L’Essentiel : La voix-off ne bénéficie pas d’une protection en tant que telle au titre des droits d’auteur. Seul le jeu d’acteur vocal peut être protégé, à condition de prouver son originalité. Dans une décision récente, un intervenant a vu sa demande rejetée, n’ayant pas réussi à démontrer que son interprétation des contes jeunesse se distinguait par une empreinte personnelle identifiable. Malgré ses efforts pour varier intonations et rythmes, la voix n’était pas unique, et son travail était souvent retravaillé par des ingénieurs du son, ce qui affaiblissait son argumentation sur l’originalité de sa performance.

[well type= » »][icon type= »fa fa-cube » color= »#dd3333″] Point juridique  

Sur le terrain des droits d’auteur, la voix off ne bénéficie pas d’une protection en tant que telle. Seul le jeu d’acteur vocal est protégé à la condition de prouver son originalité. Par cette décision, la juridiction a dénié à un intervenant, la qualité d’artiste-interprète comme conteur d’oeuvres jeunesse et comme voix d’un personnage.

L’intervenant a soutenu sans succès avoir marqué de son empreinte personnelle l’interprétation de ces contes, par des intonations et un jeu de variations de rythme, de hauteur et de volume de la voix spécifiques, capables de transmettre des émotions et des images mentales aux auditeurs. Au-delà de ses affirmations, la voix-off  ne justifiait pas de quelle manière et sous quelle forme se traduisait son empreinte personnelle ni en quoi celle-ci était identifiable. La voix du personnage ne se distinguait pas d’interprétations postérieures par d’autres conteurs. Par ailleurs, la voix-off était toujours retravaillée par les ingénieurs du son, cette voix ne pouvait donc traduire un effort créatif particulier reflétant l’empreinte personnelle de l’intervenant. [/well]

Q/R juridiques soulevées :

Quel est le statut juridique de la voix off en matière de droits d’auteur ?

La voix off ne bénéficie pas d’une protection en tant que telle dans le cadre des droits d’auteur. Selon une décision de la juridiction, seul le jeu d’acteur vocal est protégé, à condition de prouver son originalité.

Cette décision souligne que la voix off, en tant que telle, ne peut pas être considérée comme une œuvre protégée. Pour qu’un acteur vocal soit reconnu comme artiste-interprète, il doit démontrer que son interprétation est originale et identifiable.

Quelles étaient les arguments de l’intervenant concernant son interprétation ?

L’intervenant a soutenu qu’il avait marqué de son empreinte personnelle l’interprétation des contes grâce à des intonations et un jeu de variations de rythme, de hauteur et de volume.

Il a affirmé que ces éléments étaient capables de transmettre des émotions et des images mentales aux auditeurs. Cependant, ces arguments n’ont pas été jugés suffisants pour établir une originalité identifiable dans son interprétation.

Pourquoi la voix de l’intervenant n’a-t-elle pas été considérée comme originale ?

La voix de l’intervenant n’a pas été considérée comme originale car elle ne se distinguait pas des interprétations postérieures par d’autres conteurs.

De plus, la voix-off était souvent retravaillée par des ingénieurs du son, ce qui a conduit à la conclusion que cette voix ne reflétait pas un effort créatif particulier. L’absence d’une empreinte personnelle identifiable a été un facteur déterminant dans cette décision.

Quelles implications cette décision a-t-elle pour les artistes-interprètes ?

Cette décision a des implications significatives pour les artistes-interprètes, en particulier ceux qui travaillent dans le domaine de la voix off.

Elle souligne l’importance de prouver l’originalité de leur interprétation pour bénéficier de la protection des droits d’auteur. Les artistes doivent donc être conscients que leur travail doit être identifiable et distinctif pour être reconnu comme une œuvre protégée.