L’Essentiel : Le 21 novembre 2024, le tribunal judiciaire de Créteil a entendu l’affaire impliquant la SNC COGEDIM PARIS METROPOLE et plusieurs autres parties, dont la S.A. BOUYGUES TELECOM. La demande de la SNC COGEDIM visait à ordonner une expertise pour un projet immobilier. Le tribunal a décidé d’ordonner cette expertise, justifiant l’intérêt légitime de la demanderesse. L’expert désigné devra évaluer l’état des lieux et les impacts des travaux sur les propriétés voisines. La SNC COGEDIM est tenue d’avancer une provision de 8 000 euros pour les frais d’expertise, sous peine de caducité de la désignation.
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Contexte de l’affaireLes assignations en référé ont été délivrées les 17 et 18 octobre 2024 devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Créteil, impliquant plusieurs sociétés et entités, à la demande de la SNC COGEDIM PARIS METROPOLE. Cette demande visait à ordonner une mesure d’expertise concernant un projet immobilier. Audience et demandesL’affaire a été entendue le 21 novembre 2024, où la SNC COGEDIM PARIS METROPOLE a maintenu ses demandes. Les autres parties, notamment la S.A. BOUYGUES TELECOM et la S.N.C. VEOLIA EAU D’ILE DE FRANCE, ont formulé des protestations et réserves. Le syndicat des copropriétaires du 108 rue Edouard Vaillant a également exprimé des réserves dans ses conclusions. Décision sur l’expertiseLe tribunal a décidé d’ordonner une expertise conformément à l’article 145 du code de procédure civile, justifiant l’intérêt légitime de la SNC COGEDIM PARIS METROPOLE pour établir la preuve des faits avant le procès. L’expert judiciaire a été désigné pour évaluer l’état des lieux avant le début des travaux de construction de 280 logements et 6 commerces. Mission de l’expertL’expert a pour mission de décrire l’état des existants, d’évaluer les impacts des travaux sur les propriétés avoisinantes, et de dresser des états descriptifs des immeubles voisins. Il devra également fournir des pré-rapports et un rapport définitif sur les constatations effectuées et les responsabilités encourues. Consignation des frais d’expertiseLa partie demanderesse, la SNC COGEDIM PARIS METROPOLE, est tenue d’avancer une provision de 8 000 euros pour les frais d’expertise, à consigner dans un délai d’un mois. En cas de non-consignation, la désignation de l’expert sera caduque. Suivi de l’expertiseL’exécution de la mesure d’instruction sera suivie par un juge désigné pour le contrôle des expertises. L’expert devra déposer ses pré-rapports et son rapport au greffe dans des délais précis, sous peine de sanctions. Décisions finalesLa S.A.S. PRIZZ INFRASTRUCTURE a été déboutée de sa demande au titre de l’article 700 du Code de procédure civile, et la SNC COGEDIM PARIS METROPOLE a été condamnée aux dépens. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelle est la base légale pour ordonner une expertise en référé ?L’article 145 du Code de procédure civile constitue la base légale pour ordonner une expertise en référé. Cet article stipule que : « S’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé. » Dans le cas présent, la SNC COGEDIM PARIS METROPOLE a justifié d’un intérêt légitime en présentant un projet immobilier de construction de 280 logements et 6 commerces. Elle a demandé une expertise pour décrire l’état des existants avant le début des travaux et constater les éventuels désordres survenus pendant la réalisation des travaux. Ainsi, la demande d’expertise a été accueillie, car elle répondait aux critères posés par l’article 145. Quelles sont les conséquences de la décision sur les dépens ?L’article 491, alinéa 2 du Code de procédure civile précise que « la juridiction des référés statue sur les dépens ». De