Diffamation par interview sur Youtube
Sur le site internet YouTube, a été mise en ligne par les éditions L’Archipel, une vidéo de promotion d’un ouvrage publié par cet éditeur sous le titre « Au Nord, il y avait les corrom…pus ». Un député maire de commune, visé par l’ouvrage et une interview de l’auteur, a fait citer ce dernier devant le tribunal correctionnel.
Extension de la bonne foi à Youtube
L’auteur a été renvoyé des fins de la poursuite au bénéfice de la bonne foi. Il existait en effet un but légitime d’information et aucune animosité personnelle de l’auteur à l’encontre du député maire n’avait été relevée. Sur le fond, le prévenu (l’auteur) n’avait pas affirmé de façon catégorique la malhonnêteté de la partie civile, il était resté prudent dans l’expression de ses accusations.
Débat d’intérêt général
La cour de cassation a considéré que les propos litigieux contribuaient à un débat d’intérêt général sur l’usage, par les élus locaux, des fonds publics et reposaient sur une base factuelle suffisante, qui leur était antérieure et qui n’était pas uniquement constituée d’articles de presse, de sorte qu’ils n’ont pas excédé les limites admissibles de la liberté d’expression. |
→ Questions / Réponses juridiques
Quel est le contexte de la vidéo mise en ligne sur YouTube ?La vidéo en question a été publiée par les éditions L’Archipel pour promouvoir un ouvrage intitulé « Au Nord, il y avait les corrom…pus ». Cette vidéo inclut une interview de l’auteur, qui aborde des sujets sensibles concernant un député maire de commune. Ce dernier, se sentant visé par les propos tenus dans l’ouvrage et l’interview, a décidé de porter l’affaire devant le tribunal correctionnel, ce qui a conduit à une procédure judiciaire. Quelles ont été les conclusions concernant la bonne foi de l’auteur ?L’auteur de l’ouvrage a été renvoyé des fins de la poursuite au bénéfice de la bonne foi. Cela signifie que le tribunal a reconnu qu’il existait un but légitime d’information derrière ses propos. De plus, aucune animosité personnelle n’a été relevée entre l’auteur et le député maire, ce qui a joué en faveur de l’auteur. Sur le fond, l’auteur n’a pas affirmé de manière catégorique la malhonnêteté du député, mais a plutôt fait preuve de prudence dans ses accusations. Comment la cour de cassation a-t-elle justifié sa décision ?La cour de cassation a jugé que les propos litigieux contribuaient à un débat d’intérêt général. Ce débat portait sur l’utilisation des fonds publics par les élus locaux, un sujet d’importance pour la société. Les déclarations de l’auteur reposaient sur une base factuelle suffisante, antérieure aux propos tenus dans la vidéo. Il a été établi que ces informations ne se limitaient pas à des articles de presse, ce qui a permis de conclure que les limites de la liberté d’expression n’avaient pas été dépassées. |
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