Ecriture de film, pas de droit de veto du coscénariste – Questions / Réponses juridiques.

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Ecriture de film, pas de droit de veto du coscénariste – Questions / Réponses juridiques.

L’affaire Jérémy Ferrari met en lumière les enjeux des droits des scénaristes dans la production audiovisuelle. Cosénariste d’un film, Ferrari a contesté des modifications apportées à son scénario sans son consentement, arguant une atteinte à son droit moral. Cependant, le tribunal a jugé que le scénario était le fruit d’une collaboration, et que les modifications, bien que devant respecter son esprit, ne nécessitaient pas son approbation exclusive. En conséquence, la société de production a pu poursuivre l’adaptation du scénario, soulignant l’importance du contrat de production et des droits collectifs dans le processus créatif.. Consulter la source documentaire.

Quelle est la nature du litige impliquant Jérémy Ferrari ?

Le litige impliquant Jérémy Ferrari concerne sa position en tant que coscénariste d’un film. Il a intenté une action en justice contre le producteur, alléguant que ce dernier avait manqué à ses engagements contractuels.

Ferrari a soutenu que le producteur avait dénaturé son scénario en y apportant des modifications sans son consentement, ce qui aurait porté atteinte à son droit moral.

Il a également affirmé avoir été exclu de la réécriture du scénario et du tournage, arguant que toute modification du scénario nécessitait son accord, surtout si cela altérait l’esprit de son œuvre.

Quelles sont les implications de l’article L 121-5 du code de la propriété intellectuelle dans cette affaire ?

L’article L 121-5 du code de la propriété intellectuelle stipule que l’œuvre audiovisuelle est considérée comme achevée lorsque la version définitive a été convenue entre le réalisateur et le producteur.

Cet article précise que toute modification de cette version nécessite l’accord des coauteurs. Dans le cas de Jérémy Ferrari, le tribunal a jugé que, tant que le film n’était pas sorti en salles, cet article ne s’appliquait pas.

Cela signifie que Ferrari ne pouvait pas revendiquer son droit moral sur un scénario qui n’était qu’une étape dans le processus de création du film.

Comment le contrat de production a-t-il influencé la décision du tribunal ?

Le contrat de production était bien rédigé et précisait les droits et obligations des parties impliquées. Il stipulait que le producteur pouvait apporter des modifications au scénario, tant que celles-ci ne dénaturent pas l’esprit de l’œuvre.

Le tribunal a noté que, bien que Jérémy Ferrari ait eu une idée originale, le scénario était le résultat d’un travail collectif.

Ainsi, aucune prééminence n’a été accordée à Ferrari par rapport aux autres coauteurs. Le tribunal a également souligné que Ferrari ne pouvait pas décider unilatéralement que les modifications apportées ne respectaient pas son esprit, ce qui a renforcé la position du producteur.

Quelles sont les conséquences de la décision du tribunal pour Jérémy Ferrari ?

La décision du tribunal a eu des conséquences significatives pour Jérémy Ferrari. En rejetant sa demande, le tribunal a affirmé que Ferrari avait choisi de se désolidariser de la rédaction du scénario.

Ce retrait a permis à la société de production de continuer le projet sans son accord.

De plus, l’article L121-6 du CPI stipule que si un auteur refuse d’achever sa contribution, il ne peut s’opposer à l’utilisation de ce qui a déjà été réalisé.

Ainsi, Ferrari a perdu la possibilité de revendiquer ses droits sur le scénario inachevé et de bloquer la réalisation du film.


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