En publicité tout est permis : la rentabilité est hors du champs contractuel – Questions / Réponses juridiques.

·

·

En publicité tout est permis : la rentabilité est hors du champs contractuel – Questions / Réponses juridiques.

En matière de publicité, les éléments présentés ne relèvent pas nécessairement du champ contractuel. Dans l’affaire opposant la société Connection à la SAS HMM, la cour a jugé que les promesses de rentabilité liées à l’utilisation d’écrans publicitaires ne constituaient pas un dol, car elles ne faisaient pas partie intégrante des contrats de location. La société Connection n’a pas prouvé que ces éléments avaient influencé son consentement. Par conséquent, les contrats de location demeurent valables, et la demande d’annulation ainsi que celle de dommages et intérêts ont été rejetées.. Consulter la source documentaire.

Quelles sont les conditions nécessaires à la validité d’un contrat selon le code civil ?

Les conditions nécessaires à la validité d’un contrat, selon l’article 1128 du code civil, incluent le consentement des parties, la capacité de contracter et un contenu licite et certain.

Le consentement doit être libre et éclairé, sans vice tel que le dol, la violence ou l’erreur. La capacité de contracter implique que les parties doivent être juridiquement aptes, c’est-à-dire majeures et non sous tutelle.

Enfin, le contenu du contrat doit être licite, c’est-à-dire conforme à l’ordre public et aux bonnes mœurs, et certain, ce qui signifie que les obligations doivent être suffisamment déterminées ou déterminables.

Ces éléments sont cruciaux pour assurer la sécurité juridique des transactions.

Qu’est-ce que le dol et comment est-il défini dans le code civil ?

Le dol est défini par l’article 1137 du code civil comme le fait pour un contractant d’obtenir le consentement de l’autre par des manœuvres ou des mensonges.

Pour qu’un dol soit caractérisé, il doit être de telle nature que, sans lui, l’une des parties n’aurait pas contracté ou aurait contracté à des conditions substantiellement différentes.

Le caractère déterminant du dol s’apprécie en fonction des personnes et des circonstances dans lesquelles le consentement a été donné.

Il est important de noter que le dol doit porter sur une information intégrant le champ contractuel, ce qui signifie que les éléments exposés dans une publicité ne sont pas automatiquement considérés comme contractuels.

Pourquoi la société Connection n’a-t-elle pas pu prouver le dol dans son cas ?

La société Connection n’a pas pu prouver le dol car elle n’a pas produit d’éléments suffisants pour établir que les informations contenues dans la publicité de la SAS HMM étaient déterminantes pour son consentement.

Elle a simplement allégué que la possibilité de diffuser des publicités avait influencé sa décision de contracter, sans démontrer que cela aurait changé les conditions du contrat.

De plus, les éléments exposés dans une publicité ne sont pas automatiquement intégrés dans le champ contractuel, ce qui affaiblit la position de la société Connection.

Ainsi, les contrats de location de distributeurs conclus entre la SAS HMM et la société Connection ont été jugés valables, sans vices liés au dol.

Quels ont été les résultats du jugement rendu par la cour d’appel de Besançon ?

La cour d’appel de Besançon a confirmé le jugement du tribunal de commerce de Besançon, déclarant que les contrats de location de distributeurs entre la SAS HMM et la société Connection n’étaient pas viciés par le dol.

Elle a également débouté la société Connection de sa demande d’annulation du contrat et de sa demande accessoire en dommages et intérêts.

En revanche, la cour a infirmé la décision concernant la restitution des deux premiers loyers, estimant que la résiliation des contrats n’avait pas d’effet rétroactif.

Ainsi, la société Connection a été rejetée dans ses demandes de remboursement des loyers versés, tandis que la SAS HMM a été condamnée à verser des dommages et intérêts pour les désagréments causés.

La cour a également statué sur d’autres demandes, confirmant certaines décisions et en rejetant d’autres, notamment celles relatives aux frais d’intervention.

Quelles obligations contractuelles la SAS HMM a-t-elle violées selon le jugement ?

Le jugement a constaté que la SAS HMM avait violé plusieurs obligations contractuelles, notamment l’obligation de délivrer un produit conforme et l’obligation d’assistance.

Les distributeurs fournis présentaient des dysfonctionnements majeurs, compromettant leur usage, ce qui constitue une violation de l’obligation de conformité.

De plus, la SAS HMM n’a pas fourni un manuel d’utilisation exploitable ni une assistance technique adéquate, ce qui a également été jugé comme une violation de ses obligations contractuelles.

Ces manquements ont conduit à des désagréments pour la société Connection, justifiant ainsi la condamnation de la SAS HMM à verser des dommages et intérêts.

La cour a donc confirmé que la SAS HMM était responsable des problèmes rencontrés par la société Connection dans l’exploitation des distributeurs.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Chat Icon