Type de juridiction : Cour d’appel
Juridiction : Cour d’appel de Douai
Thématique : Rétention administrative et droits de l’étranger : enjeux de procédure et de notification.
→ RésuméContexte de l’affaireM. [T] [N], de nationalité algérienne, a été placé en rétention administrative à sa sortie de détention le 31 décembre 2024, suite à une mesure d’interdiction définitive du territoire français prononcée par la cour d’appel de Douai le 11 juin 2024. L’arrêté de placement a été notifié à 8h10. Recours et prolongation de la rétentionAucun recours n’a été déposé contre l’arrêté de placement. Le 3 janvier 2025, le tribunal judiciaire de Lille a autorisé la prolongation de la rétention administrative de M. [T] [N] pour 26 jours, tout en rejetant la requête en annulation de l’arrêté. Déclaration d’appelLe même jour, M. [T] [N] a déclaré un appel pour demander la main-levée de sa rétention. Il a soulevé des arguments concernant l’irrecevabilité de la requête du préfet, en raison de la communication tardive de l’avis au procureur de la République. Recevabilité de l’appelLe tribunal a déclaré l’appel de M. [T] [N] recevable, ayant été interjeté dans les formes et délais légaux. Contrôle de l’arrêté de rétentionLe juge a vérifié que l’arrêté de placement en rétention était conforme aux exigences légales, notamment en ce qui concerne la compétence de l’autorité ayant ordonné la rétention et la motivation de l’arrêté. Il a constaté que l’avis d’information avait été correctement adressé au procureur. Décision du tribunalLe tribunal a rejeté les moyens soulevés par M. [T] [N] et a confirmé la décision de prolongation de la rétention, considérant que le premier juge avait statué de manière appropriée sur le fond de l’affaire. Conclusion et notificationL’appel a été déclaré recevable et l’ordonnance confirmée. La décision a été notifiée aux parties concernées, et le greffe a pris les dispositions nécessaires pour informer le ministère public et les avocats impliqués. |
COUR D’APPEL DE DOUAI
Chambre des Libertés Individuelles
N° RG 25/00013 – N° Portalis DBVT-V-B7J-V6MG
N° de Minute : 25/23
Ordonnance du samedi 04 janvier 2025
République Française
Au nom du Peuple Français
APPELANT
M. [T] [N]
né le 17 Août 2002 à [Localité 2] (Algérie)
de nationalité Algérienne
Actuellement retenu au centre de rétention de [Localité 1]
dûment avisé, comparant en personne
assisté de Me Orlane REGODIAT, avocate au barreau de DOUAI, avocate commise d’office
INTIMÉ
M. LE PREFET DU NORD
dûment avisé, absent non représenté
PARTIE JOINTE
M. le procureur général près la cour d’appel de Douai : non comparant
MAGISTRATE DELEGUEE : Céline SYSKA, conseillère à la cour d’appel de Douai désignée par ordonnance pour remplacer le premier président empêché
assistée de Christian BERQUET, Greffier
DÉBATS : à l’audience publique du samedi 04 janvier 2025 à 14 h 00
ORDONNANCE : prononcée publiquement à Douai, le samedi 04 janvier 2025 à
Le premier président ou son délégué,
Vu les articles L.740-1 à L.744-17 et R.740-1 à R.744-47 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) et spécialement les articles R 743-18 et R 743-19 ;
Vu l’ordonnance du juge du tribunal judiciaire de LILLE en date du 03 janvier 2025 à notifiée à à M. [T] [N] prolongeant sa rétention administrative ;
Vu l’appel interjeté par Maître Mickaël MOKROWIECKI venant au soutien des intérêts de M. [T] [N] par déclaration reçue au greffe de la cour d’appel de ce siège le 03 janvier 2025 à 15h41 sollicitant la main-levée du placement en rétention administrative ;
Vu l’audition des parties, les moyens de la déclaration d’appel et les débats de l’audience ;
EXPOSÉ DU LITIGE
M. [T] [N], né le 17 août 2002 à Oran (Algérie), de nationalité algérienne, a fait l’objet d’un arrêté de placement en rétention administrative ordonné à sa sortie de détention par le préfet du Nord le 31 décembre 2024, notifié à 8h10 au titre d’une mesure d’interdiction définitive du territoire français prononcée par la cour d’appel de Douai le 11 juin 2024.
Aucun recours en annulation de l’arrêté de placement en rétention administrative n’a été déposé au visa de l’article L 741-10 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile.
‘ Vu l’article 455 du code de procédure civile,
‘ Vu l’ordonnance du magistrat du siège du tribunal judiciaire de Lille en date du 3 janvier 2025 notifiée à 14h34 autorisant la première prolongation du placement en rétention administrative de M. [T] [N] pour une durée de 26 jours et rejetant la requête en annulation de l’arrêté de placement en rétention administrative,
‘ Vu la déclaration d’appel du 3 janvier 2025 à 15h41 sollicitant la main-levée du placement en rétention administrative.
Au titre des moyens soutenus en appel s’agissant uniquement de la contestation de l’arrêté de placement en rétention, l’étranger soulève :
l’irrecevabilité de la requête du préfet, l’avis au procureur de la République de la rétention de l’intéressé ayant été communiqué le 3 janvier 2025 à 9h58 soit deux minutes avant l’audience. Au surplus, cette communication tardive fait grief à M. [T] [N], en ce que son conseil n’a eu que peu de temps pour prendre connaissance des nouvelles pièces produites.
PAR CES MOTIFS,
DÉCLARONS l’appel recevable ;
CONFIRMONS l’ordonnance entreprise.
DISONS que la présente ordonnance sera communiquée au ministère public par les soins du greffe ;
DISONS que la présente ordonnance sera notifiée dans les meilleurs délais à l’appelant, à son conseil et à l’autorité administrative ;
LAISSONS les dépens à la charge de l’Etat.
Christian BERQUET, Greffier
Céline SYSKA, conseillère
N° RG 25/00013 – N° Portalis DBVT-V-B7J-V6MG
REÇU NOTIFICATION DE L’ORDONNANCE 25/ DU 04 Janvier 2025 ET DE L’EXERCICE DES VOIES DE RECOURS :
Vu les articles 612 et suivants du Code de procédure civile et R743-20 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile
Pour information :
L’ordonnance n’est pas susceptible d’opposition.
Le pourvoi en cassation est ouvert à l’étranger, à l’autorité administrative qui a prononcé le maintien en zone d’attente ou la rétention et au ministère public.
Le délai de pourvoi en cassation est de deux mois à compter de la notification.
Le pourvoi est formé par déclaration écrite remise au secrétariat greffe de la Cour de cassation par l’avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation constitué par le demandeur.
Reçu copie et pris connaissance le samedi 04 janvier 2025 :
– M. [T] [N]
– l’interprète
– l’avocat de M. [T] [N]
– l’avocat de M. LE PREFET DU NORD
– décision notifiée à M. [T] [N] le samedi 04 janvier 2025
– décision transmise par courriel pour notification à M. LE PREFET DU NORD et à Maître Orlane REGODIAT le samedi 04 janvier 2025
– décision communiquée au tribunal administratif de Lille
– décision communiquée à M. le procureur général :
– copie au juge du tribunal judiciaire de LILLE
Le greffier, le samedi 04 janvier 2025
N° RG 25/00013 – N° Portalis DBVT-V-B7J-V6MG
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