Escroquerie publicitaire | Affaire Cristina

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Escroquerie publicitaire | Affaire Cristina

L’Essentiel : Cristina Cordula a obtenu gain de cause contre l’organisateur d’un défilé qui avait abusivement annoncé sa participation comme « présentatrice exceptionnelle ». Cette fausse information, largement diffusée, a porté atteinte à son image et à sa notoriété. L’utilisation non autorisée de sa personnalité a causé un préjudice moral, évalué à 5 000 €, et a également constitué un acte de parasitisme économique, entraînant une réparation de 10 000 € pour la société Cordula Conseil. L’affaire souligne l’importance du respect des droits à l’image et des pratiques commerciales loyales dans le domaine publicitaire.

Détournement d’image et de notoriété

La présentatrice Cristina Cordula a obtenu la condamnation de l’organisateur d’un défilé. Ce dernier avait à tort, assuré à son public, que l’animatrice serait la «présentatrice exceptionnelle » de son concours et défilé de lingerie. La fausse information avait été diffusée sur de nombreux supports, réseaux sociaux et même reprise par un titre de presse.

L’organisateur a utilisé la personnalité et l’image de la présentatrice sans son consentement et au mépris des droits de sa société qui est seule autorisée à utiliser et commercialiser son image.  De tels agissements sont constitutifs, d’une part, d’une atteinte aux droits de Cristina Cordula, dont l’image et la notoriété ont été ainsi usurpés, et, d’autre part, d’agissements parasitaires.

Préjudice d’image

L’image de la présentatrice s’est ainsi trouvée associée à la promotion d’un évènement qui a dégénéré en scandale, en partie en raison de la déception du public qui attendait sa participation et dont la crédulité a pu être accrue par l’utilisation, dans les annonces, de clichés posés de la présentatrice, propres à accréditer le consentement de celle-ci (5 000 € en réparation du préjudice moral résultant de l’atteinte à son droit à l’image).

Parasitisme retenu

La démarche publicitaire des organisateurs de l’évènement constituait un acte de parasitisme économique mais aussi un acte de concurrence déloyale à l’égard de la société Cordula Conseil par la violation du monopole dont jouit cette société sur l’exploitation commerciale du nom et de l’image de la présentatrice (10 000 € en réparation du préjudice économique).

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Q/R juridiques soulevées :

Quel a été le motif de la condamnation de l’organisateur du défilé par Cristina Cordula ?

La condamnation de l’organisateur du défilé par Cristina Cordula repose sur l’utilisation non autorisée de son image et de sa notoriété. L’organisateur avait annoncé à tort que la présentatrice serait la « présentatrice exceptionnelle » de son concours de lingerie, ce qui a induit le public en erreur.

Cette fausse information a été largement diffusée à travers divers supports, y compris les réseaux sociaux et des titres de presse. En agissant ainsi, l’organisateur a violé les droits de la présentatrice, qui est la seule à pouvoir commercialiser son image, entraînant une atteinte à son droit à l’image.

Quel type de préjudice a subi Cristina Cordula en raison de cette situation ?

Cristina Cordula a subi un préjudice d’image significatif en raison de l’association de son nom à un événement qui a dégénéré en scandale. Le public, qui s’attendait à sa participation, a été déçu, ce qui a affecté sa réputation.

De plus, des clichés de la présentatrice ont été utilisés dans les annonces, renforçant l’idée qu’elle avait donné son consentement. En conséquence, le tribunal a accordé 5 000 € en réparation du préjudice moral résultant de cette atteinte à son droit à l’image.

Quelles sont les implications du parasitisme économique dans cette affaire ?

Le parasitisme économique est un concept qui désigne l’exploitation des efforts d’autrui pour en tirer un profit sans compensation. Dans ce cas, la démarche publicitaire de l’organisateur a été qualifiée de parasitisme économique, car elle a profité de la notoriété de Cristina Cordula sans son autorisation.

Cela constitue également un acte de concurrence déloyale envers la société Cordula Conseil, qui détient le monopole sur l’exploitation commerciale de l’image et du nom de la présentatrice. Le tribunal a ainsi accordé 10 000 € en réparation du préjudice économique subi par la société en raison de ces agissements.


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