Type de juridiction : Cour de cassation
Juridiction : Cour de cassation
Thématique : Vie privée et droits d’auteur dans l’audiovisuel
→ RésuméM. X contestait l’adaptation télévisuelle de « Dolmen » sur TF1, arguant que la série dépeignait sa famille de manière odieuse et nuisible, nuisant ainsi à son patronyme. En appel, les juges ont estimé qu’aucune confusion n’était possible, le nom étant commun à plusieurs communes du Finistère. Cependant, la Cour de cassation a censuré cette décision, soulignant qu’il existait un risque de confusion concernant le patronyme, unique à une famille bretonne célèbre. Cette affaire illustre les tensions entre la liberté d’expression dans l’audiovisuel et le respect de la vie privée.
|
M.X reprochait à l’adaptation télévisuelle d’un roman diffusée par TF1 ( » Dolmen « ) comportant de nombreux points communs avec sa famille la présentant comme odieuse, ridicule ou néfaste et en discréditant son patronyme.
En appel M. X avait tenté sans succès de mettre fin à la diffusion de la série : les juges avaient considéré que si le nom patronymique d’une famille donne à ses membres le droit de s’opposer à son utilisation faite par un tiers à des fins commerciales ou dans des oeuvres de fiction, il est nécessaire que le demandeur justifie d’une confusion possible. En l’espèce, aucune confusion n’était possible, le patronyme en cause étant la dénomination d’au moins quatre communes du Finistère et les deux prénoms féminins invoqués dans le téléfilm sont courants, l’un en Bretagne, l’autre dans la France entière (aucune méprise possible).
Saisie, la Cour de cassation a censuré cette décision : S’il y avait bien absence de risque de confusion entre M. X ou tel de ses proches et les personnages de l’œuvre de fiction, il y avait bien un risque de confusion concernant le patronyme dont s’agit : ce dernier n’est porté que par une seule famille, bretonne et notoirement connue, et a été illustré par des ancêtres célèbres.
Mots clés : Vie privée,audiovisuel
Thème : Vie privée et audiovisuel
A propos de cette jurisprudence : juridiction : Cour de cassation, ch. civ. | 8 octobre 2009 | Pays : France
Laisser un commentaire