L’Essentiel : Monsieur [I] [C] a été admis en soins psychiatriques sans consentement le 17 décembre 2024, à la demande d’un tiers. Le 27 décembre, le juge des libertés a prolongé cette hospitalisation. Le 30 décembre, Monsieur [I] [C] a interjeté appel, mais le 3 janvier 2025, son avocat a annoncé un désistement. Lors de l’audience du 6 janvier, ce désistement a été confirmé et accepté par l’avocat général. Le 10 janvier, une ordonnance a été rendue, constatant le désistement et confirmant l’acquiescement à l’ordonnance initiale, laissant les dépens à la charge du trésor public.
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Admission en soins psychiatriquesMonsieur [I] [C] a été admis en soins psychiatriques sans son consentement le 17 décembre 2024, à la demande d’un tiers, en vertu de l’article L.3212-1, II, 1° du Code de la santé publique, sous la forme d’une hospitalisation complète. Contrôle judiciaire de l’hospitalisationLe 27 décembre 2024, le juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Paris a décidé de prolonger l’hospitalisation psychiatrique sans consentement de Monsieur [I] [C] lors d’un contrôle à 12 jours de la mesure. Appel et désistementMonsieur [I] [C] a interjeté appel de cette décision le 30 décembre 2024. Cependant, le 3 janvier 2025, son avocat a informé qu’il se désistait de ce recours. Audience et constatation du désistementLes parties ont été convoquées à une audience le 6 janvier 2025, où l’avocat de Monsieur [I] [C] a réitéré sa volonté de se désister. L’avocat général a accepté ce désistement, et l’affaire a été mise en délibéré pour le 10 janvier 2025. Conséquences du désistementLe désistement de Monsieur [I] [C] a été constaté comme parfait et emporte acquiescement à l’ordonnance du juge. Les dépens de l’appel ont été laissés à la charge du trésor public. Ordonnance finaleLe magistrat délégué a rendu une ordonnance le 10 janvier 2025, donnant acte du désistement de Monsieur [I] [C] et confirmant que celui-ci emporte acquiescement à l’ordonnance initiale. |
Q/R juridiques soulevées :
Quelles sont les conditions de l’hospitalisation psychiatrique sans consentement selon le Code de la santé publique ?L’article L.3212-1 du Code de la santé publique précise les conditions dans lesquelles une hospitalisation psychiatrique sans consentement peut être ordonnée. Cet article stipule que : « II. – L’hospitalisation complète sans consentement peut être décidée dans les cas suivants : 1° Lorsque la personne présente des troubles mentaux qui nécessitent des soins immédiats et que son état met en danger sa santé ou celle d’autrui ; 2° Lorsque la personne est dans l’impossibilité de consentir à son hospitalisation. » Dans le cas de Monsieur [I] [C], l’hospitalisation a été ordonnée sur la base de ces critères, justifiant ainsi la mesure prise par le juge des libertés et de la détention. Il est important de noter que l’hospitalisation sans consentement doit être régulièrement contrôlée par le juge, comme cela a été fait dans cette affaire avec le contrôle à 12 jours. Quels sont les effets du désistement d’appel selon le Code de procédure civile ?Les articles 400, 403 et 399 du Code de procédure civile régissent le désistement d’appel. L’article 400 dispose que : « Le désistement de l’appel ou de l’opposition est admis en toutes matières, sauf dispositions contraires. » L’article 403 précise que : « Le désistement de l’appel emporte acquiescement au jugement. » Enfin, l’article 399 indique que : « Le désistement emporte, sauf convention contraire, soumission de payer les frais de l’instance éteinte. » Dans le cas présent, Monsieur [I] [C] a interjeté appel de l’ordonnance du juge des libertés et de la détention, mais a ensuite décidé de se désister. Ce désistement a été accepté par l’avocat général et a eu pour effet d’acquiescer à l’ordonnance initiale, ce qui signifie que Monsieur [I] [C] a accepté la décision du juge. Quelles sont les conséquences financières du désistement d’appel ?Concernant les dépens, l’ordonnance stipule que : « Les dépens seront laissés à la charge du trésor public. » Cela signifie que, bien que le désistement emporte généralement la soumission aux frais de l’instance, dans ce cas précis, les frais ne seront pas à la charge de Monsieur [I] [C]. Cette décision est conforme à la pratique en matière d’hospitalisation sans consentement, où les frais peuvent être pris en charge par le trésor public, surtout lorsque le patient est dans une situation vulnérable. Quelle est la voie de recours après une ordonnance d’hospitalisation sans consentement ?L’article R.3211-23 du Code de la santé publique précise que : « Cette ordonnance n’est pas susceptible d’opposition. La seule voie de recours ouverte aux parties est le pourvoi en cassation. » Le pourvoi en cassation doit être introduit dans un délai de deux mois à compter de la notification de l’ordonnance. Il est important de noter que le pourvoi en cassation est une voie extraordinaire de recours qui ne permet pas un nouvel examen des faits, mais vise uniquement à vérifier la conformité de la décision rendue avec les textes législatifs en vigueur. Ce délai est prolongé pour les personnes résidant dans des départements ou territoires d’outre-mer et pour celles vivant à l’étranger, ce qui témoigne de la volonté de garantir un accès à la justice pour tous. |
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
COUR D’APPEL DE PARIS
Pôle 1 – Chambre 12
SOINS PSYCHIATRIQUES SANS CONSENTEMENT
ORDONNANCE DU 10 JANVIER 2025
(n°731, 3 pages)
N° du répertoire général : N° RG 24/00731 – N° Portalis 35L7-V-B7I-CKRG3
Décision déférée à la Cour : Ordonnance du 27 Décembre 2024 -Tribunal Judiciaire de PARIS (Juge des Libertés et de la Détention) – RG n° 24/03985
L’audience a été prise au siège de la juridiction, en audience publique, le 06 Janvier 2025
Décision : Réputée contradictoire
COMPOSITION
Pascal LATOURNALD, conseiller à la cour d’appel, agissant sur délégation du premier président de la cour d’appel de Paris,
assisté d’Anaïs DECEBAL, greffier lors des débats et de la mise à disposition de la décision
APPELANT
Monsieur [C] [I] (Personne faisant l’objet de soins)
né le 18/05/1987 à [Localité 5]
demeurant [Adresse 1]
Actuellement hospitalisé au Ghu [Localité 4] psychiatrie et neurosciences site Avron
non comparant / représenté par Me Benjamin BOHI, avocat commis d’office au barreau de Paris,.
