La réalité scénarisée, ou scripted reality, est un genre télévisuel qui s’inspire de faits divers et de situations quotidiennes, utilisant des procédés de reportage et des scènes reconstituées pour créer une illusion d’authenticité. Bien que ces œuvres puissent être perçues comme de la fiction, leur éligibilité au soutien automatique du CNC suscite des débats. Le Conseil d’État a récemment souligné que le CNC ne peut exclure ces œuvres sans justifications objectives, affirmant que la créativité et l’originalité doivent être prises en compte pour leur qualification. Ainsi, la distinction entre réalité et fiction demeure complexe et sujette à interprétation.. Consulter la source documentaire.
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Qu’est-ce que la réalité scénarisée ?La réalité scénarisée, ou « scripted reality », est un genre de programme télévisuel qui s’inspire de faits divers ou de situations de la vie quotidienne. Elle utilise des procédés de reportage et inclut des scènes reconstituées pour créer un effet d’authenticité. Ce format se distingue de la téléréalité par son approche moins voyeuriste et plus narrative. En intégrant des éléments de fiction, la réalité scénarisée cherche à captiver le public tout en restant ancrée dans des récits qui semblent réels. Ce mélange de réalité et de fiction soulève des questions sur la classification de ces œuvres dans le cadre des aides financières du CNC. Les œuvres de réalité scénarisée sont-elles éligibles aux aides du CNC ?L’article 311-5 du règlement général des aides financières du CNC stipule que les œuvres audiovisuelles de type « documentaire de création » peuvent bénéficier d’aides automatiques ou sélectives. Cela inclut les œuvres de réalité scénarisée, qui ne sont pas automatiquement exclues du compte de soutien. Le Conseil d’État a même sanctionné le CNC pour avoir exclu des œuvres utilisant des codes de reportage, affirmant que cette distinction n’était pas fondée sur des critères objectifs. Ainsi, les œuvres de réalité scénarisée peuvent être considérées comme éligibles, tant qu’elles respectent les critères de création documentaire. Comment le CNC qualifie-t-il les œuvres de réalité scénarisée ?Le CNC a un large pouvoir d’appréciation pour déterminer si une œuvre peut être qualifiée de fiction. Il évalue si le programme présente un intérêt culturel, social, scientifique, technique ou économique. Dans le cas de la série « Mon histoire vraie », le CNC a refusé l’aide en raison d’une insuffisante part de création originale, soulignant un « brouillage » entre fiction et réalité. Cette décision montre que le CNC peut rejeter une œuvre si elle ne répond pas à ses critères de créativité et d’originalité. Quelle est la position de l’ARCOM sur la qualification des émissions de réalité scénarisée ?l’ARCOM a examiné des émissions de réalité scénarisée pour déterminer si elles pouvaient être qualifiées de fictions. Pour ce faire, il a vérifié la présence d’éléments tels que des scénarios écrits, des histoires interprétées par des comédiens rémunérés, et des réalisateurs payés en tant qu’auteurs. Cette approche vise à garantir la qualité des programmes et à éviter les productions « low cost ». l’ARCOM évalue chaque émission individuellement pour s’assurer qu’elle respecte les normes de production et de rémunération. Quelles sont les implications pour les chaînes de télévision ?Les chaînes de télévision doivent investir un pourcentage de leur chiffre d’affaires dans des œuvres patrimoniales, ce qui inclut des productions de qualité. l’ARCOM opère une appréciation in concreto pour inclure les émissions de réalité scénarisée dans ces quotas de production. Cependant, France Télévisions a pris l’engagement de ne pas comptabiliser ces programmes dans ses obligations d’investissement, ce qui pourrait affecter leur financement. Des accords ont été conclus pour améliorer la qualité des programmes, notamment une charte sur le développement de la fiction. Ces mesures visent à garantir que les productions respectent des standards élevés tout en soutenant la création audiovisuelle. |
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