Type de juridiction : Cour d’appel
Juridiction : Cour d’appel de Paris
→ RésuméLa rémunération du réalisateur, en matière de droits d’auteur, doit être proportionnelle aux recettes nettes de l’œuvre audiovisuelle. Selon l’article L132-25 du Code de la propriété intellectuelle, pour la diffusion en Vidéo à la demande, cette rémunération est liée au prix payé par le public. Les juges ont invalidé une clause prévoyant une rémunération de 0,5% sur les recettes nettes, la considérant contraire à l’article L131-4, qui stipule que la participation de l’auteur doit se baser sur le chiffre d’affaires. En cas de cession de droits, une rémunération forfaitaire et proportionnelle est prévue.
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Sauf exception (1), la rémunération du réalisateur sur le volet de ses droits d’auteur, doit être proportionnelle aux recettes nettes générées par l’exploitation de l’oeuvre audiovisuelle. Concernant une diffusion de l’oeuvre par Vidéo à la demande, l’article L132-25 du Code de la propriété intellectuelle pose que cette rémunération est déterminée proportionnellement au prix que le public paie pour recevoir communication de l’oeuvre (streaming ou downloading). Cette rémunération peut être différente selon les tarifs dégressifs, éventuels accordés par le distributeur à l’exploitant (c’est ce dernier qui assure le versement des droits d’auteurs). Mots clés : Remuneration des realisateurs Thème : Remuneration des realisateurs A propos de cette jurisprudence : juridiction : Cour d’appel de Paris | Date. : 1 avril 2010 | Pays : France |
→ Questions / Réponses juridiques
Quelle est la règle générale concernant la rémunération des réalisateurs en matière de droits d’auteur ?La règle générale stipule que la rémunération du réalisateur, en ce qui concerne ses droits d’auteur, doit être proportionnelle aux recettes nettes générées par l’exploitation de l’œuvre audiovisuelle. Cette disposition est essentielle pour garantir que les réalisateurs soient rémunérés équitablement en fonction du succès commercial de leur travail. En effet, l’article L132-25 du Code de la propriété intellectuelle précise que pour une diffusion par Vidéo à la demande, la rémunération doit être proportionnelle au prix payé par le public pour accéder à l’œuvre, que ce soit par streaming ou téléchargement. Quelles sont les exceptions à cette règle de rémunération proportionnelle ?Une exception à la règle de rémunération proportionnelle concerne la diffusion par voie hertzienne, qui peut faire l’objet d’une rémunération forfaitaire. Cette exception s’applique dans les cas où la nature ou les conditions d’exploitation de l’œuvre rendent impossible l’application de la règle de rémunération proportionnelle, comme le stipule le 4° de l’article L131-4 du Code de la propriété intellectuelle. Ainsi, dans certaines situations spécifiques, les réalisateurs peuvent recevoir une rémunération fixe plutôt qu’une rémunération basée sur les recettes nettes. Comment les droits secondaires et dérivés sont-ils rémunérés pour les réalisateurs ?En matière de droits secondaires et dérivés, la jurisprudence a clairement établi que toute clause prévoyant une rémunération du réalisateur de 0,5% sur les recettes nettes est illicite. Cette position est fondée sur l’article L131-4 du Code de la propriété intellectuelle, qui stipule que la participation de l’auteur doit être proportionnelle aux recettes provenant de la vente. Cela signifie que le pourcentage doit être appliqué sur le chiffre d’affaires réalisé, et non sur le bénéfice net, garantissant ainsi une rémunération plus juste pour les réalisateurs. Quelles sont les modalités de rémunération proposées pour la cession de droits d’auteur ?Pour la cession de droits d’auteur, une clause type peut stipuler que le réalisateur percevra une rémunération forfaitaire, ainsi qu’une rémunération proportionnelle. La rémunération forfaitaire est un montant brut garanti, dont le producteur peut se rembourser sur les sommes dues au réalisateur par le biais de pourcentages. Si les sommes dues au réalisateur sont inférieures au minimum garanti, le producteur ne peut pas réclamer la différence. En ce qui concerne la rémunération proportionnelle, pour les exploitations télévisuelles, le réalisateur recevra un pourcentage de 0,5% sur les recettes nettes encaissées par le producteur. Pour les exploitations secondaires et dérivées, le réalisateur percevra également un pourcentage de 0,5% du prix de vente au public des supports concernés. |
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