Correction d’une mention erronée dans un document juridique

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Correction d’une mention erronée dans un document juridique

L’Essentiel : Le 15 octobre 2024, le conseil de Madame [H] épouse [X] a déposé une requête en rectification d’erreur matérielle, suite à une mention incorrecte de son adresse dans une décision antérieure. L’examen du dossier a révélé que l’adresse erronée, “[Adresse 2]”, devait être corrigée en “[Adresse 1] [Localité 4]”. Le juge de la mise en état a rendu une ordonnance le même jour, confirmant la rectification tout en maintenant les voies de recours identiques à celles de la décision initiale. Les dépens ont été laissés à la charge du Trésor Public, assurant ainsi la gestion des frais.

Contexte de la requête

La requête en rectification d’erreur matérielle a été déposée par le conseil de Madame [H] épouse [X] le 15 octobre 2024. Cette démarche a été motivée par une erreur constatée dans une décision antérieure.

Erreur matérielle identifiée

L’examen du dossier a révélé qu’une simple erreur matérielle avait conduit à la mention incorrecte de l’adresse de Madame [H] épouse [X] dans la décision, spécifiquement en page 1, où l’adresse indiquée était “[Adresse 2]”.

Décision du juge de la mise en état

Le juge de la mise en état a rendu une ordonnance le même jour, le 15 octobre 2024, pour corriger cette erreur. Il a statué par une décision rectificative, précisant que les voies de recours demeurent identiques à celles de la décision initiale.

Rectification de l’adresse

La décision a stipulé que la mention erronée serait remplacée par la bonne adresse : “Madame [M] [N] [H] épouse [X] [Adresse 1] [Localité 4]”. Le reste de la décision a été maintenu sans changement.

Notification de la rectification

Il a été ordonné que cette rectification soit mentionnée sur la minute de l’ordonnance ainsi que sur toutes les expéditions qui en seront délivrées, avec notification selon les mêmes modalités que la décision initiale.

Disposition des dépens

Enfin, il a été décidé que les dépens seraient laissés à la charge du Trésor Public, soulignant ainsi la gestion des frais liés à cette procédure.

Q/R juridiques soulevées :

Quelle est la procédure de rectification d’erreur matérielle selon le Code de procédure civile ?

La rectification d’erreur matérielle est régie par l’article 462 du Code de procédure civile, qui stipule que :

« Les jugements peuvent être rectifiés en cas d’erreur matérielle. La rectification est effectuée par le juge qui a rendu la décision, ou par le juge de la mise en état, à la demande de l’une des parties. »

Cette disposition permet de corriger des erreurs qui n’affectent pas le fond de la décision, mais qui peuvent porter à confusion, comme une adresse incorrecte.

En vertu de l’article 463, la décision rectificative a les mêmes voies de recours que la décision initiale. Cela signifie que si la décision rectifiée est passée en force de chose jugée, le recours se fera par la voie d’un pourvoi en cassation.

Il est donc essentiel de suivre cette procédure pour garantir la clarté et la précision des décisions judiciaires.

Quelles sont les implications de la rectification sur la décision initiale ?

La rectification d’une erreur matérielle, comme le précise l’ordonnance rendue le 15 octobre 2024, n’affecte pas le fond de la décision initiale.

L’article 462 du Code de procédure civile indique que :

« La rectification ne peut porter que sur des erreurs matérielles et ne modifie pas le contenu substantiel de la décision. »

Dans le cas présent, la mention de l’adresse de Madame [H] épouse [X] a été corrigée, mais le reste de la décision demeure inchangé.

Cela signifie que toutes les autres dispositions de la décision initiale continuent de s’appliquer sans modification.

La rectification est donc un moyen de garantir l’exactitude des informations sans remettre en cause les éléments de fond de la décision.

Comment la rectification est-elle notifiée aux parties concernées ?

La notification de la rectification est également encadrée par le Code de procédure civile.

