Le Syndicat Sud PTT Moselle a mis en ligne sur son site internet un message mettant en cause le directeur régional de la Poste. S’estimant injurié et diffamé, ce dernier et l’administration de la Poste ont cité directement le secrétaire général du Syndicat devant le tribunal correctionnel. Le tribunal a déclaré le prévenu coupable du délit d’injure publique envers un fonctionnaire public. La Cour de cassation a confirmé la condamnation prononcée. Le réseau internet constitue un moyen de communication audiovisuelle au sens de l’article 2 de la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication. La responsabilité pénale du propriétaire d’un site et de l’auteur des propos injurieux ou diffamatoires diffusés sur ce site peut être engagée dans les conditions prévues par l’article 93-3 de la loi du 29 juillet 1982 sur la communication audiovisuelle (dans sa rédaction issue de la loi du 13 décembre 1985, applicable au moment où les faits ont été commis). Les mêmes faits jugés aujourd’hui, ne poseraient aucun problème de qualification puisque le nouvel article 93-3 cité (issu de la loi du 21 juin 2004) sanctionne les délits de presse de la loi du 29 juillet 1881 (diffamation, injure etc.) commis par un moyen de communication au public par voie électronique. Cour de cassation, ch. crim., 10 mai 2005 Mots clés : diffamation,délits de presse,presse,injure,loi de 1881,internet,la poste Thème : Delit de diffamation A propos de cette jurisprudence : juridiction : Cour de cassation, ch. crim. | 10 mai 2005 | Pays : France |
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Quel est le contexte de l’affaire impliquant le Syndicat Sud PTT Moselle et le directeur régional de la Poste ?Le Syndicat Sud PTT Moselle a publié un message sur son site internet qui a été perçu comme injurieux et diffamatoire à l’égard du directeur régional de la Poste. Ce dernier, se sentant lésé, a décidé d’intenter une action en justice contre le secrétaire général du Syndicat. L’affaire a été portée devant le tribunal correctionnel, qui a déclaré le prévenu coupable d’injure publique envers un fonctionnaire public. La décision du tribunal a ensuite été confirmée par la Cour de cassation, soulignant ainsi la gravité des accusations portées dans le message en ligne. Quelles lois ont été citées dans cette affaire concernant la diffamation et l’injure ?Dans cette affaire, plusieurs lois ont été mentionnées pour établir la responsabilité pénale des propos injurieux. L’article 2 de la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication a été cité, précisant que le réseau internet est considéré comme un moyen de communication audiovisuelle. De plus, l’article 93-3 de la loi du 29 juillet 1982 sur la communication audiovisuelle a été évoqué, stipulant que la responsabilité pénale peut être engagée pour les propos diffamatoires diffusés sur un site internet. Cette loi a été modifiée par la loi du 13 décembre 1985, qui était en vigueur au moment des faits. Quelles sont les implications de la décision de la Cour de cassation sur les délits de presse ?La décision de la Cour de cassation a des implications significatives pour la qualification des délits de presse, notamment en ce qui concerne la diffamation et l’injure. Elle a confirmé que les mêmes faits, jugés aujourd’hui, ne poseraient aucun problème de qualification grâce à l’évolution législative. Le nouvel article 93-3, issu de la loi du 21 juin 2004, sanctionne les délits de presse de la loi du 29 juillet 1881, y compris la diffamation et l’injure, lorsqu’ils sont commis par voie électronique. Cela signifie que les auteurs de tels propos peuvent être tenus responsables, même sur des plateformes numériques. Comment la responsabilité pénale est-elle engagée pour les propos diffamatoires sur internet ?La responsabilité pénale pour les propos diffamatoires sur internet peut être engagée selon des conditions spécifiques prévues par la loi. L’article 93-3 de la loi du 29 juillet 1982 stipule que le propriétaire d’un site internet, ainsi que l’auteur des propos injurieux, peuvent être tenus responsables. Cela implique que toute personne publiant des contenus sur un site doit être consciente des conséquences légales de ses écrits. En cas de diffamation ou d’injure, les victimes peuvent porter plainte, et les tribunaux peuvent alors statuer sur la culpabilité des auteurs des propos incriminés. |
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