Droit de réponse dans un quotidien régional

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Droit de réponse dans un quotidien régional

Refus d’insertion d’un droit de réponse

L’ex-avocat de Jacques Médecin (ancien maire de Nice, décédé et condamné pour corruption) a été débouté de sa demande d’insertion de droit de réponse adressé à Nice-Matin. Bien que nommé dans deux articles, l’avocat a vu son droit de réponse rejeté, refus confirmé par la Cour de cassation.

Mentions impératives de la demande d’insertion

En premier lieu, la demande d’insertion ne mentionnait pas expressément l’article ou les articles auxquels il était répondu, de sorte que le directeur de la publication ne pouvait contrôler la régularité de la longueur de la réponse. En second lieu,  l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse exige que la réponse soit publiée en mêmes caractères que l’article et sans intercalation, or la réponse était d’une longueur de 252 lignes alors que chaque article était chacun d’une longueur de deux cents lignes. La réponse ne remplissait donc pas les conditions légales.

Un impératif : recomposer la forme

La réponse, recomposée en mêmes caractères que les articles qui l’avait provoquée et mise en page comme eux, dépassait deux cents lignes, et dès lors que, lorsqu’il est demandé l’insertion d’une seule réponse à la suite de la publication de plusieurs articles, cette réponse ne peut  excéder la longueur maximale fixée à l’alinéa 4 de l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, la demande d’insertion était irrecevable.

Télécharger la décision

Questions / Réponses juridiques

Pourquoi la demande d’insertion de droit de réponse a-t-elle été rejetée ?

La demande d’insertion de droit de réponse formulée par l’ex-avocat de Jacques Médecin a été rejetée pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, la demande ne précisait pas les articles auxquels elle répondait, ce qui a empêché le directeur de la publication de vérifier la conformité de la réponse en termes de longueur.

Ensuite, la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse impose que la réponse soit publiée avec les mêmes caractères que l’article et sans intercalation.

Or, la réponse soumise était de 252 lignes, alors que chaque article concerné ne comptait que 200 lignes.

Cela a conduit à la conclusion que la réponse ne respectait pas les conditions légales requises pour son insertion.

Quelles sont les exigences légales pour une demande d’insertion de droit de réponse ?

Les exigences légales pour une demande d’insertion de droit de réponse sont clairement définies par l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse.

Premièrement, la demande doit mentionner explicitement l’article ou les articles auxquels elle répond.

Cela permet au directeur de la publication de contrôler la régularité de la longueur de la réponse.

Deuxièmement, la réponse doit être publiée en utilisant les mêmes caractères que ceux de l’article, sans intercalation.

Enfin, la longueur de la réponse ne doit pas dépasser celle de l’article, ce qui est fixé à 200 lignes pour chaque article.

Ces conditions sont essentielles pour garantir le respect du droit de réponse.

Comment la longueur de la réponse a-t-elle influencé la décision ?

La longueur de la réponse a joué un rôle crucial dans la décision de rejet.

La réponse soumise par l’ex-avocat de Jacques Médecin dépassait les 200 lignes, atteignant 252 lignes.

Cette situation a été problématique car, selon la loi, lorsqu’une seule réponse est demandée suite à plusieurs articles, elle ne peut excéder la longueur maximale fixée.

Ainsi, le non-respect de cette exigence a rendu la demande d’insertion irrecevable.

La Cour de cassation a confirmé ce refus, soulignant l’importance de respecter les limites de longueur pour garantir l’équité et la clarté dans le processus de droit de réponse.

Quelles conséquences pour l’ex-avocat de Jacques Médecin ?

Les conséquences pour l’ex-avocat de Jacques Médecin sont significatives.

En raison du rejet de sa demande d’insertion de droit de réponse, il n’a pas pu faire valoir son point de vue dans les publications de Nice-Matin.

Cela peut avoir un impact sur sa réputation, surtout dans le contexte où il était mentionné dans des articles liés à Jacques Médecin, un ancien maire condamné pour corruption.

Le refus de la Cour de cassation de valider sa demande signifie également qu’il n’a pas d’autres recours possibles dans ce cas précis.

Cela souligne l’importance de respecter les procédures et les exigences légales lors de la formulation d’une demande de droit de réponse.


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