Cour d’appel de Paris, 20 janvier 2025, RG n° 25/00299
Cour d’appel de Paris, 20 janvier 2025, RG n° 25/00299

Type de juridiction : Cour d’appel

Juridiction : Cour d’appel de Paris

Thématique : Conditions insuffisantes pour l’assignation à résidence d’un étranger en situation précaire.

Résumé

Identité de l’Appelant

M. [U] [M], né le 04 février 1996 à [Localité 1], est de nationalité indienne. Il est actuellement retenu au centre de rétention administrative [Localité 3]. Il est assisté par Me Aziamumtaz Taj, avocat au barreau de Seine-Saint-Denis, et par M. [S] [X], interprète en langue penjabi.

Contexte de l’Affaire

L’affaire concerne un appel interjeté par M. [U] [M] suite à l’ordonnance du 18 janvier 2025 du tribunal judiciaire de Meaux, qui a rejeté sa demande de mise en liberté avec assignation à résidence. L’appel a été formulé le même jour à 18h25, et l’audience s’est tenue en présence des parties concernées.

Arguments de l’Appelant

M. [U] [M], par l’intermédiaire de son avocat, a demandé l’infirmation de l’ordonnance de rejet. Il a présenté des éléments en faveur de sa demande d’assignation à résidence, soutenant qu’il disposait d’une attestation d’hébergement.

Arguments du Préfet

Le conseil du préfet de la Seine-Saint-Denis a plaidé pour la confirmation de l’ordonnance de rejet, arguant que les éléments présentés par M. [U] [M] ne suffisaient pas à justifier une assignation à résidence.

Analyse Juridique

Selon l’article L.743-13 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, l’assignation à résidence peut être ordonnée si l’étranger dispose de garanties de représentation effectives. Cependant, la cour a jugé que l’attestation d’hébergement fournie par M. [U] [M] n’était pas suffisante, car il a occupé plusieurs lieux de résidence et sa situation semblait instable. De plus, la réservation d’un billet d’avion pour le 21 janvier 2025 n’était pas considérée comme une preuve tangible de son intention de quitter la France.

Décision de la Cour

La cour a décidé de rejeter la demande d’assignation à résidence, concluant que M. [U] [M] ne remplissait pas les conditions requises pour cette mesure. L’ordonnance a été notifiée à l’intéressé avec traduction orale, et une expédition de l’ordonnance a été remise au procureur général.

Voies de Recours

L’ordonnance n’est pas susceptible d’opposition, mais un pourvoi en cassation est ouvert à l’étranger, à l’autorité administrative et au ministère public. Le délai pour former ce pourvoi est de deux mois à compter de la notification de l’ordonnance.

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS

COUR D’APPEL DE PARIS

L. 742-1 et suivants du Code de l’entrée et du séjour

des étrangers et du droit d’asile

ORDONNANCE DU 20 JANVIER 2025

(1 pages)

Numéro d’inscription au répertoire général et de décision : B N° RG 25/00299 – N° Portalis 35L7-V-B7J-CKUQE

Décision déférée : ordonnance rendue le 18 janvier 2025, à 12h17, par le magistrat du siège du tribunal judiciaire de Meaux

Nous, Pascal Latournald, magistrat à la cour d’appel de Paris, agissant par délégation du premier président de cette cour, assisté de Ophanie Kerloc’h, greffière aux débats et au prononcé de l’ordonnance,

APPELANT

M. [U] [M]

né le 04 février 1996 à [Localité 1], de nationalité indienne

RETENU au centre de rétention : [5]

assisté de Me Aziamumtaz Taj, avocat au barreau de Seine-Saint-Denis, présent en salle d’audience au centre de rétention administrative [Localité 3], plaidant par visioconférence

et de M. [S] [X], (interprète en langue penjabi), tout au long de la procédure devant la cour et lors de la notification de la présente ordonnance, serment préalablement prêté, présent en salle d’audience de la Cour d’appel de Paris

INTIMÉ

LE PREFET DE SEINE SAINT DENIS

représenté par Me Nicolas Suarez Pedroza, du cabinet Actis, avocat au barreau de Val-de-Marne, présent en salle d’audience de la Cour d’appel de Paris

MINISTÈRE PUBLIC, avisé de la date et de l’heure de l’audience

ORDONNANCE :

– contradictoire

– prononcée en audience publique

– Vu l’ordonnance du 18 janvier 2025 du magistrat du siège du tribunal judiciaire de Meaux rejetant la demande de mise en liberté avec assignation à résidence de l’intéressé ;

– Vu l’appel motivé interjeté le 18 janvier 2025 , à 18h25 , par M. [U] [M] ;

– Après avoir entendu les observations :

– par visioconférence, de M. [U] [M], assisté de son avocat, qui demande l’infirmation de l’ordonnance ;

– du conseil du préfet de la Seine-Saint-Denis tendant à la confirmation de l’ordonnance ;

PAR CES MOTIFS

REJETONS la demande d’assignation à résidence,

DISONS que la présente ordonnance sera notifiée à l’intéressé par l’intermédiaire du chef du centre de rétention administrative (avec traduction orale du dispositif de l’ordonnance dans la langue comprise par l’intéressé),

ORDONNONS la remise immédiate au procureur général d’une expédition de la présente ordonnance.

Fait à Paris le 20 janvier 2025 à

LE GREFFIER, LE PRÉSIDENT,

REÇU NOTIFICATION DE L’ORDONNANCE ET DE L’EXERCICE DES VOIES DE RECOURS : Pour information : L’ordonnance n’est pas susceptible d’opposition.

Le pourvoi en cassation est ouvert à l’étranger, à l’autorité administrative qui a prononcé le maintien en zone d’attente ou la rétention et au ministère public.

Le délai de pourvoi en cassation est de deux mois à compter de la notification.

Le pourvoi est formé par déclaration écrite remise au secrétariat greffe de la Cour de cassation par l’avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation constitué par le demandeur.

Le préfet ou son représentant L’interprète

 


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