janvier 2024, mais a rapidement rencontré des problèmes de freinage, de pneumatiques et de parallélisme. En mai, des voyants d’alerte ont entraîné le remorquage du véhicule. Face à ces difficultés, elle a assigné Madame [G] [L] en référé pour demander une expertise. Le juge a ordonné une expertise confiée à Monsieur [D] [F], qui devra évaluer l’état du véhicule et les défauts signalés. Madame [W] [I] [Z] est dispensée de l’avance sur les honoraires grâce à l’aide juridictionnelle.
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PRESENTATION DU LITIGEMadame [W] [I] [Z] a acquis un véhicule d’occasion, une MINI CLUBMAN COOPER S, pour 8 000,00 € le 9 janvier 2024, auprès de Madame [G] [L]. Après la vente, elle a rencontré plusieurs problèmes, notamment des réparations liées au système de freinage, aux pneumatiques et au parallélisme. En mai, des voyants d’alerte se sont allumés, entraînant le remorquage du véhicule et des réparations imprévues. En conséquence, Madame [W] [I] [Z] a assigné Madame [G] [L] en référé pour demander une expertise. MOTIFS DE LA DECISIONMadame [W] [I] [Z] a présenté divers documents, tels que le certificat de cession, le certificat d’immatriculation, et des factures de réparations. Les éléments fournis montrent que les causes des problèmes du véhicule sont contestées. Un avis d’expert est jugé nécessaire pour éclairer le tribunal sur les faits en litige. L’organisation d’une expertise est donc justifiée selon l’article 145 du code de procédure civile. DECISIONLe juge des référés a ordonné une expertise confiée à Monsieur [D] [F], expert près la cour d’appel de Rennes. Sa mission inclut l’évaluation de l’état du véhicule, la vérification des défauts signalés, l’analyse de l’entretien post-vente, et l’estimation des coûts de réparation. L’expert doit également donner son avis sur les préjudices subis et formuler des observations techniques. Madame [W] [I] [Z] est dispensée de l’avance sur les honoraires de l’expert grâce à l’aide juridictionnelle, et le rapport doit être déposé avant le 30 octobre 2025. Les dépens restent provisoirement à la charge de la demanderesse, sous réserve des règles d’aide juridictionnelle. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelles sont les obligations du vendeur en matière de vices cachés selon le Code civil ?Selon l’article 1641 du Code civil, le vendeur est tenu de garantir l’acheteur contre les vices cachés de la chose vendue. Cet article stipule que : « Le vendeur est tenu de la garantie des vices cachés de la chose vendue, qui la rendent impropre à l’usage auquel on la destine, ou qui diminuent tellement cet usage que l’acheteur ne l’aurait pas acquise, ou n’en aurait donné qu’un moindre prix, s’il les avait connus. » Ainsi, si un vice caché est découvert après la vente, l’acheteur peut demander la résolution de la vente ou une réduction du prix. Dans le cas présent, Madame [W] [I] [Z] se plaint de plusieurs problèmes mécaniques sur le véhicule acheté, ce qui pourrait constituer des vices cachés. Il est donc essentiel d’expertiser le véhicule pour déterminer si ces défauts étaient présents au moment de la vente et s’ils auraient dû être révélés par le vendeur. Quelles sont les conditions d’organisation d’une expertise judiciaire selon le Code de procédure civile ?L’article 145 du Code de procédure civile précise les conditions dans lesquelles une expertise peut être ordonnée. Cet article dispose que : « Si la preuve d’un fait est nécessaire à la solution d’un litige, le juge peut ordonner une expertise. » Dans le contexte de l’affaire, le juge des référés a estimé qu’il existait un motif légitime justifiant l’organisation d’une expertise. L’expertise permettra d’éclairer le tribunal sur les causes et conséquences des désordres affectant le véhicule de Madame [W] [I] [Z]. L’expert devra notamment déterminer si les défauts étaient présents avant la vente et s’ils ont été correctement mentionnés dans le certificat de contrôle technique. Quels sont les droits de l’acheteur en cas de défauts non mentionnés dans le certificat de contrôle technique ?L’article 1643 du Code civil stipule que : « Le vendeur est tenu de la garantie, même dans le cas où il n’a pas eu connaissance des vices. » Cela signifie que même si le vendeur n’était pas au courant des défauts, il peut être tenu responsable si ceux-ci rendent le véhicule impropre à l’usage prévu. Dans le cas présent, si les défauts du véhicule n’étaient pas mentionnés dans le certificat de contrôle technique, cela pourrait engager la responsabilité de Madame [G] [L] en tant que vendeuse. L’expertise ordonnée permettra de vérifier si ces défauts auraient dû être signalés et si leur absence constitue une faute de la part du vendeur. Quelles sont les implications de l’aide juridictionnelle sur les frais d’expertise ?L’article 6 de la loi n° 91-647 du 10 juillet 1991 relative à l’aide juridique précise que : « L’aide juridictionnelle est accordée aux personnes dont les ressources sont inférieures à un plafond fixé par décret. » Dans cette affaire, Madame [W] [I] [Z] a été dispensée du versement d’une avance sur les honoraires de l’expert en raison de l’aide juridictionnelle. Cela signifie qu’elle ne devra pas avancer les frais d’expertise, ce qui facilite l’accès à la justice pour les personnes en situation financière précaire. L’expert devra déposer son rapport au greffe avant le 30 octobre 2025, permettant ainsi à la demanderesse de poursuivre son action en justice sans avoir à supporter immédiatement les coûts liés à l’expertise. |
