Cour de Cassation, 2 mars 2017
Cour de Cassation, 2 mars 2017

Type de juridiction : Cour de Cassation

Juridiction : Cour de Cassation

Thématique : Requalification en CDI : Direct 8 obtient gain de cause

Résumé

La Cour de cassation a récemment censuré la requalification en CDI des accords verbaux pour un assistant décorateur/aide plateau, soulignant le non-respect du formalisme des CDD. De plus, la société D8 films ne pouvait être considérée comme coemployeur avec Direct 8, malgré des similitudes structurelles. Les indices tels que le même président ou siège social ne suffisent pas à établir un coemploi. Enfin, le lien de subordination requis pour la requalification en CDI n’était pas démontré, les accords verbaux devant être accompagnés d’une telle relation pour être valides.

Censure des juges suprêmes

La Cour de cassation a censuré la requalification en CDI des accords verbaux de recrutement d’un assistant décorateur/aide plateau pour l’enregistrement de programmes télévisés. La requalification semblait pourtant acquise en raison du non-respect du formalisme applicable aux CDD.

Preuve du coemploi

En premier lieu, la société D8 films ne pouvait être qualifiée de coemployeur avec Direct 8 aux seuls motifs qu’aux termes des extraits Kbis produits, les sociétés avaient le même président, le même siège social, le même objet social, étaient situées dans les mêmes locaux et disposaient des mêmes dirigeants.  Ces indices ne suffisent pas à établir une situation de coemploi.

Lien de subordination dans le cadre du CDI

En second lieu, le lien de subordination à l’égard de la société D8 films n’était pas établi. Pour être requalifiés en CDI (et non pas en CDD), les accords verbaux doivent être suivis de l’exercice d’un lien de subordination. Concernant le CDD et en application des articles L. 1242. 1, L. 1242- 2 et L. 1242- 12 du code du travail, il ne peut avoir pour effet ou pour objet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise. Il ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise, temporaire et seulement dans les cas déterminés par la loi (remplacement d’un salarié, accroissement d’activité, existence d’un usage dans certains secteurs d’activités ….). Le CDD doit être établi par écrit et comporter la définition précise de son motif, à défaut de quoi il est réputé conclu pour une durée indéterminée.

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