Type de juridiction : Cour d’appel
Juridiction : Cour d’appel de Fort-de-France
Thématique : Délais pour soulever la nullité d’une marque
→ RésuméL’action en annulation d’une marque est soumise à une prescription quinquennale, conformément à l’article 2224 du code civil. Ce délai commence à courir à partir de la date de publication du dépôt de la marque, rendant celle-ci accessible à tous. Il est important de noter que la nullité d’une marque peut être soulevée par voie d’exception, même après l’expiration de ce délai. Dans ce cas, la reconnaissance de la nullité n’affecte pas l’existence de la marque vis-à-vis des tiers, mais permet d’écarter ses droits dans le cadre du litige en cours.
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Hors les cas visés par les articles L.711-3 (marque contraire à l’ordre public ou aux bonnes moeurs, marque interdite ou marque trompeuse) et L.711-4 du code de la propriété intellectuelle, l’action en annulation d’une marque est soumise à la prescription quinquennale de droit commun de l’article 2224 du code civil. La prescription s’applique aussi bien à la demande initiale qui saisit la juridiction qu’à la demande reconventionnelle qui, selon l’article 64 du code de procédure civile, tend à obtenir un avantage autre que le simple rejet de la prétention de l’adversaire. Son point de départ se situe à la date de publication du dépôt de la marque, qui porte celle-ci à la connaissance de tous et les met en mesure d’exercer l’action. La nullité de la marque peut en revanche toujours être opposée par voie d’exception comme moyen de défense à la demande initiale ; si elle est reconnue, elle ne peut avoir pour effet que d’écarter du litige en cours les droits issus de la marque contestée, dont l’existence n’est pas affectée et qui subsiste à l’égard des tiers.
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