Diversité dans l’audiovisuel : où en sommes-nous ?

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Diversité dans l’audiovisuel : où en sommes-nous ?

Baromètre de la diversité de l’ARCOM

En
France, le dernier baromètre de la diversité de l’ARCOM révèle qu’on ne comptait en
2018 à la télévision que 17% de personnes vues comme « non-blanches ». Ce
chiffre est en légère progression car il est essentiellement tiré par la
fiction, une catégorie de programmes où le taux de personnes « non blanches »
grimpe à 20 %. Par ailleurs, seules 0,7 % des personnes présentes à l’écran
sont en situation de handicap alors que 12 millions de Français ont un handicap
durable ou provisoire selon l’Insee. Même constat pour les personnes en
situation de précarité (0,7 %), un niveau un peu éloigné de la réalité.

Une préoccupation législative

L’amélioration
de la représentation de la diversité de la société française dans les médias
audiovisuels est une préoccupation constante des pouvoirs publics. Le
législateur a ainsi introduit plusieurs dispositions dans la loi du 30
septembre 1986 relative à la liberté de communication pour renforcer
l’effectivité de cette représentation. La plus récente – loi du 27 janvier 2017
relative à l’égalité et la citoyenneté – a consisté à compléter les missions du
ARCOM qui doit, aux termes de l’article 3-1
de la loi du 30 septembre 1986, veiller à ce que la diversité de la société
française soit représentée dans les programmes des services de communication
audiovisuelle et que cette représentation soit exempte de préjugés.

Délibération dédiée de l’ARCOM

Sur
la base de cet article, l’ARCOM a adopté une délibération tendant à favoriser la
représentation de la diversité de la société française dans les programmes des
chaînes nationales hertziennes gratuites et de Canal + aux termes de laquelle
divers engagements sont demandés aux chaînes afin d’améliorer significativement
la représentation de la diversité de la société française sur leurs antennes,
en particulier dans les journaux télévisés, les divertissements et les fictions
inédites françaises. Les conventions des chaînes précisent ensuite que l’ARCOM
doit valider les engagements des chaînes ou leur demander d’en prendre
d’autres. l’ARCOM publie un baromètre de la diversité qui, sur la base du
visionnage d’une à deux semaines de programmes, mesure la représentation de la
diversité. Dans son dernier rapport, l’ARCOM indique qu’en fin d’année 2018, des
améliorations tangibles sont constatées, même s’il est indéniable que les
médias audiovisuels disposent toujours d’une marge de progression pour mieux
refléter, quantitativement et qualitativement, la diversité de la société
française au sein de leur programmation, que ce soit en termes d’origine, d’âge,
de classe sociale, de handicap ou en fonction du lieu de résidence et de la
situation de précarité éventuelle des individus. l’ARCOM constate une
augmentation régulière de la représentation des personnes perçues comme «
non-blanches ». S’il remarque que la proportion de ces personnes est plus
importante dans les fictions (20 %) que dans les autres programmes (sport 11 %,
informations 13 %, magazines/documentaires 16 %, divertissement 16 %), il
souligne néanmoins que la proportion de personnes perçues comme « non-blanches
» a augmenté dans la majorité des programmes visionnés : les programmes
d’information (13 % contre 11 % en 2016), les magazines et documentaires (16 %
contre 13 % en 2016) ainsi que les divertissements (16 % contre 15 % en 2016).
D’un point de vue qualitatif, il relève que, parmi les personnes perçues comme
« non-blanches », 21 % ont le statut de héros contre 17 % pour les personnes
perçues comme « blanches ».

En
revanche, l’ARCOM indique que des efforts restent à fournir pour améliorer la
visibilité des personnes handicapées, des plus jeunes et des plus âgés, ainsi
que des catégories socioprofessionnelles autres que supérieures et des
inactifs. l’ARCOM déclare attendre également des chaînes qu’elles prennent les
mesures nécessaires pour améliorer la représentation de la précarité et de la
diversité des territoires (données désormais incluses dans le baromètre de la
diversité). S’agissant de la représentation des femmes dans les médias
audiovisuels, qui fait l’objet d’un examen spécifique depuis la loi du 4 août
2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, l’ARCOM a relevé dans
son rapport annuel de 2018 une présence des femmes en légère hausse sur les
antennes en 2017 par rapport à 2016 (40 % soit +2 points) ainsi qu’une hausse
du taux d’expertes (+5 points) en 2017 par rapport à 2016, télévision et radio
confondues (35 % d’expertes vs. 65 % d’experts), mais une sous-représentation
des femmes à la télévision, aux heures de forte audience (29 % sur la tranche
18h-20h contre 42 % au global). l’ARCOM poursuit donc ses travaux afin que les
éditeurs accentuent leurs efforts pour parvenir à une juste représentation des
femmes dans les médias audiovisuels.