plus, l’article 696 du même code dispose que « la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n’en mette la totalité ou une fraction à la charge d’une autre partie. » Dans cette affaire, la juridiction des référés a décidé que les dépens devaient rester à la charge de la SNC COGEDIM PARIS METROPOLE, car l’expertise a été ordonnée à sa demande. Il n’y a donc pas lieu de réserver les dépens, et la décision a été prise en tenant compte de l’autonomie de la juridiction des référés. Quelles sont les obligations de l’expert désigné ?Les obligations de l’expert désigné sont encadrées par plusieurs articles du Code de procédure civile, notamment les articles 232 à 255 et 263 à 284-1. Ces articles stipulent que l’expert doit : – Prendre connaissance du projet immobilier et évaluer les impacts potentiels des travaux sur les avoisinants. – Visiter les immeubles concernés et dresser des états descriptifs et qualitatifs des propriétés. – Fournir un pré-rapport et un rapport définitif, incluant tous éléments techniques permettant à la juridiction du fond de se prononcer sur les responsabilités et préjudices. L’expert doit également établir un calendrier prévisionnel de ses opérations et informer les parties des délais pour les interventions. Il est essentiel que l’expert respecte ces obligations pour garantir la validité de son rapport et la bonne conduite de l’expertise. Quelles sont les conséquences en cas de non-consignation de la provision pour les frais d’expertise ?La décision stipule que « faute de consignation de la provision dans ce délai impératif, la désignation de l’expert sera caduque et de nul effet. » Cela signifie que si la partie demanderesse ne consigne pas la somme de 8 000 euros pour les frais d’expertise dans le délai imparti, l’expertise ne pourra pas avoir lieu. Cette mesure vise à protéger les droits des parties et à garantir que les frais d’expertise soient couverts avant le début des opérations. Ainsi, la consignation est une condition préalable à la validité de la mission de l’expert et à la poursuite de la procédure. |
ORDONNANCE DU : 07 Janvier 2025
DOSSIER N° : N° RG 24/01525 – N° Portalis DB3T-W-B7I-VOW7
CODE NAC : 54G – 0A
AFFAIRE : SNC COGEDIM PARIS METROPOLE C/ S.A. BOUYGUES TELECOM, S.A. ORANGE, S.A. SOCIETE D’AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DES VILLES ET DU DEPARTEMENT DU VAL DE MARNE SADEV 94, S.A.S. PRIZZ INFRASTRUCTURE, S.A. ENEDIS, LA SOCIETE RTE RESEAU DE TRANSPORT D’ELECTRICITE, S.A.S.U. SFR FIBRE, S.A. SOCIETE FRANCAISE DU RADIOTELEPHONE (SFR), LA RÉGIE AUTONOME DES TRANSPORTS PARISIENS, LE SYNDICAT DES COPROPRIÉTAIRES DE L’IMMEUBLE SIS 108 RUE EDOUARD VAILLANT 94800 VILLEJUIF, S.A.S. B. VALERO F. GADAN, [T] [D] [L], S.A.S. QUALICONSULT, S.A. GRDF, LA SOCIETE VEOLIA EAU D’ILE DE FRANCE, LA COMMUNE DE VILLEJUIF
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE CRETEIL
Section des Référés
ORDONNANCE DE RÉFÉRÉ
LE JUGE DES REFERES : Madame Isabelle KLODA, Première Vice-Présidente
GREFFIER : Madame Maëva MARTOL, Greffier
PARTIES :
DEMANDERESSE
SNC COGEDIM PARIS METROPOLE
Immatriculée au RCS de PARIS sous le numéro 319 293 916
dont le siège social est sis 87, Rue de Richelieu – 75002 PARIS
représentée par Maître Gérard PERRIN, avocat au barreau de PARIS,avocat plaidant, vestiaire : R209
DEFENDERESSES
S.A. BOUYGUES TELECOM
Immatriculée au RCS de PARIS sous le numéro 397 480 930
dont le siège social est 37-39, Rue BOISSIERE – 75116 PARIS
représentée par Maître Hervé CAMADRO, de la SELARL DOLLA-VIAL ET ASSOCIÉS, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant, vestiaire : P0074
S.A. ORANGE
Immatriculée au RCS de NANTERRE
dont le siège social est 111, Quai du Président Roosevelt – 92130 ISSY- LES- MOULINEAUX
Non représentée
