Conseil d’Etat, 18 juin 2008
Conseil d’Etat, 18 juin 2008

Type de juridiction : Conseil d’Etat

Juridiction : Conseil d’Etat

Résumé

La société Financière de Loisirs a échoué à faire annuler la décision de L’ARCOM concernant le film « L’équilibre de la terreur ». L’ARCOM a refusé de lui attribuer la qualification d’œuvre cinématographique d’expression originale française, arguant que le film n’était pas principalement en version originale française. Les juges ont constaté que, même en incluant les voix off en français, la part de la langue française restait minoritaire. Selon l’article 5 du décret du 17 janvier 1990, seules les œuvres réalisées intégralement ou principalement en français peuvent être considérées comme d’expression originale française.

La société de production Financière de Loisirs n’a pas réussi à faire annuler la décision de l’ARCOM refusant d’attribuer la qualification d’oeuvre cinématographique d’expression originale française au film « L’équilibre de la terreur » au motif que le film n’était pas réalisé principalement en version originale en langue française.
Selon les juges administratifs, même en tenant compte, pour déterminer la part de l’oeuvre qui a été réalisée en version originale en français, des textes dits en « voix off » (par des acteurs s’exprimant en français), la part de la langue française reste minoritaire par rapport à l’ensemble du film. Pour rappel, aux termes de l’article 5 du décret du 17 janvier 1990, constituent des oeuvres cinématographiques ou audiovisuelles d’expression originale française les oeuvres réalisées intégralement ou principalement en version originale en langue française ou dans une langue régionale en usage en France.

Mots clés : oeuvres fançaises

Thème : Oeuvres francaises – Audiovisuel

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Conseil d’Etat | Date. : 18 juin 2008 | Pays : France

Questions / Réponses juridiques

Quelle décision a été prise par l’ARCOM concernant le film « L’équilibre de la terreur » ?

La société de production Financière de Loisirs a vu sa demande d’attribution de la qualification d’œuvre cinématographique d’expression originale française pour le film « L’équilibre de la terreur » rejetée par l’ARCOM.

Cette décision repose sur le fait que le film n’a pas été réalisé principalement en version originale en langue française.

Les juges administratifs ont précisé que, même en tenant compte des parties en « voix off » où des acteurs s’expriment en français, la proportion de la langue française dans l’ensemble du film demeure minoritaire.

Quelles sont les implications de l’article 5 du décret du 17 janvier 1990 ?

L’article 5 du décret du 17 janvier 1990 définit ce qui constitue une œuvre cinématographique ou audiovisuelle d’expression originale française.

Selon cet article, pour qu’une œuvre soit qualifiée d’expression originale française, elle doit être réalisée intégralement ou principalement en version originale en langue française ou dans une langue régionale en usage en France.

Cette réglementation vise à promouvoir la production d’œuvres en langue française et à garantir que les œuvres qui bénéficient de ce statut respectent des critères linguistiques précis.

Quels critères ont été utilisés par les juges pour évaluer la langue du film ?

Les juges ont évalué la part de l’œuvre réalisée en version originale en français en prenant en compte non seulement les dialogues principaux, mais aussi les textes en « voix off ».

Cependant, malgré cette prise en compte, ils ont conclu que la part de la langue française dans le film était minoritaire par rapport à l’ensemble de l’œuvre.

Cette évaluation est déterminante pour déterminer si une œuvre peut être classée comme d’expression originale française, ce qui a des implications sur son financement et sa diffusion.

Quel est le contexte juridique de cette décision ?

Cette décision s’inscrit dans le cadre de la réglementation française sur les œuvres audiovisuelles, qui vise à protéger et promouvoir la langue française dans le secteur culturel.

Le Conseil d’État, en tant que ARCOM suprême, a confirmé la décision de l’ARCOM, soulignant l’importance de respecter les critères établis par la loi.

Cette jurisprudence rappelle aux producteurs que la langue d’expression est un élément fondamental pour bénéficier de certains avantages liés à la production d’œuvres en France.

 


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