L’article 462 précise que :

« La rectification sera mentionnée sur la minute de l’ordonnance et sur chacune des expéditions qui en seront délivrées. »

Cela signifie que toutes les parties concernées recevront une notification de la rectification, assurant ainsi que toutes les informations sont à jour et correctes.

La notification doit être effectuée selon les mêmes modalités que celles utilisées pour la décision initiale, garantissant ainsi la transparence et l’information des parties.

Cette procédure vise à éviter toute confusion ou malentendu concernant les décisions judiciaires.

Qui supporte les dépens en cas de rectification d’erreur matérielle ?

Concernant les dépens, l’ordonnance indique que ceux-ci sont laissés à la charge du Trésor Public.

Cela est conforme à l’article 696 du Code de procédure civile, qui stipule que :

« Les dépens sont à la charge de la partie qui succombe, sauf disposition contraire. »

Dans le cas d’une rectification d’erreur matérielle, il est courant que les dépens soient supportés par le Trésor Public, surtout lorsque la rectification est effectuée pour corriger une erreur qui n’est pas imputable à une des parties.

Cela permet de garantir que les parties ne soient pas pénalisées pour des erreurs qui ne relèvent pas de leur responsabilité.

TRIBUNAL
JUDICIAIRE
DE PARIS

AFFAIRES
FAMILIALES

JAF section 4 cab 1

N° RG 24/38482 – N° Portalis 352J-W-B7I-C6JBU

N° RG initial : 19/40072

N° MINUTE : 13
ORDONNANCE RECTIFICATIVE
rendue le 19 novembre 2024

DEMANDEUR

Monsieur [B] [X]
[Adresse 2]
[Localité 3]

Représenté par Me Hélène WOLFF de l’AARPI WOLFF-ZAZOUN-KLEINBOURG, avocat au barreau de Paris, #K004

DÉFENDERESSE

Madame [M] [N] [H] épouse [X]
[Adresse 1]
[Localité 4]

Représentée par Me Nadine GHORAYEB, avocat au barreau de Paris, #E1536

LE JUGE AUX AFFAIRES FAMILIALES

Copies exécutoires envoyées le
à

Copies certifiées conformes envoyées le
à

1 Copie au Service des Minutes Civiles
Céline GARNIER

LE GREFFIER

Katia SEGLA

Vu la requête en rectification d’erreur matérielle déposée par RPVA le 15 octobre 2024, par le conseil de Madame [H] épouse [X] ;

Vu l’ordonnance rendue le 15 octobre 2024 par le juge de la mise en état du tribunal judiciaire de Paris ;

Il résulte de l’examen du dossier que c’est à la suite d’une simple erreur matérielle que la décision a mentionné en page 1 l’adresse de Madame [H] épouse [X] comme suit :  “[Adresse 2]”.

Il convient, en conséquence, de rectifier cette erreur ;

PAR CES MOTIFS

Le juge de la mise en état, statuant par décision rectificative dont les voies de recours sont identiques à celles de la décision rectifiée et, si elle est passée en force de chose jugée, par la voie d’un pourvoi en cassation,

Vu l’article 462 et suivants du code de procédure civile ;

Vu l’ordonnance rendue le 15 octobre 2024 ;

DIT que la mention en page 1 :

“Madame [M] [N] [H] épouse [X]
[Adresse 2]
[Localité 3] ”

sera remplacée par :

“Madame [M] [N] [H] épouse [X]
[Adresse 1]
[Localité 4]”

DIT que le reste de la décision demeure inchangé ;

DIT que cette rectification sera mentionnée sur la minute de l’ordonnance précitée et sur chacune des expéditions qui en seront délivrées et notifie selon les mêmes modalités que la décision notifiée.

LAISSE les dépens à la charge du Trésor Public.

Fait à Paris, le 19 novembre 2024

Katia SEGLA Céline GARNIER
Greffière Vice présidente


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