S.A. SOCIETE D’AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT DES VILLES ET DU DEPARTEMENT DU VAL DE MARNE SADEV 94
Immatriculée au RCS de CRETEIL
dont le siège social est sis 31, Rue Anatole France – 94300 VINCENNES CEDEX
Non représentée
S.A.S. PRIZZ INFRASTRUCTURE
Immatriculée au RCS d’AMIENS
dont le siège social est Zone Artisanale du Chant des Oiseaux – 80800 FOUILLOY
représentée par Maître Estelle RIGAL-ALEXANDRE, de la SELARL BUNCH, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant,vestiaire : J026
S.A. ENEDIS
Immatriculée au RCS de NANTERRE
dont le siège social est sis 4, Place de la Pyramide – 92800 PUTEAUX
Non représentée
LA SOCIETE RTE RESEAU DE TRANSPORT D’ELECTRICITE
Immatriculée au RCS de NANTERRE
dont le siège social est sis 7 C, Place du Dôme – Immeuble Window – 92073 PARIS LA DEFENSE CEDEX
Non représentée
S.A.S.U. SFR FIBRE
Immatriculée au RCS de MEAUX
dont le siège social est 10, Rue Albert Einstein 77420 CHAMPS – SUR-MARNE
Non représentée
S.A. SOCIETE FRANCAISE DU RADIOTELEPHONE (SFR)
Immatriculée au RCS de PARIS
dont le siège social est 16, Rue du Général Alain de Boissieu – 75015 PARIS
Non représentée
LA RÉGIE AUTONOME DES TRANSPORTS PARISIENS
Immatriculée au RCS de PARIS
dont le siège social est 54, Quai de la Rapée – 75012 PARIS
Non représentée
LE SYNDICAT DES COPROPRIÉTAIRES DE L’IMMEUBLE SIS 108 RUE EDOUARD VAILLANT 94800 VILLEJUIF
Représenté par son Syndic, la société Dionysienne de Copropriété, SARL
Immatriculée au RCS de BOBIGNY sous le numéro 389 338 898
dont le siège est sis 127, Rue Gabriel Péri 93200 SAINT – DENIS
représenté par Maître Paméla AZOULAY, avocat au barreau de SEINE-SAINT-DENIS, avocat plaidant,vestiaire : BOB 196, non comparant
S.A.S. B. VALERO F. GADAN
Immatriculée au RCS de PARIS
dont le siège social est sis 17, Rue du Pont aux Choux – 75003 PARIS
Non représentée
Madame [T] [D] [L]
demeurant 91, Boulevard Voltaire – 75011 PARIS
Non représentée
S.A.S. QUALICONSULT
Immatriculée au RCS de VERSAILLES
dont le siège social est 1 Bis, Rue du Petit Clamart – 78149 VÉLIZY-VILLACOUBLAY
Non représentée
S.A. GRDF
Immatriculée au RCS de PARIS
dont le siège social est sis 6, Rue Condorcet – 75009 PARIS
Non représentée
LA SOCIETE VEOLIA EAU D’ILE DE FRANCE
Immatriculée au RCS de NANTERRE sous le numéro 524 334 943
dont le siège social est 28, Boulevard Pesaro – Immeuble le Vermont- 92000 NANTERRE
représentée par Maître Julien LAMPE, de l’AARPI FRECHE & ASSOCIES, avocat au barreau de PARIS, avocat plaidant,vestiaire : R211
LA COMMUNE DE VILLEJUIF
dont le siège social est Esplanade Pierre Yves Cosnier – 94800 VILLEJUIF
Non représentée
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Débats tenus à l’audience du : 21 Novembre 2024
Date de délibéré indiquée par le Président : 07 Janvier 2025
Ordonnance rendue par mise à disposition au greffe le 07 Janvier 2025
Vu les assignations en référé délivrées les 17 et 18 octobre 2024 devant le juge des référés du tribunal judiciaire de Créteil à la S.A. BOUYGUES TELECOM, la S.A.S. PRIZZ INFRASTRUCTURE, la S.N.C.VEOLIA EAU D’ILE DE FRANCE, la S.A.S. B VALERO F. GADAN, Madame [L] [T] [D], la S.A.S. QAULICONSULT, la S.A. ENEDIS, la S.A. GRDF, la Commune de VILLEJUIF, l’établissement Régie Autonome des Transports Parisiens, la S.A. ORANGE, la S.A. Française du Radiotéléphone (SFR), la S.A. S.U. SFR FIBRE, la Société RTE RESEAU DE TRANSPORT D’ELECTRICITE et la S.A. d’AMENAGEMENT ET DEVELOPPEMENT DES VILLES ET DU DEPARTEMENT DU VAL DE MARNE (SADEV 94) à la demande de la SNC COGEDIM PARIS METROPOLE, aux fins, notamment, de voir ordonner une mesure d’expertise ;
L’affaire a été entendue à l’audience du 21 novembre 2024 lors de laquelle la SNC COGEDIM PARIS METROPOLE a maintenu ses demandes.
