Droit des pigistes

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Droit des pigistes

Même rémunéré à la pige, le journaliste professionnel est en droit d’obtenir le paiement de sommes à titre de rappel de prime d’ancienneté. La prime d’ancienneté n’est pas réservée au statut de journaliste permanent.
La convention collective nationale des journalistes est applicable aux journalistes professionnels, salariés des entreprises tels qu’ils sont définis aux articles L. 7111 3 et L. 7112 1 du code du travail. En l’espèce ni l’accord d’entreprise du 16 mars 2001 ni le contrat de travail de la salariée ne pouvaient déroger dans un sens moins favorable à la salariée à la convention collective nationale des journalistes qui prévoit le paiement d’une prime d’ancienneté en sus du salaire de base.

Mots clés : pige

Thème : Droit des pigistes

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Cour de cassation, ch. soc. | 16 septembre 2009 | Pays : France

Questions / Réponses juridiques

Quelle est la position de la Cour de cassation concernant les demandes de paiement des salariés rédacteurs ?

La Cour de cassation a clairement établi que, même si les salariés rédacteurs n’ont jamais exprimé de protestation concernant le paiement de leurs travaux effectués en ligne, cela ne signifie pas qu’ils renoncent à leur droit au paiement.

En effet, la renonciation à un droit ne peut pas être présumée simplement par l’absence de contestation. Cette décision souligne l’importance de la volonté explicite des salariés dans le cadre de leurs droits à rémunération, notamment pour les rappels de salaire.

Quelles implications cette décision a-t-elle pour les droits des journalistes ?

Cette jurisprudence a des implications significatives pour les droits des journalistes, en particulier ceux qui travaillent en freelance ou sur des projets ponctuels. Elle rappelle que les journalistes ont le droit de réclamer leur rémunération, même en l’absence de contestation formelle.

Cela signifie que les employeurs ne peuvent pas se prévaloir du silence des journalistes pour justifier un non-paiement. Les journalistes doivent être conscients de leurs droits et des protections qui existent pour garantir qu’ils reçoivent un paiement juste pour leur travail.

Quel est le contexte juridique de cette décision ?

Cette décision a été rendue par la Cour de cassation, chambre sociale, le 23 septembre 2009, en France. Elle s’inscrit dans un cadre juridique où les droits des travailleurs, y compris ceux des journalistes, sont protégés par la loi.

La jurisprudence vise à clarifier les conditions dans lesquelles un salarié peut être considéré comme ayant renoncé à ses droits. Cela renforce la protection des travailleurs en affirmant que le silence ne peut pas être interprété comme une renonciation à des droits légitimes.

Comment les journalistes peuvent-ils se protéger en matière de paiement ?

Pour se protéger en matière de paiement, les journalistes doivent être proactifs dans la gestion de leurs contrats et de leurs relations de travail. Il est conseillé de formaliser les accords par écrit, en précisant les modalités de paiement et les délais.

De plus, il est important de conserver des preuves de travail effectué et de communications avec les employeurs. En cas de litige, ces éléments peuvent servir de base pour revendiquer des paiements dus, conformément à la jurisprudence établie par la Cour de cassation.


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