Type de juridiction : Cour d’appel
Juridiction : Cour d’appel de Paris
Thématique : Exceptions au droit des marques : La liberté d’expression face au détournement graphique des logos
→ RésuméLa Cour d’appel de Paris a statué sur le détournement graphique du logo d’Esso par Greenpeace, affirmant que la liberté d’expression, protégée par la Constitution, permet à l’association de critiquer les pratiques environnementales des entreprises. Les juges ont reconnu que les modifications apportées au logo et les textes associés visaient à dénoncer les impacts environnementaux sans tromper le public sur l’identité de l’auteur. Cette décision souligne l’importance de la liberté d’expression dans le cadre des critiques légitimes des activités industrielles, tout en respectant les droits des marques.
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Sur le détournement graphique du logo d’un groupe dans l’objectif de critiquer sa politique en matière d’environnement, les juges ont décidé que le principe à valeur constitutionnelle de la liberté d’expression implique que, conformément à son objet statutaire, l’association Greenpeace puisse, dans ses écrits ou sur son site internet, dénoncer sous la forme qu’elle estime appropriée au but poursuivi les atteintes à l’environnement et les risques causés à la santé humaine par certaines activités industrielles. En outre, les modifications apportées aux marques de la société Esso et les textes qui les accompagnent, montrent clairement l’intention de l’association Greenpeace de dénoncer les activités de la société dont elle critique les incidences sur l’environnement, sans induire en erreur le public quant à l’identité de l’auteur de la communication (Esso 2ème espèce).
Mots clés : liberté d’expression,marque,esso,areva,greenpeace,logo,détournement,contrefaçon
Thème : Exceptions au droit des marques
A propos de cette jurisprudence : juridiction : Cour d’appel de Paris | Date : 0 0000 | Pays : France
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