Discrimination > Définition juridique

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Discrimination > Définition juridique

Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques [ou morales] sur le fondement de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de la particulière vulnérabilité résultant de leur situation économique, apparente ou connue de son auteur, de leur patronyme, de leur lieu de résidence, de leur état de santé, de leur perte d’autonomie, de leur handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs mœurs, de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur qualité de lanceur d’alerte, de facilitateur ou de personne en lien avec un lanceur d’alerte au sens, respectivement, du I de l’article 6 et des 1° et 2° de l’article 6-1 de la loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique, de leur capacité à s’exprimer dans une langue autre que le français, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une Nation, une prétendue race ou une religion déterminée. […]

Les articles 225-1 à 225-1-2 du code pénal définissent la discrimination comme toute :

« Distinction opérée entre les personnes physiques [ou morales] sur le fondement de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur grossesse, de leur apparence physique, de la particulière vulnérabilité résultant de leur situation économique, apparente ou connue de son auteur, de leur patronyme, de leur lieu de résidence, de leur état de santé, de leur perte d’autonomie, de leur handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs mœurs, de leur orientation sexuelle, de leur identité de genre, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur qualité de lanceur d’alerte, de facilitateur ou de personne en lien avec un lanceur d’alerte au sens, respectivement, du I de l’article 6 et des 1° et 2° de l’article 6-1 de la loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique, de leur capacité à s’exprimer dans une langue autre que le français, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une Nation, une prétendue race ou une religion déterminée, « parce qu’elles ont subi ou refusé de subir des faits de harcèlement sexuel » ou « parce qu’elles ont subi ou refusé de subir des faits de bizutage ».

Selon l’Article 225-1-1 du code pénal : Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes parce qu’elles ont subi ou refusé de subir des faits de harcèlement sexuel tels que définis à l’article 222-33 ou témoigné de tels faits, y compris, dans le cas mentionné au I du même article, si les propos ou comportements n’ont pas été répétés.

Selon lArticle 225-1-2 du code pénal : Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes parce qu’elles ont subi ou refusé de subir des faits de bizutage définis à l’article 225-16-1 ou témoigné de tels faits.


Au sens de l’Article 225-2 du code pénal : La discrimination définie aux articles 225-1 à 225-1-2, commise à l’égard d’une personne physique ou morale, est punie de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende lorsqu’elle consiste :

1° A refuser la fourniture d’un bien ou d’un service ;

2° A entraver l’exercice normal d’une activité économique quelconque ;

3° A refuser d’embaucher, à sanctionner ou à licencier une personne ;

4° A subordonner la fourniture d’un bien ou d’un service à une condition fondée sur l’un des éléments visés à l’article 225-1 ou prévue aux articles 225-1-1 ou 225-1-2 ;

5° A subordonner une offre d’emploi, une demande de stage ou une période de formation en entreprise à une condition fondée sur l’un des éléments visés à l’article 225-1 ou prévue aux articles 225-1-1 ou 225-1-2 ;

6° A refuser d’accepter une personne à l’un des stages visés par le 2° de l’article L. 412-8 du code de la sécurité sociale.

Lorsque le refus discriminatoire prévu au 1° est commis dans un lieu accueillant du public ou aux fins d’en interdire l’accès, les peines sont portées à cinq ans d’emprisonnement et à 75 000 euros d’amende.

En application de l’Article 432-7 du code pénal : La discrimination définie aux articles 225-1 et 225-1-1, commise à l’égard d’une personne physique ou morale par une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public, dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions ou de sa mission, est punie de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende lorsqu’elle consiste : 

1° A refuser le bénéfice d’un droit accordé par la loi ; 

2° A entraver l’exercice normal d’une activité économique quelconque.

Selon l’Article L. 1146-1 du code du travail : Le fait de méconnaître les dispositions relatives à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, prévues par les articles L. 1142-1 et L. 1142-2, est puni d’un emprisonnement d’un an et d’une amende de 3 750 euros. 

La juridiction peut également ordonner, à titre de peine complémentaire, l’affichage du jugement aux frais de la personne condamnée dans les conditions prévues à l’article 131-35 du code pénal et son insertion, intégrale ou par extraits, dans les journaux qu’elle désigne. Ces frais ne peuvent excéder le montant maximum de l’amende encourue.

En application de l’Article L. 2146-2 du code du travail : Le fait pour l’employeur de méconnaître les dispositions des articles L. 2141-5 à L. 2141-8, relatives à la discrimination syndicale, est puni d’une amende de 3 750 euros. La récidive est punie d’un emprisonnement d’un an et d’une amende de 7 500 euros.