INTIMÉ
M. LE DIRECTEUR DU GHU [Localité 4] PSYCHIATRIE ET NEUROSCIENCES AVRON demeurant [Adresse 2]
non comparant, non représenté
TIERS
Mme [D] [I]
demeurant [Adresse 3]
non comparante, non représentée,
MINISTÈRE PUBLIC
Représenté par Madame PERRIN, avocate générale,
Comparante,
Monsieur [I] [C] a été admis en soins psychiatriques sans son consentement à la demande d’un tiers le 17 décembre 2024 à 22h, sur le fondement de l’article L.3212-1, II, 1° du Code de la santé publique, sous la forme d’une hospitalisation complète.
Le 27 décembre 2024, dans le cadre de son contrôle å 12 jours de la mesure, le juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Paris a prononcé la poursuite de l’hospitalisation psychiatrique sans consentement sous forme d’hospitalisation complète de Monsieur [I] [C].
Par son ordonnance du 27 décembre 2024, prise dans le cadre de son contrôle à 12 jours de la mesure, le juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Paris a prononcé la poursuite de l’hospitalisation psychiatrique sans consentement sous forme d’hospitalisation complète de Monsieur [I] [C].
Monsieur [I] [C] a interjeté appel de cette décision le 30 décembre 2024.
Par courriel du 3 janvier 2024, le conseil de Monsieur [I] [C] a fait savoir qu’il se désistait de son recours.
Les parties ont été convoquées à l’audience du 6 janvier 2025.
L’audience s’est tenue au siège de la juridiction, en audience publique.
Le certificat médical de situation du 3 janvier 2025 préconise le maintien de la mesure.
L’avocat de Monsieur [I] [C] a réitéré sa volonté de se désister à l’audience.
L’avocat général constate accepte le désistement.
A l’issue des débats l’affaire a été mise en délibéré au 10 janvier 2024.
Sur le désistement
Au titre des articles 400, 403, 399 du code de procédure civile, ‘le désistement de l’appel ou de l’opposition est admis en toutes matières, sauf dispositions contraires’, ‘le désistement de l’appel emporte acquiescement au jugement’ et ‘ le désistement emporte, sauf convention contraire, soumission de payer les frais de l’instance éteinte’.
Monsieur [I] [C] s’est désisté du recours exercé le 30 décembre 2024 contre l’ordonnance du juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Paris du 27/12/2024.
Si le désistement ne se présume pas et a fortiori dans le domaine des soins sans consentement, en l’espèce la volonté de Monsieur [C] [I] de ne pas maintenir son recours apparait suffisamment claire et son désistement sera constaté.
Ce désistement est parfait et emporte acquiescement à ladite ordonnance.
Sur les dépens
Les dépens seront laissés à la charge du trésor public.
Le magistrat délégué du premier président, statuant en dernier ressort, publiquement, par décision réputée contradictoire mise à disposition au greffe, en matière de contentieux des soins et hospitalisations sous contrainte,
DONNE acte à Monsieur [I] [C] de son désistement d’appel,
DIT que le désistement emporte acquiescement à l’ordonnance ;
LAISSE les dépens d’appel à la charge du trésor public.
Ordonnance rendue le 10 JANVIER 2025 par mise à disposition au greffe de la cour, les parties en ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile.
LE GREFFIER LE MAGISTRAT DÉLÉGATAIRE
Notification ou avis fait à :
X patient à l’hôpital
ou/et ‘ par LRAR à son domicile
X avocat du patient
X directeur de l’hôpital
X tiers par LS
‘ préfet de police
‘ avocat du préfet
‘ tuteur / curateur par LRAR
X Parquet près la cour d’appel de Paris
AVIS IMPORTANTS :
Je vous informe qu’en application de l’article R.3211-23 du code de la santé publique, cette ordonnance n’est pas susceptible d’opposition. La seule voie de recours ouverte aux parties est le pourvoi en cassation . Il doit être introduit dans le délai de 2 mois à compter de la présente notification, par l’intermédiaire d’un avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation.
Le pourvoi en cassation est une voie extraordinaire de recours qui exclut un nouvel examen des faits ; il a seulement pour objet de faire vérifier par la Cour de Cassation si la décision rendue est conforme aux textes législatifs en vigueur.
Ce délai est augmenté d’un mois pour les personnes qui demeurent dans un département ou territoire d’outre-mer et de deux mois pour celles qui demeurent à l’étranger.
RE’U NOTIFICATION LE :
SIGNATURE DU PATIENT :
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