Cumul d’activité de l’agent artistique

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Cumul d’activité de l’agent artistique

 

Licence d’agent artistique

Dans cette affaire, Michel HAZANAVICIUS a obtenu gain de cause contre son ancien « agent artistique » (rupture légitime de contrat). L’activité d’agent artistique est désormais bien réglementée. Sous l’empire des dispositions de l’ancien article L.7121.12 du code du travail en vigueur au moment de la signature des premiers contrats de Michel HAZANAVICIUS pour le film « The Artist », nul ne pouvait obtenir ou conserver une licence d’agent artistique s’il exerçait directement ou par personne interposée, l’une des activités suivantes : i) Producteurs de filins, ii) Directeur artistique ou commercial d’entreprise d’édition et d’enregistrement de disques ou de tous autres supports d’enregistrement : iii) Editeur de musique.

Commission de l’agent artistique

Aux termes des dispositions de l’article R. 7121-20 du code du travail « Les sommes que les agents artistiques peuvent percevoir en rémunération de leurs services de placement ne peuvent excéder 10 % de la rémunération de l’artiste ». Ce plafond a été repris à compter du 25 août 2011 par l’article D. 7121-7 du code du travail, qui dispose que  « L’agent artistique perçoit en contrepartie de ses services, dans les conditions fixées par le mandat mentionné à l’article R. 7121-6, une rémunération calculée en pourcentage des rémunérations, fixes ou proportionnelles à l’exploitation, perçues par l’artiste. Les sommes perçues par l’agent artistique (…) ne peuvent excéder un plafond de 10 % du montant brut des rémunérations définies au premier alinéa ».

Missions de l’agent artistique

Dans l’affaire soumise, l’agent exerçait ses activités à travers différentes sociétés. Or, il est constant que la fonction d’agent d’artiste est définie et a été réglementée de façon à faire cesser les abus subis par les artistes qui consentaient à des personnes dont la compétence n’était pas toujours reconnue et avérée, des contrats aux termes desquels ils cédaient un pourcentage trop élevé sur leurs gains contre un service quasi inexistant. L’agent d’artiste doit pour pouvoir exercer en France, voir sa compétence reconnue et agréée par le ministère de la culture et ne peut être rémunéré par le versement d’une redevance supérieure à 10% des gains de l’artiste.

L’activité d’agent artistique était définie par l’ancien article L. 7121-9 du code du Travail comme suit : « Le placement des artistes du spectacle peut être réalisé à titre onéreux sous réserve d’être titulaire d’une licence annuelle d’agent artistique. »

L’article L.7121-10 du même code précisait : « L’activité d’agent artistique peut être exercée par toute personne, à l’exclusion des sociétés anonymes et des sociétés en commandite par actions. Cette disposition est applicable à ceux qui, sous l’appellation d’imprésario, de manager ou sous toute autre dénomination, reçoivent, au cours d’une même année civile, mandat de plus de deux artistes du spectacle de leur procurer des engagements. »

Rapprochement d’artiste / producteur

Un agent ne peut toutefois pas exiger sa commission s’il n’a permis que la rencontre entre l’auteur / réalisateur et des sociétés capables de financer le projet (en l’espèce, « the Artist »). L’activité revendiquée alors pourrait s’apparenter à celle d’un manager dont la mission n’est pas définie en France ; seule celle d’agent l’étant; il ne peut être admis que cette fonction non définie permette d’échapper à l’encadrement de la profession d’agent d’artiste et en conséquence, le manager ne peut réclamer plus que ce que la loi a accepté pour l’agent d’artiste et doit exercer une activité différente de celle de l’agent, sauf à enfreindre la loi. En général, il représente l’artiste et le conseille sur ses choix artistiques et sur son image et met à sa disposition son carnet d’adresses et son réseau de connaissances. En conséquence, il apparaissait d’une part que le « Manager » a agi à titre personnel et d’autre part qu’il ne démontre pas avoir joué un rôle différent de celui d’agent d’artiste et ce, sans pour autant avoir été habilité par une autorisation du ministère de la Culture.

Questions / Réponses juridiques

Quel a été le motif de la condamnation de France Télévision ?

France Télévision a été condamnée pour abus de CDD d’usage, car elle a utilisé des contrats à durée déterminée pour occuper un poste qui aurait dû être pourvu par un emploi permanent, en l’occurrence celui de chef-monteur.

Cette situation a été jugée illégale par la juridiction prud’homale, qui a reconnu que l’utilisation répétée de CDD d’usage pour un poste permanent constituait une violation des droits du salarié.

Le salarié a donc réussi à obtenir la requalification de ses contrats en un contrat à durée indéterminée, ce qui lui a permis de revendiquer des indemnités de rupture et un rappel de salaire.

Combien de contrats le salarié a-t-il signés avec France Télévision ?

Le salarié a signé un total de 508 contrats à durée déterminée avec France Télévision entre 1993 et 2006.

Cette quantité de contrats soulève des questions sur la nature de l’emploi et la manière dont la société a géré ses besoins en personnel.

Il est important de noter que le salarié était souvent contacté à la dernière minute pour des propositions de contrat, ce qui montre une certaine précarité dans sa situation professionnelle.

Comment le salarié était-il tenu à la disposition de la société ?

Le salarié était tenu à la disposition permanente de la société, ce qui signifie qu’il devait être disponible pour accepter tout contrat qui lui était proposé.

Cette exigence de disponibilité constante a été un élément clé dans la décision de requalification de ses contrats.

En effet, le fait d’être contacté la veille pour le lendemain pour des propositions de contrat montre que le salarié n’avait pas la liberté de choisir ses engagements professionnels, ce qui est caractéristique d’une relation de travail plus stable.

Quelles conséquences a eu la requalification des contrats pour le salarié ?

La requalification des contrats à durée déterminée en un contrat à durée indéterminée a eu plusieurs conséquences positives pour le salarié.

Tout d’abord, cela lui a permis de bénéficier d’une plus grande sécurité de l’emploi, en lui offrant un statut de salarié permanent.

De plus, il a pu obtenir le paiement d’indemnités de rupture, ce qui est un droit pour les salariés en cas de licenciement, ainsi qu’un rappel de salaire pour les périodes où il n’avait pas été correctement rémunéré.


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