Vu les conclusions visées et soutenues à l’audience par la S.A. BOUYGUES TELECOM, la S.A.S. PRIZZ INFRASTRUCTURE et la S.N.C.VEOLIA EAU D’ILE DE FRANCE, formulant des protestations et réserves ;
Vu les conclusions formulées le 20 novembre 2024 par le syndicat des copropriétaires du 108 rue Edouard Vaillant formulant des protestation et réserves ;
Il est renvoyé à l’acte introductif d’instance et aux écritures des parties pour un plus ample exposé des moyens qui y sont contenus.
Bien que régulièrement assignés, la S.A.S. B VALERO F. GADAN, Madame [L] [T] [D], la S.A.S. QAULICONSULT, la S.A. ENEDIS, la S.A. GRDF, la Commune de VILLEJUIF, l’établissement Régie Autonome des Transports Parisiens, la S.A. ORANGE, la S.A. Française du Radiotéléphone (SFR), la S.A. S.U. SFR FIBRE, la Société RTE RESEAU DE TRANSPORT D’ELECTRICITE et la S.A. d’AMENAGEMENT ET DEVELOPPEMENT DES VILLES ET DU DEPARTEMENT DU VAL DE MARNE (SADEV 94) n’ont pas constitué avocat, de sorte qu’il est statué par décision réputée contradictoire.
A l’audience du 21 novembre 2024, l’affaire a été mise en délibéré, les parties étant informées que la décision serait rendue par mise à disposition au greffe.
Sur la demande d’expertise
Aux termes de l’article 145 du code de procédure civile, s’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en référé.
Le demandeur établit la réalité de son projet immobilier de construction de 280 logements en accession et 6 commerces sur un terrain situé au110 rue Edouard Vaillant 94800 VILLEJUIF, parcelle cadastrée AE-0071.
Il souhaite voir confier à un expert judiciaire la mission, notamment, de décrire l’état des existants avant le début des travaux et de constater les éventuels désordres survenus pendant la réalisation des travaux.
Il justifie ainsi d’un intérêt légitime au sens du texte susvisé.
Il sera donc fait droit à la demande, la mission de l’expert étant circonscrite dans les limites fixées au dispositif ci-après.
Les protestations et réserves ont été mentionnées dans la présente décision, de sorte qu’un donner-acte formel dans le dispositif ci-après, qui serait dépourvu de toute portée décisoire, est inutile.
La mesure étant ordonnée dans l’intérêt de la partie demanderesse, celle-ci devra avancer la provision à consigner pour les frais d’expertise.
Sur les demandes accessoires
L’article 491, alinéa 2 du code de procédure civile précise que la juridiction des référés statue sur les dépens. L’article 696 dudit code dispose que la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n’en mette la totalité ou une fraction à la charge d’une autre partie.
