Double emploi du salarié : la preuve Linkedin insuffisante

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Double emploi du salarié : la preuve Linkedin insuffisante

L’Essentiel : La simple présentation d’un profil Linkedin ne suffit pas à prouver une double activité d’un salarié. Dans une affaire récente, un architecte licencié a remporté son procès contre son ancien employeur, malgré des indications sur son profil suggérant une activité indépendante. En réalité, il n’avait exercé aucune activité rémunérée, se limitant à donner des conseils à titre privé, comme l’atteste son avis d’imposition. Cette décision souligne l’importance de preuves tangibles pour établir une violation de la clause d’exclusivité ou l’exercice d’une activité complémentaire.

Pour établir une double activité du salarié, la simple présentation du profil Linkedin du salarié est insuffisante à caractériser une quelconque violation de la clause d’exclusivité ni d’exercice d’activité complémentaire. Un architecte salarié licencié a obtenu gain de cause contre son ancien employeur, en dépit de ce qui était apposé sur son profil Linkedin, il n’avait jamais exercé à titre de travailleur indépendant sauf pour donner quelques conseils à titre privé et sans en tirer aucun revenu comme en témoignait son avis d’imposition.

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Q/R juridiques soulevées :

Quelles sont les conditions nécessaires pour établir une double activité d’un salarié ?

Pour établir une double activité d’un salarié, il ne suffit pas de se baser uniquement sur des éléments tels que le profil LinkedIn du salarié. En effet, la simple présentation de ce profil ne constitue pas une preuve suffisante pour démontrer une violation de la clause d’exclusivité ou l’exercice d’une activité complémentaire.

Il est essentiel d’examiner les faits concrets et les preuves tangibles concernant l’activité professionnelle du salarié. Dans le cas d’un architecte salarié licencié, celui-ci a pu prouver qu’il n’avait jamais exercé en tant que travailleur indépendant, malgré ce qui était indiqué sur son profil LinkedIn.

Quel a été le résultat du litige entre l’architecte salarié et son ancien employeur ?

L’architecte salarié a obtenu gain de cause contre son ancien employeur. Ce résultat a été atteint grâce à la démonstration que, bien que son profil LinkedIn puisse laisser penser à une activité indépendante, il n’avait en réalité jamais exercé en tant que tel.

Il a été prouvé qu’il n’avait donné que quelques conseils à titre privé, sans en tirer de revenus. Cette situation a été corroborée par son avis d’imposition, qui ne faisait état d’aucun revenu provenant d’une activité indépendante.

Pourquoi le profil LinkedIn ne peut-il pas être considéré comme une preuve suffisante ?

Le profil LinkedIn d’un salarié peut contenir des informations qui ne reflètent pas nécessairement la réalité de son activité professionnelle. En effet, les informations publiées sur ce type de réseau social peuvent être incomplètes ou trompeuses.

Dans le cas de l’architecte, son profil pouvait suggérer une activité indépendante, mais cela ne correspondait pas à la réalité de son travail. Les employeurs doivent donc se baser sur des preuves concrètes et vérifiables pour établir une double activité, plutôt que de se fier à des éléments superficiels comme un profil en ligne.

Quelles implications cela a-t-il pour les clauses d’exclusivité dans les contrats de travail ?

Cette affaire souligne l’importance de la rigueur dans l’application des clauses d’exclusivité dans les contrats de travail. Les employeurs doivent être prudents avant de tirer des conclusions hâtives basées sur des éléments non vérifiés.

Il est déterminant de s’assurer que les preuves d’une double activité soient solides et fondées sur des faits concrets. Cela permet non seulement de protéger les droits des salariés, mais aussi d’éviter des litiges coûteux et des dommages à la réputation de l’entreprise.

Comment un salarié peut-il se défendre contre des accusations de double activité ?

Un salarié accusé d’exercer une double activité peut se défendre en fournissant des preuves tangibles de son activité professionnelle réelle. Cela peut inclure des documents tels que des avis d’imposition, des contrats de travail, ou des attestations de clients.

Il est également conseillé de conserver une trace de toutes les communications et interactions professionnelles, afin de pouvoir démontrer la nature de son travail. En cas de litige, ces éléments peuvent servir de défense solide contre des accusations infondées.


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