Droit d’agir du compositeur musical

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Droit d’agir du compositeur musical

L’Essentiel : L’adhésion à la SACEM par un auteur compositeur entraîne la cession de ses droits patrimoniaux, limitant ainsi sa capacité à agir en contrefaçon, sauf en cas de carence de la SACEM. Dans une affaire récente, l’auteur a été déclaré irrecevable à revendiquer ses droits patrimoniaux, ne pouvant invoquer que son droit moral. Ce dernier inclut le droit d’adaptation, mais uniquement si celle-ci porte atteinte à l’intégrité de l’œuvre originale. Les juges se sont donc concentrés sur les atteintes au droit moral, excluant les revendications liées aux droits patrimoniaux.

Adhésion à la SACEM

Par son adhésion, un auteur compositeur qui a apporté à la SACEM l’exercice de ses droits patrimoniaux, le prive de la possibilité d’agir personnellement en contrefaçon de ces droits, sauf carence de la SACEM laquelle n’était pas invoquée dans l’affaire soumise.

Action sur le fondement du droit moral

Ainsi, l’auteur compositeur a été déclaré irrecevable à agir au titre de ses droits patrimoniaux d’auteur, et seule l’atteinte à son droit moral alléguée, qui comprend le droit d’adaptation si cette adaptation porte atteinte à l’œuvre elle-même et la dénature, peut être examinée par les juges.

Q/R juridiques soulevées :

Quels sont les effets de l’adhésion d’un auteur compositeur à la SACEM ?

L’adhésion d’un auteur compositeur à la SACEM a des conséquences significatives sur l’exercice de ses droits patrimoniaux. En effet, en confiant la gestion de ses droits à la SACEM, l’auteur compositeur se prive de la possibilité d’agir personnellement en cas de contrefaçon de ces droits.

Cela signifie que, sauf en cas de carence de la SACEM, l’auteur ne peut pas poursuivre en justice pour défendre ses droits patrimoniaux. Cette situation souligne l’importance de la SACEM dans la protection des droits des auteurs, mais aussi les limites que cela impose à l’auteur lui-même.

Qu’est-ce que le droit moral et comment peut-il être invoqué par un auteur compositeur ?

Le droit moral est un concept juridique qui protège les intérêts non patrimoniaux de l’auteur, tels que le droit à la paternité de l’œuvre et le droit à l’intégrité de celle-ci. Dans le contexte de l’adhésion à la SACEM, un auteur compositeur peut toujours invoquer son droit moral, même s’il est irrecevable à agir pour ses droits patrimoniaux.

Cela signifie que si une atteinte à son droit moral est alléguée, notamment si une adaptation de son œuvre dénature celle-ci, les juges peuvent examiner cette question. Le droit moral est donc un outil essentiel pour les auteurs, leur permettant de protéger l’intégrité de leur œuvre, indépendamment de la gestion de leurs droits patrimoniaux par la SACEM.

Quelles sont les implications de la décision des juges concernant les droits patrimoniaux et moraux ?

La décision des juges de déclarer un auteur compositeur irrecevable à agir au titre de ses droits patrimoniaux a des implications importantes. Cela signifie que les auteurs doivent être conscients des conséquences de leur adhésion à la SACEM, notamment en ce qui concerne la protection de leurs droits patrimoniaux.

Cependant, la possibilité d’agir sur le fondement du droit moral offre une certaine protection. Les auteurs peuvent toujours défendre l’intégrité de leur œuvre et s’opposer à toute modification qui pourrait la dénaturer. Cette dualité entre droits patrimoniaux et droits moraux souligne la complexité de la protection des œuvres et l’importance de bien comprendre les implications de l’adhésion à des organismes de gestion collective comme la SACEM.


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