Cour d’appel d’aix-en-provence, 17 janvier 2025, RG n° 24/05597
Cour d’appel d’aix-en-provence, 17 janvier 2025, RG n° 24/05597

Type de juridiction : Cour d’appel

Juridiction : Cour d’appel d’Aix-en-Provence

Thématique : Radiation du rôle pour non-exécution d’une décision relative à un contrat de travail

Résumé

Jugement de départage du conseil de prud’hommes

Le 9 avril 2024, le conseil de prud’hommes de Marseille a rendu un jugement concernant M.[J], qui a été embauché par la société Nes Transports par un contrat à durée indéterminée à partir du 23 novembre 2020. Le tribunal a condamné la société à verser plusieurs sommes à M.[J], incluant un rappel de salaire, des indemnités de repas, et une indemnité forfaitaire pour travail dissimulé. Cependant, il a débouté M.[J] de ses demandes concernant les heures supplémentaires, les dommages-intérêts pour exécution déloyale, et d’autres demandes liées à des sanctions.

Indemnités et condamnations

Le jugement a également stipulé que la société Nes Transports devait payer à M.[J] une indemnité compensatrice de préavis, un rappel de salaire sur la période de mise à pied, et une indemnité légale de licenciement. En outre, la société a été condamnée à s’acquitter des cotisations sociales sur les sommes allouées et à remettre à M.[J] les documents nécessaires tels qu’un certificat de travail et un bulletin de paie rectifié. Les sommes dues porteront intérêts à compter de dates spécifiques, et la société a été condamnée aux dépens.

Appel de la société Nes Transports

La société Nes Transports a notifié son appel le 29 avril 2024. M.[J] a ensuite déposé des conclusions d’incident le 8 octobre 2024, demandant la radiation de l’affaire jusqu’à l’exécution complète du jugement. En réponse, la SAS Nes Transports a demandé le déboutement de M.[J] et a sollicité une condamnation de ce dernier au titre de l’article 700 du code de procédure civile.

Radiation de l’affaire

Le tribunal a examiné la demande de radiation de l’affaire, notant que M.[J] avait bien le droit de demander cette radiation, même en tant qu’appelant incident. La SAS Nes Transports n’ayant pas justifié l’exécution du jugement, le tribunal a ordonné la radiation de l’affaire du rôle. La société a également été condamnée aux dépens de l’incident et à verser une somme à M.[J] au titre de l’article 700.

Conclusion du jugement

Le 17 janvier 2025, le tribunal a ordonné la radiation de l’appel de la SAS Nes Transports et a stipulé que l’affaire serait rétablie sur justification de l’exécution du jugement. La société a été condamnée à payer les frais de l’incident et à verser une somme à M.[J].

COUR D’APPEL D’AIX-EN-PROVENCE

Chambres sociales

Antenne des Milles

[Adresse 4]

[Adresse 4]

[Localité 1]

Chambre 4-1

N° RG 24/05597 – N° Portalis DBVB-V-B7I-BM6X6

Ordonnance n° 2025/M002

APPELANTE

S.A.S. NES TRANSPORTS, demeurant [Adresse 2]

représentée par Me Jean-emmanuel FRANZIS de l’AARPI EIGLIER FRANZIS TAXIL, avocat au barreau de MARSEILLE

INTIME

Monsieur [E] [J], demeurant [Adresse 3]

représenté par Me Benoit GRANJARD, avocat au barreau de MARSEILLE

ORDONNANCE D’INCIDENT

Nous, Véronique SOULIER, magistrat de la mise en état de la Chambre 4-1 de la cour d’appel d’Aix-en-Provence, assistée de Kamel BENKHIRA, Greffier,

Vu le jugement de départage du conseil de prud’hommes de Marseille du 9 avril 2024 ayant :

– dit que M.[J] a été embauché par contrat de travail à durée indéterminée à compter du 23 novembre 2020;

– condamné la société Nes Transports à payer à M.[J] les sommes suivantes :

