Cour d’appel de Paris, 20 juin 2007
Cour d’appel de Paris, 20 juin 2007

Type de juridiction : Cour d’appel

Juridiction : Cour d’appel de Paris

Thématique :

Résumé

Dans une affaire jugée par la Cour d’appel de Paris le 20 juin 2007, un consommateur a contesté l’impossibilité de lire et de dupliquer des CD audio protégés par des mesures techniques. L’UFC Que choisir a vu son action déclarée irrecevable, car les associations ne peuvent pas introduire d’instance. La Cour a également précisé que la copie privée est une exception légale, non un droit. De plus, le constat d’huissier n’a pas prouvé le vice caché des CD, et le vendeur a respecté son obligation d’information en mentionnant la protection contre la copie sur l’emballage.

Un consommateur assisté de l’UFC Que choisir se plaignait d’une impossibilité de lire et de dupliquer des CD audio équipés de mesures techniques de protection.
Premier volet de l’affaire, les juges ont qualifié d’irrecevable, l’action de l’UFC Que choisir car cette dernière a introduit l’instance. Or, si les associations agréées de consommateurs peuvent intervenir à l’instance introduite sur la demande initiale en réparation du préjudice subi par un ou plusieurs consommateurs, en raison de faits non constitutifs d’une infraction pénale, à l’effet notamment d’obtenir réparation du préjudice causé à l’intérêt collectif des consommateurs, en revanche elles ne peuvent, à cette fin, introduire l’instance.
Second volet de l’affaire, la Cour a jugé que la copie privée ne constitue pas un droit mais une exception légale au principe de la prohibition de toute reproduction intégrale ou partielle d’une œuvre protégée.
Troisième volet concernant le vice caché, la preuve du défaut de fonctionnement des CD litigieux n’était pas apportée par le constat d’huissier. En effet, l’huissier n’a opéré aucune opération propre à établir que les deux ordinateurs personnels de l’acheteur sur lesquels a été testé le CD litigieux, n’étaient pas affectés d’un dysfonctionnement technique.
Enfin, le vendeur n’avait pas manqué à son obligation d’information car figurait bien sur le conditionnement du CD, la mention « Ce CD contient une protection contre la copie numérique. Il peut être lu sur la plupart des lecteurs CD audio, ainsi que sur les lecteurs Cdrom d’ordinateurs via fichiers musicaux compressés inclus dans le CD ».

Mots clés : DRM

Thème : Mesures techniques de protection

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Cour d’appel de Paris | Date : 20 juin 2007 | Pays : France

 

 


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Chat Icon