Il n’y a donc pas lieu de réserver les dépens : en effet, la juridiction des référés est autonome et la présente ordonnance vide la saisine du juge.
A la lumière de ce qui précède, l’expertise étant ordonnée à la demande de la SNC COGEDIM PARIS METROPOLE, pour lui permettre ultérieurement et éventuellement d’engager une instance judiciaire, les dépens doivent provisoirement demeurer à sa charge.
Enfin, l’équité ne commande pas, à ce stade, de faire application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile.
Statuant publiquement par mise à disposition au greffe, en premier ressort, par ordonnance réputée contradictoire, exécutoire à titre provisoire,
ORDONNONS une expertise,
COMMETTONS pour y procéder :
Monsieur [P] [X]
Diplôme d’ingénieur d’état en génie civil, Diplôme Magister de génie civil
CSTB
84 avenue Jean Jaurès
77420 CHAMPS SUR MARNE
Tél : 01.64.68.88.61
Fax : 01.64.68.84.99
Port. : 06.62.92.70.34
Email : [X].[P]@cstb.fr
Expert inscrit sur la liste de la Cour d’appel de Paris, lequel, sollicité préalablement à sa désignation l’a accepté par un courriel du 20 décembre 2024 et pourra prendre l’initiative de recueillir l’avis d’un autre technicien, mais seulement dans une spécialité distincte de la sienne
avec mission de :
– prendre connaissance du projet immobilier présenté dans un dossier technique suffisant comportant notamment les procédés de démolition et de construction permettant d’évaluer les impacts potentiels des travaux sur les avoisinants. A défaut de communication de ce dossier, l’expert déposera une note récapitulant les pièces communiquées, les éléments absents ou insuffisants, les conséquences sur la conduite de sa mission, permettant aux parties de saisir le juge si elles l’estiment nécessaire,
– donner son avis sur les impacts potentiels des travaux sur les avoisinants et proposer la délimitation des états des lieux à réaliser chez les avoisinants,
– visiter les immeubles constituant la propriété des défendeurs, du demandeur s’il y a lieu,
Etat des existants :
– indiquer l’état d’avancement des travaux lors des réunions successives d’analyse et description des existants,
– dresser tous états descriptifs et qualitatifs nécessaires de la totalité des immeubles voisins visités, de la propriété du demandeur, afin de déterminer et dire si, à son avis, ces immeubles présentent ou non des dégradations et désordres inhérents à leur structure, leur mode de construction, ainsi qu’à leur mode de fondation ou leur état de vétusté ou, encore, consécutifs à la nature du sous-sol sur lequel ils reposent ou consécutifs aux travaux qui auraient pu être entrepris au moment de l’expertise pour le compte du demandeur,
– dresser un état précis de ces premières constatations sous forme d’un pré-rapport dont l’expert pourra demander la rémunération ou une avance de son montant,
Constatations de désordres rattachables aux travaux :
– procéder, sur demande des intéressés, à de nouveaux examens des avoisinants après démolition, après terrassement et après gros oeuvre et ce jusqu’au hors d’eau au cas où il serait allégué de nouveaux désordres, expressément décrits par les parties requérantes, ou l’aggravation des anciens,
– dresser, le cas échéant, à la demande des parties, un pré-rapport relatant les constatations effectuées et les causes des dommages, dont l’expert pourra demander la rémunération ou une avance de son montant,
– fournir, dans son rapport définitif, tous éléments techniques ou de fait de nature à permettre à la juridiction du fond, éventuellement saisie, de se prononcer sur les responsabilités encourues et les préjudices subis,
DISONS qu’en cas d’urgence ou de péril en la demeure reconnus par l’expert, ce dernier :
– en cas d’ouverture du chantier sans communication des pièces permettant d’apprécier les risques, déposera une note aux parties et au juge donnant la possibilité aux premières de solliciter les mesures judiciaires appropriées,