– 3.796,34 € net à titre de rappel de salaire pour la période de mars 2021 à janvier 2022 outre 379,62 € net au titre des congés payés afférents ;

– 2.567,84 € net de rappel d’indemnités de repas ;

– 10.800 € net à titre d’indemnité forfaitaire de travail dissimulé ;

– débouté M.[J] de sa demande en paiement d’heures supplémentaires pour la période de décembre 2020 à avril 2022 ;

– débouté M.[J] de sa demande de dommages-intérêts pour exécution déloyale du contrat de travail;

– débouté M.[J] de sa demande de paiement d’indemnité forfaitaire pour déclaration partielle des salaires aux organismes sociaux ;

– débouté M.[J] de sa demande d’annulation de la sanction du 14 février 2022 et de la demande indemnitaire afférente ;

– constaté l’absence de faute grave ;

– dit que le licenciement de M.[J] repose sur une cause réelle et sérieuse ;

– condamné la société Nes Transports à payer à M.[J] les sommes suivantes :

– 1.654,98 € net au titre de l’indemnité compensatrice de préavis outre 165,49 € net de congés payés afférents ;

– 1.560 € net à titre de rappel de salaire sur période de mise à pied outre 156 € de congés payés afférents;

– 637,50 € net à titre d’indemnité légale de licenciement ;

– dit que la société Nes Transports devra s’acquitter en sus des cotisations sociales et patronales dues sur toutes les sommes allouées à titre de rappel de salaire et compensatrice de préavis exprimées en net ;

– dit que les sommes de nature salariale porteront intérêts au taux légal à compter du 22 septembre 2022;

– dit que les sommes allouées à titre indemnitaire porteront intérêts au taux légal à compter de la date de jugement ;

– ordonné la capitalisation des intérêts échus dus pour une année entière ;

– ordonné à la société Nes Transports de remettre à M.[J] un certificat de travail, une attestation Pôle Emploi et un bulletin de paie récapitulatif rectifiés selon le jugement ;

– dit n’y avoir lieu au prononcé d’une astreinte ;

– condamné la société Nes Transports aux dépens ;

– condamné la société Nes Transports à payer à M.[J] la somme de 1.500 € au titre de l’article 700 du code de procédure civile ;

– dit n’y avoir lieu d’ordonner l’exécution provisoire des dispositions du présent jugement qui ne le seraient pas de plein droit en application de l’article R1454-28 du code du travail ;

– débouté les parties de leurs autres demandes ;

Vu la déclaration d’appel de la SAS Nes Transports notifiée au greffe par voie électronique le 29 avril 2024 ;

Vu les conclusions d’incident notifiées par M.[J] le 08 octobre 2024 demandant au conseiller de la mise en état de :

– ordonner la radiation administrative de l’affaire jusqu’à complète exécution du jugement de départage rendu par le conseil de prud’hommes de Marseille le 9 avril 2024 dont appel ;

– condamner la société Nes Transports aux dépens et à lui payer la somme de 1.000€ sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile ;

Vu les conclusions d’incident en réplique notifiées le 5 décembre 2024 par la SAS Net Transports demandant au conseiller de la mise en état de débouter M.[J] de l’intégralité de ses demandes et de le condamner à lui verser la somme de 2000 € au titre de l’article 700 du code de procédure civile ;

PAR CES MOTIFS :

Ordonnons la radiation du rôle de l’appel de la SAS Net Transports enregistré sous le n° RG 24/05597.

Disons que l’affaire sera rétablie sur justification par la SAS Nes Transports de l’exécution du jugement entrepris (paiement de la somme de 10.917,77 hors intérêts).

Condamnons la SAS Nes Transports aux dépens de l’incident et à payer à M.[J] une somme de 500 € au titre de l’article 700 du code de procédure civile.

Fait à Aix-en-Provence, le 17 janvier 2025

Le greffier Le magistrat de la mise en état

Copie délivrée aux avocats des parties ce jour.

Le greffier

 


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