Définition de la Discrimination La discrimination se définit comme un traitement inégal ou défavorable d’un individu ou d’un groupe d’individus en raison de caractéristiques spécifiques, telles que la race, le sexe, l’âge, l’orientation sexuelle, le handicap, la religion ou toute autre caractéristique protégée par la loi. Cette notion est au cœur des droits de l’homme et des principes d’égalité, et elle est souvent abordée dans le cadre des législations nationales et internationales. La discrimination peut se manifester de différentes manières, notamment par des actes directs, des politiques ou des pratiques qui, bien qu’apparemment neutres, ont un impact disproportionné sur certains groupes. Les conséquences de la discrimination peuvent être graves, affectant non seulement les individus concernés, mais aussi la société dans son ensemble. Elle peut entraîner des inégalités économiques, sociales et politiques, ainsi qu’une détérioration de la cohésion sociale.

Quelles sont les différentes formes de discrimination ?

La discrimination peut être classée en plusieurs catégories, notamment : 1. Discrimination directe : Cela se produit lorsque quelqu’un est traité moins favorablement qu’une autre personne dans une situation comparable en raison d’une caractéristique protégée. 2. Discrimination indirecte : Cela se produit lorsqu’une règle ou une pratique apparemment neutre désavantage un groupe particulier. 3. Discrimination systémique : Cela fait référence à des politiques ou des pratiques institutionnelles qui, bien qu’elles ne soient pas explicitement discriminatoires, ont un impact disproportionné sur certains groupes. 4. Harassment : Cela inclut des comportements indésirables liés à une caractéristique protégée qui créent un environnement hostile. 5. Victimisation : Cela se produit lorsqu’une personne subit des représailles pour avoir dénoncé une discrimination ou pour avoir soutenu une autre personne dans une plainte.

Quels sont les recours juridiques en cas de discrimination ?

Les victimes de discrimination disposent de plusieurs recours juridiques, qui varient selon les juridictions. En général, les recours peuvent inclure : 1. Plainte administrative : Les individus peuvent déposer une plainte auprès d’une autorité compétente, comme une commission des droits de l’homme ou un organisme de régulation. 2. Action en justice : Les victimes peuvent intenter une action en justice contre l’entité ou la personne responsable de la discrimination. Cela peut inclure des demandes de dommages-intérêts pour préjudice moral ou matériel. 3. Médiation : Dans certains cas, la médiation peut être une option pour résoudre le conflit sans passer par le système judiciaire. 4. Soutien d’organisations : De nombreuses organisations non gouvernementales offrent un soutien juridique et des conseils aux victimes de discrimination. Il est essentiel de documenter tous les incidents de discrimination, y compris les dates, les lieux, les témoins et toute communication pertinente, afin de renforcer la position juridique de la victime.

Comment prouver la discrimination ?

La preuve de la discrimination peut être complexe et nécessite souvent une approche multifacette. Voici quelques éléments clés à considérer : 1. Éléments de preuve directe : Cela peut inclure des déclarations explicites de discrimination, des courriels ou des messages qui montrent une intention discriminatoire. 2. Éléments de preuve indirecte : Cela peut inclure des statistiques montrant des disparités dans le traitement des groupes protégés, ou des témoignages de témoins qui peuvent attester d’un traitement inégal. 3. Comparaison avec des cas similaires : Il est souvent utile de comparer le traitement de la personne discriminée avec celui d’autres personnes dans des situations similaires qui ne partagent pas la caractéristique protégée. 4. Documentation : Garder une trace écrite de tous les incidents, y compris les dates, les lieux et les personnes impliquées, est déterminant pour établir un dossier solide.

Quelles sont les conséquences de la discrimination sur les victimes ?

Les conséquences de la discrimination peuvent être profondes et variées. Elles incluent : 1. Impact psychologique : Les victimes de discrimination peuvent souffrir de stress, d’anxiété, de dépression et d’autres problèmes de santé mentale. 2. Conséquences économiques : La discrimination peut limiter les opportunités d’emploi, de promotion et de rémunération, entraînant des inégalités économiques. 3. Isolement social : Les victimes peuvent se sentir isolées et exclues de leur communauté, ce qui peut affecter leur bien-être général. 4. Effets sur la santé physique : Le stress chronique lié à la discrimination peut également avoir des effets néfastes sur la santé physique, augmentant le risque de maladies.

Comment prévenir la discrimination dans le milieu professionnel ?

La prévention de la discrimination dans le milieu professionnel nécessite une approche proactive. Voici quelques stratégies efficaces : 1. Formation et sensibilisation : Les employeurs doivent offrir des formations sur la diversité et l’inclusion pour sensibiliser les employés aux questions de discrimination. 2. Politiques claires : Établir des politiques anti-discrimination claires et les communiquer à tous les employés est essentiel pour créer un environnement de travail inclusif. 3. Mécanismes de signalement : Mettre en place des procédures de signalement confidentielles et accessibles pour les employés qui souhaitent dénoncer des comportements discriminatoires. 4. Évaluation régulière : Les entreprises devraient régulièrement évaluer leurs pratiques de recrutement, de promotion et de traitement des employés pour identifier et corriger les biais. En adoptant ces mesures, les organisations peuvent contribuer à créer un environnement de travail plus équitable et respectueux pour tous.

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