Questions / Réponses juridiques

Quel est le pourcentage de personnes « non-blanches » à la télévision en France selon le baromètre de la diversité de l’ARCOM de 2018 ?

En 2018, le baromètre de la diversité de l’ARCOM a révélé que seulement 17 % des personnes vues à la télévision en France étaient perçues comme « non-blanches ».

Ce chiffre représente une légère progression par rapport aux années précédentes, principalement grâce à la fiction, où le taux de personnes « non-blanches » atteint 20 %.

Cependant, A noter que cette représentation reste insuffisante par rapport à la diversité réelle de la population française.

Quelles sont les statistiques concernant la représentation des personnes en situation de handicap à la télévision ?

Le baromètre de la diversité de l’ARCOM indique que seulement 0,7 % des personnes présentes à l’écran sont en situation de handicap.

Cela est particulièrement préoccupant, car selon l’Insee, environ 12 millions de Français vivent avec un handicap durable ou provisoire.

Cette faible représentation souligne un écart significatif entre la réalité de la population et ce qui est montré à la télévision.

Quelles mesures législatives ont été prises pour améliorer la représentation de la diversité dans les médias audiovisuels ?

Pour améliorer la représentation de la diversité dans les médias audiovisuels, plusieurs dispositions ont été introduites dans la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication.

La loi du 27 janvier 2017 relative à l’égalité et la citoyenneté a notamment renforcé les missions de l’ARCOM.

l’ARCOM est désormais chargé de veiller à ce que la diversité de la société française soit représentée dans les programmes audiovisuels, sans préjugés.

Quels engagements l’ARCOM demande-t-il aux chaînes de télévision pour améliorer la représentation de la diversité ?

l’ARCOM a adopté une délibération visant à favoriser la représentation de la diversité dans les programmes des chaînes nationales hertziennes gratuites et de Canal +.

Les chaînes doivent s’engager à améliorer significativement la représentation de la diversité, notamment dans les journaux télévisés, les divertissements et les fictions inédites.

l’ARCOM valide ces engagements et publie un baromètre de la diversité pour mesurer les progrès réalisés.

Quels progrès ont été constatés par l’ARCOM en matière de représentation des personnes perçues comme « non-blanches » ?

l’ARCOM a constaté des améliorations tangibles dans la représentation des personnes perçues comme « non-blanches » dans les programmes audiovisuels.

En fin d’année 2018, la proportion de ces personnes a augmenté dans la majorité des programmes visionnés, atteignant 20 % dans les fictions, 11 % dans le sport, et 13 % dans les informations.

Cependant, il reste encore des efforts à fournir pour atteindre une représentation plus équilibrée.

Quelles catégories de personnes sont encore sous-représentées dans les médias selon l’ARCOM ?

l’ARCOM a noté que des efforts restent nécessaires pour améliorer la visibilité des personnes handicapées, des jeunes, des personnes âgées, ainsi que des catégories socioprofessionnelles autres que supérieures.

De plus, la représentation des inactifs et des personnes en situation de précarité est également jugée insuffisante.

l’ARCOM attend des chaînes qu’elles prennent des mesures pour mieux refléter cette diversité dans leurs programmes.

Comment se porte la représentation des femmes dans les médias audiovisuels selon le rapport de l’ARCOM de 2018 ?

Le rapport annuel de l’ARCOM de 2018 a révélé une légère hausse de la présence des femmes à la télévision, atteignant 40 % en 2017, soit une augmentation de 2 points par rapport à 2016.

Le taux d’expertes a également augmenté de 5 points, atteignant 35 % en 2017.

Cependant, la sous-représentation des femmes demeure préoccupante, notamment aux heures de forte audience, où leur présence ne représente que 29 %.

Quelles actions l’ARCOM prévoit-il pour améliorer la représentation des femmes dans les médias ?

l’ARCOM continue de travailler pour que les éditeurs de médias audiovisuels intensifient leurs efforts en matière de représentation des femmes.

Cela fait partie d’un examen spécifique initié par la loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes.

L’objectif est d’atteindre une juste représentation des femmes dans tous les programmes audiovisuels, en particulier aux heures de grande écoute.


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