– dira, s’il convient ou non, de procéder à la réalisation et à la mise en place de telles mesures de sauvegarde ou de travaux particuliers de nature à éviter toute aggravation de l’état qu’ils présentent actuellement et permettre, dans les meilleures conditions techniques possibles, la réalisation des travaux à être entrepris pour le compte du demandeur,
– pourra autoriser le demandeur à faire exécuter, à ses frais avancés, pour le compte de qui il appartiendra, les travaux qu’il estime indispensables, sous la direction du maître d’oeuvre du demandeur, par des entreprises qualifiées de son choix ; dans ce cas, l’expert déposera un pré-rapport, ou une note aux parties valant pré-rapport, précisant la nature, l’importance et le coût de ces travaux,
DISONS qu’en cas de besoin et pour procéder aux travaux estimés indispensables par l’expert, le demandeur pourra faire passer, sur les propriétés voisines concernées des parties, ses architectes et entrepreneurs à telles fins techniques que l’expert estimera nécessaires ou seulement utiles et qu’en cas de difficulté il en sera référé au juge chargé du contrôle des expertises,
DISONS que pour procéder à sa mission l’expert devra :
– en concertation avec les parties, définir un calendrier prévisionnel de ses opérations à l’issue de la première réunion d’expertise ; l’actualiser ensuite dans le meilleur délai:
* en fixant aux parties un délai pour procéder aux interventions forcées,
* en les informant de la date à laquelle il prévoit de leur adresser son document de synthèse,
– adresser dans le même temps le montant prévisible de sa rémunération, qu’il actualisera, s’il y a lieu, procédant parallèlement aux demandes de provisions complémentaires,
– adresser aux parties un document de synthèse, sauf exception (par exemple : réunion de synthèse, communication d’un projet de rapport) dont il s’expliquera dans son rapport, et y arrêter le calendrier de la phase conclusive de ses opérations,
* fixant, sauf circonstances particulières, la date ultime de dépôt des dernières observations des parties sur le document de synthèse ;
* rappelant aux parties, au visa de l’article 276 alinéa 2 du code de procédure civile, qu’il n’est pas tenu de prendre en compte les observations transmises au-delà de ce délai,
DISONS que l’expert devra fournir de façon générale, tous éléments techniques ou de fait de nature à permettre à la juridiction du fond de se prononcer sur les responsabilités encourues et les préjudices subis,
FIXONS à la somme de 8 000 euros la provision concernant les frais d’expertise qui devra être consignée par la partie demanderesse à la RÉGIE de ce TRIBUNAL dans le mois de l’avis de consignation adressé par le greffe,
DISONS que, faute de consignation de la provision dans ce délai impératif, la désignation de l’expert sera caduque et de nul effet,
DISONS que l’exécution de la mesure d’instruction sera suivie par le juge du service du contrôle des expertises, spécialement désigné à cette fin en application des articles 155 et 155-1 du code de procédure civile,
DISONS que l’expert sera saisi et effectuera sa mission conformément aux dispositions des articles 232 à 255, 263 à 284-1 du code de procédure civile et qu’il déposera l’original de chacun de ses pré-rapports et rapport au greffe de ce Tribunal (service du contrôle des expertises) dans les six mois suivant la réception de l’avis de consignation, pour le pré-rapport relatif à l’état des existants, et après la mise hors d’eau pour le rapport définitif, sauf prorogation de ces délais dûment sollicitée en temps utile de manière motivée auprès du Juge du contrôle,
DISONS que lors du dépôt de son pré-rapport l’expert devra adresser au juge du contrôle des expertises un calendrier prévisible des opérations de construction afin de déterminer la date à laquelle il devra déposer son rapport définitif,
DÉBOUTONS la S.A.S. PRIZZ INFRASTRUCTURE de sa demande formulée au titre de l’article 700 du Code de procédure civile ;
CONDAMNONS la SNC COGEDIM PARIS METROPOLE aux dépens,
FAIT AU PALAIS DE JUSTICE DE CRETEIL, le 7 janvier 2025
LA GREFFIERE, LA JUGE DES REFERES,
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