Minute N° 2024/
ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ
du 21 Novembre 2024
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[W] [I] [Z]
C/
[G] [L]
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copie exécutoire délivrée le 21/11/2024 à :
la SCP IPSO FACTO AVOCATS – 213
copie certifiée conforme délivrée le 21/11/2024 à :
la SCP IPSO FACTO AVOCATS – 213
la SELARL THOMAS-TINOT AVOCAT – 291
dossier
copie electronique délivrée le 24/11/2024 à :
L’expert
MINUTES DU GREFFE
DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NANTES
(Loire-Atlantique)
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ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ
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Président : Pierre GRAMAIZE
Greffier : Eléonore GUYON
PRONONCÉ fixé au 21 Novembre 2024
Ordonnance contradictoire, mise à disposition au greffe
ENTRE :
Madame [W] [I] [Z],
demeurant [Adresse 4]
[Localité 5]
Rep/assistant : Maître Nicolas BEZIAU de la SCP IPSO FACTO AVOCATS, avocats au barreau de NANTES
DEMANDERESSE
D’UNE PART
ET :
Madame [G] [L],
demeurant [Adresse 3]
[Localité 6]
Rep/assistant : Maître Gaëtane THOMAS-TINOT de la SELARL THOMAS-TINOT AVOCAT, avocats au barreau de NANTES
DÉFENDERESSE
D’AUTRE PART
PRESENTATION DU LITIGE
Madame [W] [I] [Z] a fait l’acquisition d’un véhicule d’occasion de marque MINI, modèle CLUBMAN COOPER S, immatriculé [Immatriculation 7] auprès de Madame [G] [L] au prix de 8 000,00 € le 9 janvier 2024.
Se plaignant de réparations diverses juste après la vente concernant le système de freinage, les pneumatiques et le parallélisme puis en mai de l’allumage de voyants de pression d’huile et d’auto-diagnostic moteur ayant entraîné le remorquage du véhicule et imposant de nouvelles réparations imprévues, Madame [W] [I] [Z] a fait assigner en référé Madame [G] [L] en qualité de vendeur selon acte de commissaire de justice du 27 septembre 2024 afin de solliciter l’organisation d’une expertise.
Madame [G] [L] formule toutes protestations et réserves.
Madame [W] [I] [Z] présente des copies des documents suivants :
– certificat de cession,
– certificat d’immatriculation barré,
– certificat de situation administrative,
– procès-verbal de contrôle technique,
– facture de contrôle technique,
– certificat d’immatriculation,
– factures NAUROTO des 20/02/24 et 21/05/24,
– diagnostic, devis et facture PAYS DE LA LOIRE AUTOMOBILE,
– courriers,
– attestation d’allocation adulte handicapé,
– décision d’attribution d’aide juridictionnelle.
Il résulte des pièces produites et explications données que les causes et conséquences des désordres affectant le véhicule de Madame [W] [I] [Z] sont en litige.
L’avis d’un technicien spécialisé permettra d’aider à résoudre le litige et d’éclairer le tribunal s’il est saisi d’une demande.
Il existe donc un motif légitime justifiant l’organisation d’une expertise de nature à établir la preuve des faits dont pourrait dépendre la solution de ce litige en vertu des dispositions de l’article 145 du code de procédure civile.
DECISION
Ordonnons une expertise confiée à
Monsieur [D] [F],
expert près la cour d’appel de Rennes,
[Adresse 8],
téléphone : [XXXXXXXX01], port able : [XXXXXXXX02],
mèl : [Courriel 9]
avec mission de :
* décrire l’état du véhicule en précisant s’il est affecté de défauts, de pannes, et de dysfonctionnements en rapport avec ceux allégués dans l’assignation et en précisant la date où ils sont apparus notamment par rapport à la date de la vente, et s’ils mettent le véhicule hors d’usage ou en compromettent l’usage,
* préciser le cas échéant si les défauts antérieurs à la vente ont été mentionnés sur le certificat de contrôle technique, et dans le cas où ils n’y figuraient pas s’ils auraient dû y apparaître,
* dire si le véhicule a été correctement entretenu après la vente, et si les éventuelles réparations intervenues ont été efficaces et dans le cas contraire quelles réparations auraient dû être préconisées et exécutées,
* décrire les travaux propres à remédier aux désordres et gênes diverses, préciser leur nature et estimer leur coût et donner son avis sur la valeur vénale du véhicule s’il est en état de fonctionnement normal,
* donner son avis sur les préjudices subis,
* formuler toutes observations techniques utiles à la solution du litige,
Disons que Madame [W] [I] [Z] est dispensée du versement d’une avance à valoir sur les honoraires de l’expert au titre de l’aide juridictionnelle,
Disons que l’expert devra déposer son rapport au greffe avant le 30 octobre 2025,
Laissons provisoirement les dépens à la charge de la demanderesse sous réserve les règles applicables en matière d’aide juridictionnelle.
Le Greffier, Le Président,
Eléonore GUYON Pierre GRAMAIZE
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